GENÈSE #55 - JOSEPH: LA TOUTE SUFFISANCE DE CHRIST

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre cinquante-cinquième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.



RÉSUMÉ

Prions:

Père céleste nous Te remercions pour cette grande vérité que le Seigneur Jésus vit dans notre coeur et que nous ne pourrions pas être plus près de Lui. Pourtant, nous prions simplement pour que chaque jour nous parvenions de plus en plus à la pleine connaissance du Seigneur. Guide-nous alors que nous regardons dans Ta Parole pour étudier les grands principes illustrés dans la vie de Joseph. Nous prions pour que Tu exerces Ton ministère dans nos coeurs, pour que Tu tournes les yeux de notre foi d'une manière fraîche et vivante vers le Seigneur Jésus. Nous nous attendons au Saint-Esprit, et nous Te remercions d'avance qu'Il ait promis de venir à notre rencontre. Tu connais nos besoins, notre faim, nos capacités. Tu sais exactement où nous en sommes et où Tu voudrais que nous soyons, et ainsi Tu peux nous rencontrer là où nous en sommes et nous emmener où Tu voudrais que nous soyons. Nous Te le demandons au nom du Seigneur Jésus qui prévaut sur tous les autres. Amen.

Merci d'ouvrir votre Bible au chapitre 39 de la Genèse. Dans notre discussion sur ce merveilleux livre de la Genèse, nous sommes arrivés à peu près à la fin du livre, c'est-à-dire que nous étudions le dernier personnage fondateur. Nous avons examiné Abraham, qui est l'illustration de Dieu de ce qu'est la foi. Nous avons aussi regardé Isaac, l'illustration de Dieu de ce qu'est la soumission. Nous avons étudié Jacob, qui est l'illustration de Dieu de ce qu'est une personne autosuffisante qui entre dans la vérité de la suffisance de Dieu. Et maintenant nous étudions Joseph. Je crois que Joseph est l'illustration de Dieu du chrétien complet - le chrétien mûr. En d'autres termes, en un seul homme, Dieu nous donne le tableau complet. Joseph a la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac, et il a aussi la suffisance de Dieu de Jacob.

Joseph est l'illustration du chrétien complet, celui que Dieu a exalté pour exalter, celui qui a été élevé pour être une bénédiction pour le monde entier. Nous avons divisé la remarquable vie de Joseph en deux sections. Je crois que Dieu nous a donné Joseph comme étant celui qui a deux contributions majeures à l'histoire de la rédemption. Premièrement il est l'illustration de Dieu sous forme de semence de ce qu'est un croyant complet. C'est quelqu'un qui a la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac et la suffisance de Dieu de Jacob. Il est l'image du chrétien. Deuxièmement, il est aussi une image du Christ. Je ne suis donc pas surpris qu'en arrivant à la fin et en ayant le chrétien complet, vous ayez aussi une image du Seigneur Jésus-Christ.

Nous avons commencé à examiner Joseph comme l'image du chrétien et j'aimerais terminer cela dans cette leçon si le Seigneur le veut. Ensuite, nous examinerons Joseph en tant qu'image de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons donc parcouru la vie de Joseph à plusieurs reprises, et pas seulement dans l'ordre, mais en survolant toute sa vie et en choisissant des illustrations pour illustrer ces principes. Nous avons étudié la vie de Joseph et j'ai essayé de vous montrer qu'il avait la foi d'Abraham. Dans notre précédente leçon nous avons aussi montré que sa vie illustre la soumission d'Isaac. Je veux vous rappeler ce que je vous ai dit la dernière fois. Lorsque vous pensez à la foi d'Abraham, à la soumission d'Isaac et à la suffisance du Dieu de Jacob, n'y pensez pas comme s'il s'agissait de trois choses, comme si elles s'excluaient mutuellement, comme si Dieu construisait votre vie brique par brique. Il ne fait pas cela. Ce n'est pas ainsi que Dieu construit - brique par brique. Nous sommes un bâtiment vivant, et donc Il agit plutôt en partant d'une graine, en passant par la fleur et en arrivant au fruit. C'est davantage comme un arbre qui grandit que comme un bâtiment construit brique par brique.

Dans notre précédente leçon j'ai utilisé l'illustration du ruisseau. Quand le ruisseau coule, vous ne pouvez pas dire où le ruisseau se termine et où la rivière commence. De la même manière la foi d'Abraham coulera dans la soumission d'Isaac. Elles ne sont pas séparées. La soumission d'Isaac vient de la foi d'Abraham. Et ainsi, si vous trouvez quelqu'un qui a la foi d'Abraham et la soumission d'Isaac, il connaîtra également la suffisance de Dieu que Jacob a connue. Dieu a merveilleusement réuni ces trois caractéristiques dans cet homme merveilleux qu'est Joseph.

Dans notre précédente leçon nous avons illustré la soumission de Joseph par son attitude envers la volonté de Dieu et son attitude envers la souffrance. Son attitude envers la volonté de Dieu est la suivante: « Dieu est souverain. Je vais Le laisser faire. Je ne vais pas pousser pour que les choses arrivent. » Pendant que Joseph s'attendait au Seigneur, est-ce que vous vous souvenez de la vie qu'il a vécue? Il a vécu honnêtement, il s'est soumis à l'autorité, il a fui le péché, il a été fidèle dans tous ses appels, et ainsi de suite. Son attitude à l'égard de la souffrance était essentiellement la suivante: « tout ce que je vis - que ce soit bon ou mauvais comme l'homme regarde les choses - tout ce que je vis, parce que Dieu est souverain, est un pas en avant dans la volonté de Dieu et dans les desseins de Dieu. » C'est ainsi qu'il considérait les choses qui lui arrivée.

Considérez à nouveau les versets suivants:

• Verset 45:5: « Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m'avoir vendu pour être conduit ici, car c'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant vous. » Voilà qu'elle était son attitude envers la volonté de Dieu. « Vous m'avez vendu, Dieu m'a envoyé. »
• Verset 45:8: « Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est Dieu; il m'a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d'Égypte. »
• Verset 45:20: « Ne regrettez point ce que vous laisserez, car ce qu'il a de meilleur dans tout le pays d'Égypte sera pour vous. » Joseph croyait que Dieu utilisait toutes occasions comme instrument pour accomplir Sa volonté, et c'est pourquoi il profitait de la soumission d'Isaac. Si vous croyez vraiment à cela, vous serez prêt à vous laisser faire. Et c'est pourquoi il était prêt à se laisser faire. À ce propos, j'aime beaucoup Job 42:2 qui dit: « Je reconnais que tu peux tout, Et que rien ne s'oppose à tes pensées. » N'est-ce pas un grand verset?

Tout comme Joseph avait la foi d'Abraham, tout comme il avait la soumission d'Isaac, j'aimerais vous montrer, en parcourant encore une fois la vie de Joseph, comment il illustre aussi la suffisance de Dieu que Jacob avait. Il avait Dieu comme lumière, et cela est illustré tout au long de sa vie. Je vous ai déjà présenté les expressions récurrentes que le Saint-Esprit a utilisées dans la vie de Joseph et qui nous donnent en quelque sorte le secret de sa vie.

Une expression récurrente est: « Le Seigneur était avec lui. » Considérez les versets suivants:

Genèse 39:2: « L'Éternel fut avec lui, et la prospérité l'accompagna; il habitait dans la maison de son maître, l'Égyptien. »
Genèse 39:3: « Son maître vit que l'Éternel était avec lui, et que l'Éternel faisait prospérer entre ses mains tout ce qu'il entreprenait. »
Genèse 39:21: « L'Éternel fut avec Joseph, et il étendit sur lui sa bonté. Il le mit en faveur aux yeux du chef de la prison. »
Genèse 39:23: « Le chef de la prison ne prenait aucune connaissance de ce que Joseph avait en main, parce que l'Éternel était avec lui. Et l'Éternel donnait de la réussite à ce qu'il faisait. »

Prenons maintenant le chapitre 48, s'il vous plaît. Nous sommes à la fin de la vie de Jacob. Jacob est en train de donner sa bénédiction, et voici ce qu'il dit à Joseph au verset 48:21: « Israël dit à Joseph: Voici, je vais mourir! Mais Dieu sera avec vous, et il vous fera retourner dans le pays de vos pères. » Joseph était conscient de cela tout au long de sa vie, c'est ce qu'il savait. Et maintenant Jacob dit : « Quand je mourrai, je veux que tu saches que Dieu sera avec toi et te ramènera sur la terre de tes pères. »

En Actes 7:9-10, alors qu'Étienne donnait son message, il est revenu sur l'histoire du peuple de Dieu, et il a parlé de Joseph. Et voici ce qu'il a dit: « Les patriarches, jaloux de Joseph, le vendirent pour être emmené en Égypte. Mais Dieu fut avec lui, et le délivra de toutes ses tribulations; il lui donna de la sagesse et lui fit trouver grâce devant Pharaon, roi d'Égypte, qui l'établit gouverneur d'Égypte et de toute sa maison. » Encore et encore, lorsque Dieu le Saint-Esprit rapporte le récit de Joseph - Dieu saupoudre dans sa vie cette insistance récurrente - le Seigneur était avec lui, le Seigneur était avec lui, le Seigneur était avec lui. Dieu était avec lui tout au long de sa vie.

En plus du principe global que j'ai déjà souligné à partir de cela, et qui est que Joseph est une image du chrétien complet, du croyant mature, le secret de la maturité est la pleine présence de Dieu. Le Seigneur était avec lui. Si vous trouvez quelqu'un qui comprend cela, vous trouverez quelqu'un qui mûrit dans le Seigneur. C'est le secret pour être complet. Le Seigneur était avec lui.

Ceci étant dit j'aimerais un peu développer cela pour que nous puissions aller vers cette suffisance de Dieu que Joseph a expérimentée. D'après ce que je comprends, il y a trois sens dans la Bible qui parlent de la présence de Dieu. Nous pouvons simplement dire: « Le Seigneur était avec nous », mais que voulons-nous dire lorsque nous disons que Dieu est avec nous? « Emmanuel. Dieu avec nous. » Le Seigneur était avec lui. Il y a trois façons d'utiliser ce terme dans la Bible. La première façon concerne l'ubiquité de Dieu. Est-ce que vous savez ce que j'entends par ubiquité? Cela signifie simplement omniprésence, c'est le fait que Dieu est partout. Il est ubiquitaire. Dieu est présent partout. Dans ce sens, le Seigneur est avec vous, c'est-à-dire qu'il est présent partout. Il est aussi avec l'incroyant, pas seulement avec Joseph. Il est avec l'incroyant et Il est avec le croyant. Dieu est omniprésent, et dans le sens de Sa souveraineté et de Son omniprésence, je n'ai aucun problème à dire: « Le Seigneur était avec Caïn, et le Seigneur était avec Ésaïe, et le Seigneur était avec Judas, et le Seigneur était avec Hitler. »

Dans ce sens très général Dieu est omniprésent, il est avec tout le monde. Mais il ne s'agit pas du sens de la fraternité. Je ne pense pas qu'Hitler connaissait quoi que ce soit au sujet d'une marche proche de Dieu. Je ne pense pas que Judas savait quoi que ce soit à ce sujet. Quelqu'un a dit: « Dieu est omniprésent, présent partout. S'il est présent partout, sera-t-il en enfer? » Quelqu'un m'a posé cette question un jour. Sera-t-il en enfer? Non, certainement pas dans le sens de la communion avec Dieu. Il n'y aura pas une goutte de communion avec Dieu en enfer. Ceux qui sont définitivement séparés de Dieu ne connaîtront jamais la communion avec Dieu.

Apocalypse 14:9-11 dit : « Et un autre, un troisième ange les suivit, en disant d'une voix forte: Si quelqu'un adore la bête et son image, et reçoit une marque sur son front ou sur sa main, il boira, lui aussi, du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il sera tourmenté dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l'agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles; et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. »

Dans ce sens, Dieu est en enfer parce que pour toujours et à jamais ils souffriront en présence de l'Agneau. Mais ce n'est pas dans le sens de la communion. Donc, en plus du fait que nous lisons simplement que le Seigneur était avec lui, nous devons savoir ce que cela signifie. Est-ce que Dieu dit: « Le Seigneur était avec lui » comme il l'est avec tout le monde dans Son omniprésence? Psaume 139:7 dit: « Où irais-je loin de ton esprit, Et où fuirais-je loin de ta face? » Ce lieu n'existe pas parce que Dieu est partout.

En plus de l'omniprésence, la Bible dit qu'il y a deux façons pour Dieu d'être avec les chrétiens, avec les croyants, ceux qui Lui appartiennent. La première manière, nous l'appellerons simplement la présence inconditionnelle de Dieu, c'est-à-dire sans condition. C'est la présence de Dieu qu'Il a promise à chaque croyant, quoi qu'il arrive! Hébreux 13:5 dit: « Ne vous livrez pas à l'amour de l'argent; contentez-vous de ce que vous avez; car Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point. » Une autre version dit: « Je ne te délaisserai jamais et ne t'abandonnerai pas. » Il s'agit de Sa présence inconditionnelle avec chaque croyant. C'est vrai quoi qu'il arrive.

Cette merveilleuse puissance qui est nous est présenté dans Hébreux 13:5 est illustrée dans la construction du texte en Grec. Vous ne la voyez pas en français. Dans la langue grecque originale, il y a cinq négations toutes empilées les unes après les autres. C'est difficile à comprendre en français parce qu'en français, deux négatifs font un positif. Si je dis: « Je ne sais pas rien », je dis en réalité que je sais quelque chose. Deux négations font un positif. Si je dis: « Je ne peux pas ne rien faire », je prétends en fait que je peux faire quelque chose. Vous voyez, deux négatifs font un positif. Et si je dis: « Ne dites pas rien! » Cela veut dire parle, parce que deux négations font un positif. Mais dans la langue originale, en grec, deux négations font un négatif plus fort. Trois négations font une négation encore plus forte. Quatre négatifs donnent un négatif encore plus fort, et l'expression la plus puissante en grec, c'est lorsqu'ils mettent cinq négatifs ensemble, tous en même temps, à la suite. Vous ne pouvez rien obtenir de plus puissant que cela. C'est exactement ce que Dieu a fait en Hébreux 13:5.

De temps en temps, j'ai recommandé, avec prudence, la merveilleuse traduction de Kenneth Wuest. Cette traduction utilise autant de mots que nécessaire pour faire ressortir la richesse, la force et la clarté du texte grec. En d'autres termes, certains versets prennent une demi-page parce qu'il faut autant de mots pour faire ressortir la clarté, la force et la beauté du texte grec. Je ne peux pas vous dire à quel point j'ai été aidé par cette merveilleuse traduction.

Écoutez comment Kenneth Wuest, afin de faire ressortir les cinq négations, traduit Hébreux 13:5. Hébreux 13:5 dit: « Que votre manière de vivre soit sans amour de l'argent, étant satisfaits de votre situation actuelle, car Il a dit lui-même, et la déclaration est enregistrée, Je ne cesserai pas, Je ne cesserai pas de vous soutenir et de vous appuyer, Je ne vous laisserai pas, Je ne vous laisserai pas tomber. » C'est ainsi qu'il le traduit. Une autre traduction dit: « Je ne te laisserai jamais, non jamais, jamais, non jamais, te quitter ou t'abandonner. » Nous voyons là la puissance du grec. Vous voyez, c'est inconditionnel, quoi qu'il arrive. Dieu promet à chaque chrétien: « Je ne t'abandonnerai jamais, même si tu as peur. Je ne t'abandonnerai jamais, même si tu doutes. Je ne te quitterai jamais, même si tu t'inquiètes. » Et je ne te quitterai jamais même si tu pèches. Je ne te quitterai jamais, quoi qu'il arrive. C'est la présence inconditionnelle de Dieu. C'est différent de l'omniprésence. Dieu a promis cela à chaque croyant.

Si vous êtes un croyant, le Seigneur est avec vous, que vous sentiez Sa présence ou non. Il est avec vous, que vous croyiez en Sa présence ou non. Il est avec vous, que vous appréciiez Sa présence ou non. Il ne vous quittera jamais, jamais, jamais, non jamais, ni ne vous abandonnera.

Nous voyons six fois dans la Bible, que le Seigneur était avec Joseph. Le Saint-Esprit parle-t-Il du fait que le Seigneur était avec Joseph dans son omniprésence? Il y a une troisième façon par laquelle la réalité « Le Seigneur est avec vous » est utilisée dans la Bible. Permettez-moi d'appeler cela la présence conditionnelle de Dieu. Il existe une présence inconditionnelle, et il y a une présence conditionnelle. À ce propos, dans 2 Chroniques 15:1-2 le Saint-Esprit parle au roi Assa, et voici ce qu'Il dit: « L'esprit de Dieu fut sur Avaria, fils d'Oued, et Avaria alla au-devant d'Assa et lui dit: Écoutez-moi, Assa, et tout Juda et Benjamin! L'Éternel est avec vous quand vous êtes avec lui; si vous le cherchez, vous le trouverez; mais si vous l'abandonnez, il vous abandonnera. »

Vous voyez, cela ne contredit pas Son omniprésence. Et cela ne contredit pas Sa présence inconditionnelle. C'est un autre sens dans lequel Dieu est présent. Le Seigneur est présent avec vous lorsque vous êtes présent avec Lui. En d'autres termes, je crois que c'est la présence que Joseph avait. C'était la présence conditionnelle de Dieu. Joseph jouissait de la présence sans entrave de Dieu. Mais vous voyez, vous pouvez entraver la présence de Dieu. Vous pouvez toujours être un chrétien et dire que Dieu est avec vous et qu'Il ne me quittera jamais, mais vous pouvez en même temps entraver Sa présence. Vous pouvez L'éteindre et vous pouvez L'attrister.

Vous pouvez dire non et vous pouvez rompre la communion. Cela ne veut pas dire que vous rompez la filiation, mais vous pouvez rompre la communion avec Dieu. Joseph, lui, était un en recherche du Seigneur, il était ouvert au Seigneur, il désirait marcher près de Dieu. Lorsqu'il est dit que Dieu était avec lui, il est question de communion; il est question de Joseph marchant avec Dieu. Il ne s'agit pas d'omniprésence. Dieu est avec tout le monde de cette façon. Il ne s'agit pas de sa présence inconditionnelle. Dieu est même avec les chrétiens récalcitrants dans Sa présence inconditionnelle. Mais il s'agit ici de cette douce communion que nous avons lorsque nous sommes ouverts au Seigneur et que nous avons la foi d'Abraham et la soumission d'Isaac. Joseph marchait par la foi, il s'engageait dans la voie du Seigneur, il se soumettait au Seigneur. C'est l'expression que Dieu utilise ici pour signifier qu'Il était avec lui, il s'agit de cette présence conditionnelle.

J'espère que Dieu vous aidera à voir dans votre vie la différence entre la présence inconditionnelle de Dieu et la présence conditionnelle de Dieu. Je dis cela parce que j'espère que vous ne ferez jamais, jamais, jamais, de la présence conditionnelle de Dieu votre fondement. Ce n'est pas le fondement. Certains chrétiens le font, et ils en font tout le temps le fondement. Ils disent des choses comme : « Si vous étudiez, si vous priez, si vous donnez », et tout ce genre de choses, et ils en font le fondement. Non, le fondement est toujours la présence inconditionnelle de Dieu. En fait, la façon de connaître la présence conditionnelle de Dieu est de se reposer sur la présence inconditionnelle de Dieu. Plus je me repose sur la présence inconditionnelle de Dieu, plus j'ai envie de marcher et d'être en communion avec Dieu. Joseph était ce genre d'homme. Il avait la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac, et il avait la communion conditionnelle. Il remplissait la condition selon laquelle Dieu était avec lui d'une manière intime, d'une manière personnelle, et en termes de cette communion. C'était, bien sûr, le secret de sa vie mature.

Tant que vous n'avez pas établi dans votre coeur, que vous désirez la présence conditionnelle de Dieu, alors la maturité n'est qu'un rêve. Nous pouvons oublier le fait d'être un chrétien complet si nous ne désirons pas marcher tout près du Seigneur.

Je ne veux pas m'éloigner de Joseph et de la Genèse, mais permettez-moi de dire un mot à ce sujet sur la maturité et la complétude. La maturité a toujours à voir avec le fait de vivre dans la présence conditionnelle de Dieu. C'est de cela dont il s'agit. Des milliers de chrétiens pensent que la maturité a quelque chose à voir avec le « faire », comme faire des choses religieuses, courir après la spiritualité et tout ce genre de choses. Certaines personnes pensent que quelqu'un est mature dans le Seigneur s'il prie beaucoup, s'il étudie beaucoup la Bible, s'il s'implique dans des activités chrétiennes, s'il court dans les séminaires bibliques, s'il passe du temps sur un champ de mission ou s'il paie la dîme.

Cela n'a rien à voir avec la maturité. Ceci étant dit les chrétiens matures peuvent faire cela. Ceux qui vivent dans la présence conditionnelle de Dieu pourraient décider, en tant que sous-produit de leur union avec le Seigneur, de faire ces choses, mais la preuve de la maturité est de vivre dans la présence de Dieu. C'est cela la maturité, et c'est ce que Joseph a fait. Il a continué à faire confiance au Seigneur et à s'en remettre au Seigneur dans toutes ses expériences déroutantes de la vie.

Ceci étant dit, comme base, comme fondation, laissez-moi illustrer et passer en revue la vie de Joseph et illustrer plusieurs façons par lesquelles il a exprimé la toute suffisance de Dieu alors qu'il marchait dans cette présence conditionnelle.

Permettez-moi d'avancer un peu dans l'histoire. Je vous demande de vous tourner, s'il vous plaît, vers le chapitre 41. Je veux vous montrer ce que Joseph a dit à Pharaon. Je commence par cela parce que ses paroles illustrent parfaitement le principe de la toute-suffisance de Dieu. Ce sont les premières paroles qu'il a adressées à Pharaon. Celui-ci a maintenant trente ans. Cela fait treize ans qu'il attend que Dieu accomplisse Sa Parole. À dix-sept ans, il a eu ce rêve du Seigneur, deux rêves du Seigneur. Et maintenant, au chapitre 41, il a été incarcéré injustement pendant au moins deux ans. Nous lisons toutes ces choses un peu à la légère, nous disons simplement que Pharaon était le roi du monde entier à cette époque. Il n'était pas n'importe qui.

Pharaon a fait deux rêves, et il avait essayé de faire interpréter ses rêves, sans y parvenir. Puis il a été informé que Joseph pouvait interpréter ses rêves. Et donc il a donné l'ordre de faire sortir Joseph de la prison après les deux ans. Joseph s'est rasé, s'est habillé et s'est présenté devant Pharaon. Voici les premiers mots qu'il dit à Pharaon après tout ce temps. Les versets 41:15-16 disent: « Pharaon dit à Joseph: J'ai eu un songe. Personne ne peut l'expliquer; et j'ai appris que tu expliques un songe, après l'avoir entendu. Joseph répondit à Pharaon, en disant: Ce n'est pas moi! c'est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon. » Regardez comme Joseph est centré sur Dieu, j'aime ces mots: « Joseph répondit à Pharaon, en disant: Ce n'est pas moi! c'est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon. » Les premiers mots de Joseph à Pharaon sont: « Ce n'est pas moi. » Quel témoignage dans ces cinq mots! Il a fallu à Jacob toute une vie pour apprendre cette vérité. « Ce n'est pas moi. »

Bien sûr, c'était là tout le problème de Jacob, comme nous l'avons dit lorsque nous avons étudié Jacob. Il croyait que c'était en lui, et c'était là tout son problème. Quelle illusion! Maintenant, voici Joseph à l'âge de trente ans, et il sait déjà ce que son père a mis quatre-vingt-dix-huit ans à apprendre, à savoir: « Ce n'est pas en moi. » Joseph vivait dans la pleine présence de Dieu. Il n'avait pas besoin d'y penser. Comme il a été prompt à reconnaître cela! Après tout ce temps, ne vous demanderiez-vous pas: « Je vais me tenir devant le roi de la terre entière. » Quels seraient mes premiers mots? Et ces premiers mots ont été: « Ce n'est pas moi. » Comme j'aime Joseph ! Comme il est prompt à rendre gloire à Dieu!

Joseph savait qu'il n'était qu'un instrument dans les mains du Seigneur, qu'Il pouvait soit utiliser soit mettre de côté, et si Dieu décidait de l'utiliser, alors il devait donner la gloire à Dieu. Il n'a pas réfléchi longtemps à ce qu'il allait dire, même pas une minute. Et puis la deuxième chose que Joseph dit au verset 41:16 est: « Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon. » Laissez tomber le contexte historique et prennez juste le principe. Le principe est: « Ce n'est pas moi. Dieu donnera une réponse. » Encore une fois, c'est une chose merveilleuse.

Vous voyez, je n'expérimenterai jamais la seconde partie du verset 41:16, « Dieu donnera une réponse » jusqu'à ce que j'expérimente la première partie, « Ce n'est pas en moi. » Combien de fois nous courons après les réponses et nous disons simplement: « Je cherche juste à ce que Dieu donne les réponses, et j'espère que Dieu donnera la réponse. » Dieu ne donnera pas la réponse tant que je n'aurai pas appris que ce n'est pas moi.

Dieu nous apprend que cela n'est pas en nous. Ceci étant dit je ne vais pas vous accuser de cela. Je n'ai qu'à simplement regarder mon propre coeur. Parfois je me demande pourquoi je suis si lent, et pourquoi je suis si têtu pour croire vraiment de tout mon coeur que ce n'est pas en moi. Vous savez, c'est Dieu qui doit vous apprendre cela. J'avais l'habitude de dire: « Dieu m'a appris. » Je ne le dis plus ou plutôt j'essaie de ne plus le dire parce que je trouve qu'on n'apprend jamais finalement même quand on dit: « Dieu m'a appris. » Ce que j'essaie de dire c'est que Dieu m'enseigne, et que je commence à apprendre, et que j'espère apprendre.

Combien de fois Dieu m'a appris à lui faire confiance! Combien de fois j'ai douté! Je m'étonne moi-même quand je pense à la fidélité avec laquelle Dieu a pourvu aux besoins de notre famille depuis 1975. Que de miracles Il a fait! Et puis, il arrive ensuite des jours sombres et mon vieux coeur ressurgit, et je commence alors à me demander si Dieu va s'en sortir. Je ne sais pas si je suis davantage étonné de la fidélité de Dieu ou par ma stupidité à douter d'un Dieu qui a une telle réputation de fidélité. Quoi qu'il en soit, alors qu'il se tient devant Pharaon et sans aucune hésitation Joseph dit: « Ce n'est pas moi! c'est Dieu qui donnera une réponse. » Bien sûr, il l'a dit, et nous y reviendrons plus tard, avec une formidable conviction. Il l'a dit de telle manière que le roi de toute la terre l'a cru. Il a cru son témoignage selon lequel Dieu était avec lui.

Permettez-moi d'illustrer la vie de Joseph par quelques autres exemples. Je crois que la suffisance de Dieu est merveilleusement illustrée dans l'épreuve qu'il a traversée avec la femme de Potiphar. C'est une chose terrible de pécher contre quelqu'un, mais pour Joseph, qui vivait dans la présence conditionnelle de Dieu, le péché était contre Dieu. Ne pensez pas un seul instant que Joseph n'a pas été tenté de pécher alors que cette mauvaise femme lui jetait son corps à la figure chaque jour et sans relâche. N'allez pas croire qu'il est une sorte de personne spirituelle immunisée contre les tentations de la chair. Il ne l'était pas. Et je suis sûr qu'il a souffert de cette tentation.

Regardez ce que Joseph a dit au verset 39:9: « Comment ferais-je un aussi grand mal et pécherais-je contre Dieu? » C'est ce que Joseph a dit. Il n'a pas donné une raison secondaire pour justifier sa position. Il n'a pas dit: « Ce serait injuste pour votre mari qui m'a fait confiance pour toutes ses affaires. » C'est vrai, mais ce n'est pas ce qu'il a dit. Il n'a pas dit: « Tu sais, je ne veux vraiment pas prendre le risque. C'est terriblement risqué de nous réunir ainsi, même si cela peut contribuer à court-circuiter la volonté de Dieu et me donner une certaine influence pour que mon rêve se réalise. » Il n'a même pas dit: « Non, je ne peux pas faire cela, ce serait un mauvais témoignage. Je suis un chrétien, et les chrétiens ne sont pas censés faire cela, et si cela se savait, ce serait un mauvais témoignage. » Non, il n'a pas dit cela.

Vous voyez, Dieu était sa vie, Dieu était sa suffisance. Il vivait dans la présence de Dieu. Dieu était avec lui. Et quand cette chose est apparue dans sa vie, il a dit: « Je ne peux pas blesser Dieu. Je ne peux pas blesser Celui avec qui je marche et avec qui je suis en communion. Je ne veux pas Le blesser. Je ne veux pas Lui déplaire. » Et même après avoir été calomnié et faussement accusé de tentative de viol, il n'a pas perdu son intégrité. Il s'en est remis au Seigneur. Il a laissé faire. Psaume 105:19 dit: « Pendant qu'il était en prison, la Parole du Seigneur l'a mis à l'épreuve. »

Je pense que l'une des choses les plus étonnantes dans l'histoire de Joseph est de lire le récit de son emprisonnement et de voir à quel point il était content. Je pense que j'aurais été perdu dans l'apitoiement sur moi-même si j'avais été jeté en prison et que quelqu'un ait menti à mon sujet. Il a été accusé de tentative de viol! Ce n'était pas vrai, il n'y avait aucun moyen de le prouver, il a juste été jeté là-dedans. Moi, je serais gêné à mort, je chercherais un trou pour y ramper et m'y réfugier. Je pense que je serais juste plein d'apitoiement sur moi-même.

Mais Joseph pensait aux autres. Le verset 40:6 dit: « Joseph, étant venu le matin vers eux, les regarda; et voici, ils étaient tristes. Alors il questionna les officiers de Pharaon, qui étaient avec lui dans la prison de son maître, et il leur dit: Pourquoi avez-vous mauvais visage aujourd'hui? » C'est une chose étonnante, je ne pense pas que j'aurais fait cela. Si j'étais en prison, ce serait mon visage qui serait triste, surtout après avoir été là-dedans dans les conditions où il y était. Je serais découragé à mort, je serais en pleine dépression! Mais voici un prisonnier qui regarde deux autres prisonniers et ils ont l'air triste. Il va vers eux parce qu'ils sont découragés et il dit: « Qu'est-ce qui se passe dans votre vie? Comment se fait-il que vous soyez découragés ? » Je pense que c'est un regard étonnant sur le genre d'homme qu'était Joseph. J'aurais pu penser qu'il serait triste ou amer, mais son contentement en prison est vraiment une étude en soi d'un chrétien mature. Être satisfait en prison après avoir rêvé que le soleil et la lune se prosternent devant vous, je pense que c'est le résultat de l'apprentissage de la maturité. Dieu utilise vraiment cela dans la vie d'une personne. Joseph n'est pas plein d'amertume ou d'apitoiement sur lui-même.

Ceci étant dit devant les yeux du Seigneur, Joseph est innocent. Une chose que j'aime faire est de comparer Joseph et David (lorsque David a péché avec Bath Schéba) parce qu'il s'agissait dans les deux cas de péchés de la chair. Joseph est innocent, et il est en prison. David est coupable, et il est sur le trône. Joseph est plus heureux innocent en prison que David n'est coupable sur le trône. Vous direz peut-être: « Joseph n'a pas la plus haute place aux yeux des hommes. » Non, mais il mérite cette place. Même s'il ne l'a pas, il la mérite aux yeux de Dieu. Je crois que la Bible enseigne qu'il vaut mieux mériter la haute place que de l'avoir. Voici un homme qui l'a méritée aux yeux de Dieu.

L'une des choses qui vous émerveillent lorsque vous étudiez la suffisance de Dieu chez Joseph, c'est qu'il était absolument exempt de vengeance et d'amertume. Habituellement, nous pensons à cela en termes de ses frères et de la façon dont il était prêt à leur pardonner. Que penseriez-vous de la femme de Potiphar si vous étiez celui qui était en prison ? Que ressentiriez-vous pour elle? J'ai mes propres idées sur ce que je ressentirais pour elle, surtout après deux ans! D'autant plus que le Psaume 105 dit qu'il avait des entraves aux chevilles et aux poignets et que le fer lui entaillait la chair. Nous voyons qu'il a été exalté ici et qu'il était utilisé pour être un chef et pour servir les autres prisonniers, mais ce n'était qu'à temps partiel.

Ceci étant dit rappelez-vous qui était Potiphar. Le verset 39:1 dit « On fit descendre Joseph en Égypte; et Potiphar, officier de Pharaon, chef des gardes, Égyptien, l'acheta des Ismaélites qui l'y avaient fait descendre. » De toute évidence, Pharaon avait des gardes du corps, et Potiphar était le chef de tous les gardes du corps. Lorsque l'échanson et le boulanger de Pharaon se sont trompés et ont été emprisonnés, qui était responsable de ces prisonniers? Le verset 40:3 dit: « Et il les fit mettre dans la maison du chef des gardes, dans la prison, dans le lieu où Joseph était enfermé. » En d'autres termes, Potiphar. Donc ces deux prisonniers - l'échanson et le boulanger - ont été remis à Potiphar, puis Potiphar les a remis à quelqu'un.

Au verset 40:4 il est parlé du chef des gardes, ça c'est Potiphar. Ce chef des gardes a mis Joseph à leur tête. Nous avons ici une autre indication que Potiphar ne croyait pas sa femme. Je vous ai dit lors de notre précédente étude que je savais qu'il n'avait pas cru sa femme parce que c'était un crime qui méritait la peine capitale, et s'il l'avait crue, Joseph serait mort. Mais Potiphar ne l'a pas crue; il savait qu'elle mentait. Joseph a été exalté par Pharaon après avoir interprété les rêves de Pharaon. Il a été exalté par l'Esprit de Dieu. Nous aborderons ce sujet dans un autre contexte. Mais il a été exalté de plusieurs façons. Voici l'une des façons par lesquelles il a été exalté.

Le verset 41:39 dit: « Et Pharaon dit à Joseph: Puisque Dieu t'a fait connaître toutes ces choses, il n'y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi. Je t'établis sur ma maison, et tout mon peuple obéira à tes ordres. Le trône seul m'élèvera au-dessus de toi. » Est-ce que vous savez ce que signifie cette expression de façon pratique: « Je t'établis sur ma maison? » Ce que cela signifie pratiquement, c'est que le capitaine de la garde du corps faisait partie de la maison de Pharaon. En d'autres termes, pendant des années, Potiphar était au-dessus de Joseph. Maintenant, c'est Joseph qui est au-dessus de Potiphar.

En lien avec cela voici ce que dit Psaume 105:21-22: « Il l'établit seigneur sur sa maison, Et gouverneur de tous ses biens, Afin qu'il pût à son gré enchaîner ses princes, Et qu'il enseignât la sagesse à ses anciens. » Joseph, était maintenant exalté à un tel niveau qu'il pouvait emprisonner les princes à volonté. Et ce que cela signifie, c'est qu'il pouvait mettre en prison qui il voulait. Personne ne pouvait l'arrêter!

Imaginez que vous soyez resté pendant au moins deux ans en prison et que vous ayez été enchaîné la plupart de ces deux années, et qu'ensuite vous sortiez de prison. Votre chair a souffert. Vous avez été calomnié. Vous avez été accusé de tentative de viol. Vous sortez et vous êtes exalté et vous êtes exalté au-dessus de la femme qui a menti à votre sujet. On vous donne la permission de mettre n'importe qui en prison sans procès et sans question. Que feriez-vous? Qu'est-ce que vous feriez?

Je parle comme un fou, mais si j'avais soudain ce pouvoir, je l'appellerais sur mon téléphone et je dirais : « Potiphar, je veux que tu sois dans mon bureau demain à 10 heures et que tu amènes ta douce épouse. Qu'elle vienne aussi. » Et je lui ferais avouer la vérité. Peut-être que j'enfermerais Potiphar ou peut-être que je le laisserais partir. Mais il est certain que j'enfermerais sa femme. Je parle du mauvais côté de la grâce, bien entendu.

Vous voyez, ce n'est pas ce que Joseph a fait. Il avait le pouvoir de le faire, et tout comme vous ne voyez pas cela dans son coeur avec ses frères, maintenant qu'il est exalté, vous ne voyez pas cela dans son coeur contre Potiphar. Vous ne le voyez pas se venger. Savez-vous pourquoi ? Parce que Dieu est sa suffisance, et Dieu est celui qui se venge sur qui Il veut. Il a le pouvoir de le faire. La Bible dit que Joseph pouvait jeter n'importe qui en prison à volonté, même des princes! Et cela sans que l'on lui pose de questions! Personne ne le questionnerait. Et pourtant, il a refusé de le faire.

Voici un autre exemple où l'on voit que Joseph était déterminé à plaire à Dieu. Lorsque Joseph était en prison, et je pense que cela a été vrai tout au long de sa vie, son attitude a été la suivante: «  ce n'est pas en moi. Dieu donnera la réponse. Ce n'est pas en moi. » Il faisait simplement confiance au Seigneur. Lorsque le boulanger et l'échanson ont eu leurs rêves, il était en prison. Une des premières choses qu'il dit dans le verset 40:8 a été: « N'est-ce pas à Dieu qu'appartiennent les explications? Racontez-moi donc votre songe. » Joseph savait que s'il y avait une quelconque compréhension des rêves, elle devait venir de Dieu.

Il y a quelques instants, j'ai souligné l'attitude désintéressée de Joseph. Quand il était en prison, il ne s'est pas apitoyé en disant: « Oh, pauvre de moi, pauvre de moi! On a menti à mon sujet. » Non, il sort le matin et voit deux prisonniers qui sont déprimés, abattus et découragés. Il va vers eux et leur dit: « Qu'est-ce qui ne va pas? Pourquoi êtes-vous découragé? Pourquoi votre visage est-il triste? » Et ils répondent : « A cause du rêve. » C'est incroyable! Ils n'ont pas dit parce que cet endroit pue ou parce que j'ai perdu mon travail. C'est le mental qui se passe dans leur esprit, et Dieu s'occupe d'eux.

Le verset 40:6 dit: « Joseph, étant venu le matin vers eux, les regarda; et voici, ils étaient tristes. » Il demanda aux fonctionnaires de Pharaon qui étaient avec lui en détention dans la maison de son maître : « Pourquoi vos visages sont-ils si tristes aujourd'hui ? » Je pense que Joseph se sentait mal parce qu'ils étaient découragés. Je pense donc qu'il voulait les encourager. Sinon, pourquoi aurait-il évoqué ce sujet? Je pense que c'était dans son coeur parce que ces gars étaient abattus et découragés et il leur a donc demandé: « Qu'est-ce qui ne va pas? Puis-je aider? Y a-t-il un travail à faire? Y a-t-il quelque chose que je puisse faire? » Il désirait les encourager.

Très bien, retenez cela un moment et laissez-moi faire le lien avec le rêve du boulanger. Les versets 40:16-19 disent: « Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une explication favorable, dit: Voici, il y avait aussi, dans mon songe, trois corbeilles de pain blanc sur ma tête. Dans la corbeille la plus élevée il y avait pour Pharaon des mets de toute espèce, cuits au four; et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille au-dessus de ma tête. Joseph répondit, et dit: En voici l'explication. Les trois corbeilles sont trois jours. Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair. »

Ceci étant dit laissez-moi vous poser cette question. Si vous saviez que quelqu'un était découragé et que vous vouliez l'encourager, diriez-vous: « Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête de dessus toi, te fera pendre à un bois, et les oiseaux mangeront ta chair? » Comment remonter le moral d'une personne découragée! Pourquoi es-tu découragé? Joseph croyait ce qu'il disait quand il affirmait que les interprétations appartiennent à Dieu. Ce n'était pas seulement de la théologie. Il croyait que c'était la vérité de Dieu. Ce n'était pas son idée. C'était l'idée de Dieu. Et Joseph est dans un dilemme car il a deux choses sur le coeur. Premièrement, il veut encourager une personne découragée. Deuxièmement, il veut être fidèle au Seigneur en la présence duquel il vit. Il jouit de la communion avec Dieu. Et de la même manière que Joseph était sincère lorsqu'il avait dix-sept ans, et qu'il a dénoncé ses frères et qu'il a souffert parce qu'il a dit la vérité, il dit maintenant à une personne découragée que dans trois jours, c'est fini et qu'elle va mourir. Il te reste trois jours à vivre, et tu vas mourir d'une mort affreuse, laide et violente. Je ne sais pas tout ce qui est enseigné par cela, mais je peux voir que Joseph n'est pas un homme qui désirait plaire aux hommes. Il n'est pas du tout un homme qui désirait plaire aux hommes. Il a vécu pour plaire à son Dieu. Il a vécu pour plaire à Celui avec qui il était en communion, et il a dit la vérité même si cela faisait mal et même si cela allait à l'encontre de ce qu'il voulait faire. Il voulait encourager cette personne, mais cela ne l'a pas empêché de dire la vérité.

Je vous ai dit lors de la précédente étude que je soupçonnais Joseph d'avoir presque glissé dans la tentation d'aider Dieu lorsqu'il a dit à l'échanson aux versets 40:14-15: « Mais souviens-toi de moi, quand tu seras heureux, et montre, je te prie, de la bonté à mon égard; parle en ma faveur à Pharaon, et fais-moi sortir de cette maison. Car j'ai été enlevé du pays des Hébreux, et ici même je n'ai rien fait pour être mis en prison. » Je pense qu'il a peut-être essayé d'aider Dieu. Au verset 40:23 il est dit: « Le chef des échansons ne pensa plus à Joseph. Il l'oublia. » Et puis le verset 41:1 dit: « Au bout de deux ans, Pharaon eut un songe. Voici, il se tenait près du fleuve. » En d'autres termes, Joseph a été oublié pendant deux ans.

Je crois que c'était la volonté de Dieu qu'il soit oublié pendant deux ans. Cela fait partie du fait de connaître Dieu dans Sa suffisance. Dieu exclut l'homme. Quand tout était fini, Joseph n'avait pas à se demander s'il est sorti de prison en tirant des ficelles? Il n'avait pas à se demander s'il avait joué un rôle dans tout cela? Non, il a simplement été oublié. Et Dieu fait souvent cela. Dieu écarte l'homme et toutes nos tentatives pour L'aider afin que nous puissions Le connaître dans Sa suffisance. J'aime: « Il a été oublié. » Je trouve intéressant que le créancier semble avoir une meilleure mémoire que le débiteur, et maintenant qu'il a une dette, il semble tout oublier. Je pense que chaque fois que j'oublie les bienfaits de Dieu, je dois agir comme cet échanson envers le Seigneur. Joseph était en train d'être réduit par le Seigneur à chaque étape du chemin. Dieu seul était avec lui. Et la seule fois où il semble avoir essayé de tirer quelques ficelles, Dieu l'a laissé passer et il a été oublié. Je pense qu'il est clair que Joseph avait la foi d'Abraham, et qu'il avait la soumission d'Isaac, mais il vivait aussi dans la présence de Dieu et il avait la suffisance de Dieu que Jacob a appris à connaître.

Je pense qu'il est intéressant de noter que, tout au long du récit, Joseph n'était pas gêné d'introduire Dieu dans la conversation. C'est vrai tout au long du récit. N'oubliez pas que les Égyptiens étaient des idolâtres. Les Égyptiens avaient beaucoup, beaucoup de dieux. Vous le voyez dans Exode lorsque Dieu part en guerre contre toutes les idoles des Égyptiens. Mais Joseph l'a fait en prison, quand il était en prison. Ces deux personnes ne sont que des prisonniers Égyptiens, il n'a pas à les impressionner. Et pourtant, il dit: « les interprétations appartiennent à Dieu. » Et il parle du seul vrai Dieu vivant.

Ensuite il se tient devant le roi de toute la terre et au verset 41:16 il dit: « Ce n'est pas moi! » Et il regarde droit dans les yeux du roi de toute la terre et il dit: « C'est Dieu qui donnera une réponse favorable à Pharaon. » Il n'a pas peur de l'évoquer. Le verset 41:25 dit: « Joseph dit à Pharaon: Ce qu'a songé Pharaon est une seule chose; Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu'il va faire. » Quelle audace pour ce prisonnier récemment libéré! C'est le roi de toute la terre et il L'évoque. Dieu le fera. Le verset 41:28 dit: « Ainsi, comme je viens de le dire à Pharaon, Dieu a fait connaître à Pharaon ce qu'il va faire. »

Je trouve incroyable de lire que c'est à cause de sa relation sans gêne avec Dieu et du naturel avec lequel il a fait sortir Dieu que Dieu l'a exalté. Avez-vous remarqué au verset 41:39 que Pharaon l'a cru et qu'il a dit: « Puisque Dieu t'a fait connaître toutes ces choses, il n'y a personne qui soit aussi intelligent et aussi sage que toi. » C'était à cause de son témoignage et de la mise en évidence du Seigneur. Je ne pense pas que quoi que ce soit puisse rebuter une personne plus rapidement que de lui enfoncer le Seigneur dans la tête.

Et pourtant je l'ai fait, j'essayais de le faire à chaque occasion que j'avais. J'essayais de mêler Jésus à la conversation d'une manière très peu naturelle. En fait, j'avais l'habitude de porter un badge en laiton sur mon revers, et je me promenais en espérant que quelqu'un le regarderait, et qu'il dirait: « Qu'est-ce que c'est que ça? » Et puis je répondais: « C'est un badge en laiton. Au fait connaissez-vous Jésus? » C'est comme cela que j'agissais. C'était terriblement répugnant. J'ai tellement éloigné ma mère du Seigneur que Dieu a eu pitié et l'a sauvée par un autre moyen. Il semble que tous ceux que j'ai essayé de gagner au Seigneur connaissent maintenant le Seigneur, en dépit de ma mauvaise méthode d'évangélisation et de mon mauvais ministère. En agissant ainsi j'ai éloigné beaucoup de gens du Seigneur.

Mais, quand c'est naturel, quand c'est la vie, quand c'est réel, c'est la chose la plus puissante de toute la terre. Je ne veux presque pas l'appeler naturel. J'ai presque envie de l'appeler surnaturellement naturel parce que Joseph était tellement dans le Seigneur que c'est devenu une partie de lui et il n'était pas du tout gêné de l'évoquer. Il n'a pas essayé de le mêler à la conversation. Même lorsqu'il a essayé de se déguiser devant ses frères - quand je lis le compte rendu, il me semble que cela a glissé. J'ai peut-être mal lu, mais vous vous rappelez quand ses frères sont venus et qu'il s'est caché et ne voulait pas être reconnu? Il s'est déguisé et a parlé par l'intermédiaire d'un interprète!

Le chapitre 42:14-20 dit: « Joseph leur dit: Je viens de vous le dire, vous êtes des espions. Voici comment vous serez éprouvés. Par la vie de Pharaon! vous ne sortirez point d'ici que votre jeune frère ne soit venu. Envoyez l'un de vous pour chercher votre frère; et vous, restez prisonniers. Vos paroles seront éprouvées, et je saurai si la vérité est chez vous; sinon, par la vie de Pharaon! vous êtes des espions. Et il les mit ensemble trois jours en prison. Le troisième jour, Joseph leur dit: Faites ceci, et vous vivrez. Je crains Dieu! Si vous êtes sincères, que l'un de vos frères reste enfermé dans votre prison; et vous, partez, emportez du blé pour nourrir vos familles, et amenez-moi votre jeune frère, afin que vos paroles soient éprouvées et que vous ne mouriez point. Et ils firent ainsi. »

Veuillez remarquer l'expression du verset 42:18, « Car je crains Dieu » Mais pourquoi a-t-il dit cela? Cela aurait dû choquer ses frères. On ne s'attendrait pas à ce que cela sorte de la bouche d'un dirigeant égyptien. Le fait de dire cela illustre, je pense, à quel point Joseph était saturé lorsqu'il vivait dans la présence de Dieu. Il s'est presque trahi en attirant l'attention sur ce point.

Il est intéressant de noter que lorsqu'ils sont rentrés chez eux pour faire leur rapport à leur père Jacob, aux versets 42:32-34, les frères ont dit presque tout ce que Joseph a dit, mais ils ont omis cette petite expression, « Je crains Dieu. » Les fils de Jacob ont tout dit sauf le fait qu'il craignait Dieu, ils ont omis cette expression. Ce que Joseph a fait, faisait simplement partie de sa vie.

Permettez-moi de donner quelques illustrations supplémentaires, et nous conclurons. Dieu fait allusion à la lutte émotionnelle. Vous voyez, nous lisons cette histoire et nous voyons que Joseph est un grand héros, il a la foi d'Abraham, la soumission d'Isaac et la suffisance divine de Jacob, comme s'il n'était pas un être humain. La réalité est que nous voyons son humanité quand Joseph était dans le puits. Il n'était pas heureux dans la fosse. Il a crié, et la Bible enseigne qu'il a pleuré à chaudes larmes. Plus tard, ses frères ont dit que qu'ils auraient dû être émus de pitié en l'entendant crier et demander grâce. Joseph était très humain. Il avait également des luttes émotionnelles qui se déroulaient dans son coeur et auxquelles il est fait allusion.

Une partie de son exaltation a été qu'il a reçu une femme. Le verset 41:45 dit: « Pharaon appela Joseph du nom de Tsaphnath Paenéach; et il lui donna pour femme Asnath, fille de Poti Phéra, prêtre d'On. Et Joseph partit pour visiter le pays d'Égypte. » Je me demande si Joseph s'est jamais demandé, alors qu'il était en prison et rejeté, s'il se marierait un jour. Eh bien, il s'est marié, après avoir été exalté. Les versets 41:50-52 disent: « Avant les années de famine, il naquit à Joseph deux fils, que lui enfanta Asnath, fille de Poti Phéra, prêtre d'On. Joseph donna au premier-né le nom de Manassé, car, dit-il, Dieu m'a fait oublier toutes mes peines et toute la maison de mon père. Et il donna au second le nom d'Éphraïm, car, dit-il, Dieu m'a rendu fécond dans le pays de mon affliction. »

Je ne sais pas s'ils étaient jumeaux. Je ne suis pas sûr qu'ils fussent jumeaux. Mais nous savons ceci. À travers le nom des deux fils, nous avons un aperçu de son état mental pendant toutes les épreuves qu'il a eues. Manassé signifie que Dieu m'a fait oublier toutes les difficultés et toute la maison de mon père. Manifestement, il n'a pas oublié cela. De toute évidence, il y pensait - cela faisait partie de sa douleur mentale. Vous avez probablement connu des personnes qui ont été paralysées par les souvenirs du passé. J'en connais actuellement. De nos jours, en étudiant ceci, je me suis dit : « Oh là là, quel candidat pour le psychologue serait Joseph! » Vous savez comment les psychologues aiment creuser dans le passé, embrouiller le présent et appeler cela de la profondeur? Ils aiment poser des questions comme celle-ci. Imaginez Joseph en face du psychologue, il dirait quelque chose comme cela: « Dites-moi, jeune homme, avez-vous déjà été maltraité par votre famille? » Si quelqu'un pouvait répondre à cette question de manière positive, c'était Joseph! Personne n'a été plus maltraité par sa famille que Joseph.

Je ne veux pas dire que cela a été facile pour Joseph. Et je ne veux pas dire que les souvenirs n'étaient pas douloureux. Je veux juste faire le lien avec ce que Joseph a dit en Genèse 41:51: « Dieu m'a fait oublier. » N'est-ce pas un superbe verset? « Dieu m'a fait oublier. » Quelle parole merveilleuse pour ceux qui sont tourmentés par des souvenirs invalidants, paralysants et irrépressibles! « Dieu m'a fait oublier. » Si vous faites partie de ceux qui sont tourmentés par le passé, que Dieu révèle Sa suffisance et vous donne un Manassé c'est-à-dire vous donne un fruit, un fruit miracle, qui vous aidera à oublier. La capacité de Joseph à oublier le passé est le fruit de son exaltation. De même, notre capacité à oublier le passé doit être le fruit de l'exaltation de Dieu.

La même chose est vraie pour son deuxième fils. Le verset 41:52 dit: « Et il donna au second le nom d'Éphraïm, car, dit-il, Dieu m'a rendu fécond dans le pays de mon affliction. » Un résultat de connaître Dieu comme étant sa suffisance est d'être fructueux dans une terre d'affliction. Récemment, un de mes chers amis - probablement celui qui m'a aidé à connaître le Seigneur Jésus plus que tout autre être humain sur la terre - a perdu sa femme après 50 ans. Quelle chose terrible que de perdre une partenaire de vie après 50 ans ! Et il a reçu une lettre de Allen Fleece qui était l'ancien président du Columbia Bible College. Parmi les choses que Allen Fleece a dites à mon ami, il y a: « Je prie pour que Dieu fasse entrer Éphraïm dans ta vie. »

Et puis il a terminé la lettre avec ceci : « Que Dieu te rende fécond dans le pays de ton affliction. » N'était-ce pas là une application formidable de ce texte? Je pense que ce que Dieu dit est ceci: « Comment puis-je oublier le passé? Et comment puis-je être fécond dans l'affliction actuelle? » La réponse est la même, c'est par la toute-suffisance de Jésus. C'est ainsi que Joseph l'a fait, et c'est ainsi que nous devons le faire, comme un fruit de notre exaltation.

La dernière illustration est probablement la plus claire de tout le récit. Joseph connaissait la toute-suffisance de Christ, et cela est certainement illustré par ces paroles qu'il a dites à ses frères. Les versets 45:4-8 disent: « Joseph dit à ses frères: Approchez-vous de moi. Et ils s'approchèrent. Il dit: Je suis Joseph, votre frère, que vous avez vendu pour être mené en Égypte. Maintenant, ne vous affligez pas, et ne soyez pas fâchés de m'avoir vendu pour être conduit ici, car c'est pour vous sauver la vie que Dieu m'a envoyé devant vous. Voilà deux ans que la famine est dans le pays; et pendant cinq années encore, il n'y aura ni labour, ni moisson. Dieu m'a envoyé devant vous pour vous faire subsister dans le pays, et pour vous faire vivre par une grande délivrance. Ce n'est donc pas vous qui m'avez envoyé ici, mais c'est Dieu; il m'a établi père de Pharaon, maître de toute sa maison, et gouverneur de tout le pays d'Égypte. » Oh là là ! Joseph dit: « Vous m'avez vendu. Dieu m'a envoyé.»

Là encore, il ne s'agit pas d'une simple théologie pieuse. Il n'a pas seulement les mots. Il le croit de tout son coeur. C'est exactement ce qui s'est passé. Et encore une fois, 17 ans plus tard, les versets 50:19-20 disent: « Joseph leur dit: Soyez sans crainte; car suis-je à la place de Dieu? Vous aviez médité de me faire du mal: Dieu l'a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd'hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. »

Il ne se contente pas, si je comprends bien, de mettre une construction positive sur une mauvaise situation. Ce n'est pas de la pensée positive. Il s'agit de l'entière suffisance de son Dieu. Dieu est sur le trône. Dieu est en charge de sa vie. Il avait la foi d'Abraham, il se soumettait à Dieu par la soumission d'Isaac, et il vivait de l'entière suffisance du Seigneur. Il vivait dans la présence conditionnelle de Dieu. J'ai lu ce merveilleux poème du poète Frederick Faber. Il dit :

Je ne sais pas ce que c'est que de douter,
Je me repose au jour le jour,
Je ne cours aucun risque, car advienne que pourra,
Dieu a toujours sa façon de faire.

N'est-ce pas formidable? Je ne cours aucun risque car, quoi qu'il arrive, Dieu fait toujours ce qu'il veut. C'est ainsi que Joseph a vécu. C'est ainsi que Joseph a cru. Il connaissait la présence de Dieu, que ce soit à la maison, dans la fosse, dans la prison, en tant que serviteur exalté, en tant que criminel condamné, ou devant ses frères. Il vivait simplement dans la présence de Dieu. Et nous lisons en quelque sorte: « Dieu était avec lui, Dieu était avec lui, Dieu était avec lui. » Dieu était avec lui parce qu'il était avec Dieu, c'était la présence dont il jouissait.

Dans notre prochaine étude j'aimerais commencer cette deuxième contribution de la vie de Joseph. Il n'est pas seulement l'image d'un chrétien complet, mais il est une merveilleuse image du Christ lui-même. Tout chrétien l'est. Tout chrétien, tout chrétien complet, est une image du Christ lui-même. C'est ce que nous ferons dans notre prochaine leçon.

Prions:

Père céleste merci pour Ta présence. Nous Te remercions pour Ton omniprésence. Nous Te remercions pour Ta présence inconditionnelle. Nous Te remercions pour Ta présence conditionnelle. Et alors que nous étudions un homme comme Joseph et que nous aspirons à être des chrétiens complets, nous prions de plus en plus pour que nous nous reposions sur Ta présence inconditionnelle, pour que nous puissions connaître Ta présence conditionnelle et pour que nous puissions trouver le contentement dans le fait de Te plaire. Merci de manifester ces choses dans notre coeur et dans notre vie.Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

Genèse 56