GENÈSE #51 - LA TRANSFORMATION DE JACOB

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre cinquante-et-unième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.



RÉSUMÉ

Alors que nous en arrivons à l'étude de la Parole de Dieu, je vous rappelle ce principe indispensable, la dépendance totale envers le Saint-Esprit de Dieu. Ce n'est que lorsque nous faisons confiance au Saint-Esprit que nous pouvons comprendre Sa Parole. Alors, inclinons-nous ensemble et confions-Lui cette étude.

Prions:

Père, nous Te remercions de nous enseigner Ta Parole et de nous montrer le Christ, et que nous puissions devenir comme Toi. Ainsi, nous Te demandons alors que nous méditons sur Ta Parole et que nous voyons ces merveilleux principes, de nous permettre de contempler la gloire du Seigneur, et en Le voyant, de ressembler davantage au Seigneur Jésus. Nous Te prions de guider notre méditation. Délivre-nous du raisonnement et de la sagesse humaine. Nous prions simplement pour que nos coeurs soient enseignés face à face par le Saint-Esprit. Merci de venir à notre rencontre, car nous le demandons au nom de Jésus. Amen.

Nous arrivons à la fin de notre petite étude sur la vie de Jacob. Vous vous souvenez que Jacob est l'illustration de Dieu, de la personne autosuffisante qui devient la personne qui trouve sa suffisance en Dieu. Nous avons souligné les principes par lesquels Dieu amène quelqu'un d'autosuffisant à l'endroit où il dépend de Dieu et où il voit la suffisance de Christ lui-même.

Permettez-moi de vous rappeler à nouveau que chaque fois que nous examinons la vie de Jacob, nous devons la relier aux tournants de sa vie. Permettez-moi de replacer cela devant votre coeur. Le premier tournant se trouve dans le chapitre 28. Il s'agit de son rêve et de sa vision de l'échelle, parce que c'était une vision du Seigneur Jésus. Dieu lui est apparu et il a nommé ce lieu Béthel, la maison de Dieu. Lors cette vision, Jacob était âgé d'environ soixante-dix ans lorsque Dieu l'a rencontré. Dieu lui a appris ce jour-là que la bénédiction dans la vie passe par le Christ. La bénédiction doit passer par l'échelle. Dieu était au sommet, l'homme était en bas, et pour que Dieu bénisse l'homme, Il devait le bénir à travers l'échelle.

Jusqu'à ce moment-là, Jacob a vécu une vie très autosuffisante. S'il voulait le droit d'aînesse, il trouvait un moyen de l'obtenir. S'il voulait une bénédiction, il complotait. Avoir un bon caractère ne signifiait rien pour lui. Peu importait qu'il doive tromper et mentir; il trouvait un moyen d'obtenir la bénédiction qu'il désirait. La Bible dit qu'il a été un voleur de talon, dès sa naissance. Je ne vois pas de meilleure illustration dans la Bible d'une personne autosuffisante, que Jacob. Il tirait toutes les ficelles chaque fois qu'il avait besoin que quelque chose soit fait. Il voulait toujours avoir la situation sous son contrôle, il essayait toujours d'avoir tout sous contrôle. Il savait comment manoeuvrer et manipuler. Il savait toujours quel était le prochain mouvement à faire Lorsque Dieu l'a rencontré à l'échelle et l'a arrêté avec cette vérité radicale qui était - Jacob, si tu veux vraiment être béni, tu dois arrêter de faire confiance à Jacob et faire confiance à Dieu seul, faire confiance au Christ - il n'a pas pu le supporter. Il s'est éloigné de cette vision, il s'est éloigné de ce rêve.

C'est devenu une expérience religieuse pour lui, mais pas une expérience qui a changé sa vie. Il s'est éloigné de la vérité contenue dans ce rêve. C'était surtout trop radical pour lui parce qu'il s'agissait d'une promesse inconditionnelle. Je pense que si Dieu avait demandé à Jacob de faire quelque chose, celui-ci aurait peut-être accepté. Si Dieu avait dit: « Très bien, Jacob, tu va faire ta part et je vais faire la mienne. » Alors peut-être que Jacob aurait accepté. Si Dieu avait dit que Jésus est proéminent, je pense que Jacob l'aurait accepté parce que proéminent signifie être le plus élevé parmi beaucoup de choses. Vous pouvez avoir une chose proéminente dans votre vie. Mais Jésus ne veut pas être proéminent. Il veut être prééminent. La prééminence c'est être le premier parmi d'autres choses. C'est être un seul et unique. C'est cela que Jacob a fui. Le Christ devait être le seul moyen de bénir, et Jacob avait déjà trouvé la bénédiction en lui-même. Il avait confiance en lui-même.

C'est donc la première fois que Dieu est venu à sa rencontre et qu'il s'est détourné de cette vérité. Selon le récit, il a lutté pendant vingt ans avec cette vérité et des choses terribles se sont produites dans sa vie. À la fin de ces vingt ans, Jacob a maintenant quatre-vingt-dix-huit ans, Dieu vient à nouveau à sa rencontre. Dieu le rencontre dans ce deuxième tournant que nous avons examiné lors de notre précédente leçon, il s'agit de cette lutte. À ce moment, il a rencontré le Seigneur et a lutté avec la même vérité jusqu'à ce qu'il s'accroche finalement à Celui qui le combattait, qui était l'échelle, qui était le Seigneur Jésus. Et il a crié ce que Dieu lui avait dit vingt ans plus tôt: « Bénis-moi, je sais que la bénédiction vient de Toi. J'ai besoin de la bénédiction qui passe par Toi. Je suis prêt à accepter le message de Béthel. » Vous ne pouvez pas séparer le grand rêve qu'il a fait de la lutte qu'il a faite parce que le but de la lutte était de le ramener au rêve et de le ramener à la simple vérité que la bénédiction vient toujours par l'échelle.

Nous allons relire le récit de ce combat puis je vais dire quelques mots de plus en résumé, et nous reprendrons là où nous nous sommes arrêtés.

Les versets 32:24-28 disent: « Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore. Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit: Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni. Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob. Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. Jacob l'interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là. Jacob appela ce lieu du nom de Péniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. Le soleil se levait, lorsqu'il passa Péniel. Jacob boitait de la hanche. C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les enfants d'Israël ne mangent point le tendon qui est à l'emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la hanche, au tendon. »

Lors de notre précédente leçon nous avons analysé ce texte et nous avons discuté des cinq principes, des cinq façons dont Dieu lutte toujours contre ceux qui sont autonomes. Je ne vais pas reprendre ces cinq façons, nous les avons déjà examinées. J'aimerais cependant que nous nous concentrions sur le résultat culminant de cette lutte avec le Seigneur, à savoir que lorsque Dieu nous rencontre, il nous transforme toujours par la révélation de Lui-même. Jacob a vu Dieu face à face, et il a été changé. Le récit de cette lutte nous donne une anticipation du changement. Par exemple, au verset 32:28, Dieu dit : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. »

Vous avez là une anticipation du changement du nom par Dieu. Vous vous souvenez que le nom de Jacob, signifie voleur de talon, usurpateur, manipulateur, quelqu'un qui manoeuvre, manipule et essaie de contrôler. C'est un magouilleur. En d'autres termes, Jacob gouverne. Mais à partir de maintenant, il va s'appeler Israël, ce qui signifie que Dieu règne. Quel changement énorme, de Jacob règne à Dieu règne! Pour la première fois de sa vie, il va connaître le royaume de Dieu; il va connaître la domination de Dieu dans sa vie. Il est décrit au verset 32:28 avec ces mots « tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. »

Dans Osée, le premier des prophètes mineurs, au chapitre 12, Osée mentionne cette lutte, et ce changement. Osée 12:3 dit: « Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, Et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu. » Nous avons là la différence entre l'enfance et la maturité. Dans cette grande lutte, Dieu a ramené Jacob, en esprit, au message de l'échelle - la bénédiction vient par le Christ. Il n'aurait jamais lutté contre Dieu à Péniel s'il n'avait pas rêvé de Dieu à Béthel. Vous ne pouvez pas séparer ces deux choses. Ainsi Dieu le ramène dans cette lutte.

Remarquez qu'au verset 32:30 il est dit: « Jacob appela ce lieu du nom de Péniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée. » Le mot Péniel signifie la face de Dieu. En d'autres termes, Dieu a rencontré Jacob face à face dans cette confrontation. Jusqu'à ce moment, lorsque Jacob priait, il ne disait pas comme nous prions: « Ô Dieu, notre Père ou Notre Père qui es aux cieux »; non il ne disait pas cela. Il disait: « Dieu de mon père Abraham et Dieu de mon père Isaac. » C'est parce qu'il ne L'avait pas rencontré face à face. Il ne pouvait pas dire: « Mon Dieu », parce qu'il ne L'avait pas rencontré face à face. Mais ici, il L'a rencontré face à face, et ce n'est donc plus seulement le Dieu de ses parents et de ses grands-parents. Ce n'est pas seulement le Dieu de sa formation biblique, de sa classe d'école du dimanche, de sa théologie et de son église. Maintenant, il a rencontré Dieu face à face. Il a fait une rencontre personnelle et sa vie va donc être changée.

Je vous ai montré que le changement était prévu au verset 32:31 avec cette petite expression: « Le soleil se levait, lorsqu'il passa Péniel. Jacob boitait de la hanche. » Ces deux expressions anticipent le changement. Le soleil se leva sur lui. Vous rappelez-vous quand il s'est éloigné de la vision à Béthel vingt ans auparavant? Il est écrit que le soleil se couchait. Et, en effet, il s'est couché. Et il s'est couché pendant vingt ans. Et lorsque Jacob s'est battu et qu'il a commencé à s'accrocher, il est écrit: « l'aurore s'est levée. » Enfin, lorsqu'il est parti en boitant de la hanche, il est écrit: « Le soleil se leva sur lui. » C'est un nouveau jour pour Jacob. Il quitte son face-à-face avec Dieu comme un vainqueur et un prince. Il boite parce que cela indique sa nouvelle dépendance. À partir de maintenant Il s'appuiera sur un bâton tous les jours de sa vie, et le livre aux Hébreux nous dit qu'il mourra en s'appuyant sur son bâton. Il mourra en dépendant du Seigneur. Tout cela est une anticipation de cet énorme changement qui va se produire dans sa vie. Sa hanche physique a été disloquée parce que tout son être a été disloqué; tout son être a été désarticulé à cause de ce face à face avec le Seigneur.

Cette lutte n'a pas mis fin à la vie de Jacob. Je vous ai dit que ce combat était le dernier round. Dieu ne nous raconte pas tout le combat. Dieu nous dit que Jacob a lutté toute sa vie, mais Il ne nous rapporte que le dernier round. Ne pensez pas que le dernier round était dans le dernier chapitre de sa vie. En d'autres termes, il ne s'agit pas d'une conversion sur son lit de mort. Jacob n'est pas sur son lit de mort. Il n'est pas sur le point de mourir. Vous direz peut-être: « C'est un vieil homme; il a quatre-vingt-huit ans.» Oui, mais relativement parlant, en tenant en compte des âges que les gens atteignaient à cette époque, il est en quelque sorte un jeune homme, même s'il a quatre-vingt-huit ans. Il va vivre encore quarante-neuf ans après cette lutte. Ne pensez pas qu'il était dans la dernière partie de sa vie lorsque cela s'est produit.

À ce moment-là il a une jeune famille et il a douze enfants. D'ailleurs, la plupart d'entre eux sont des adolescents. Qu'est-ce que vous en dites? Douze enfants et la plupart d'entre eux sont des adolescents! Il est aussi sur le point d'avoir un bébé. Il est donc en quelque sorte un jeune homme. Oui, d'une certaine façon il est vieux, mais Dieu va lui accorder encore quarante-neuf ans après Péniel. La question est la suivante, selon le récit, après la rencontre face à face, Dieu souligne-t-Il au cours de ces quarante-neuf ans un quelconque changement dans sa vie à cause de cette lutte? À partir de là, il y a des principes qui me permettent de dire que chaque fois que Dieu lutte contre une personne qui veut être autonome, il y a des changements auxquels nous pouvons nous attendre! C'est ce que je voudrais que nous examinions.

Bien entendu, nous parlons de principes. Nous ne passerons peut-être pas les mêmes expériences que Jacob. Il y a de fortes chances que je ne les ayons pas. Lorsque vous lisez les chapitres 33 à 50, vous allez voir des expériences extraordinaires.

Je ne les aurai peut-être pas toutes, mais je pense que si je rencontre vraiment le Seigneur je vivrai les mêmes changements que Jacob a eus dans sa vie. J'aimerais que nous examinions quatre changements formidables qui suivront la lutte à Péniel.



LES CHANGEMENTS N'IMPLIQUENT PAS MOINS DE DIFFICULTÉS

Ceci étant dit, il est important de voir les changements tels que Dieu les a donnés. Avant d'examiner ces changements, laissez-moi vous montrer ce qui ne se produira pas lorsque vous luttez contre Dieu, c'est-à-dire ce que les changements ne sont pas. Laissez-moi vous en donner deux, puis nous verrons ce que sont ces changements.

Dans le verset 32:31 anticipant le changement, nous lisons: « Le soleil se leva sur lui. » Jacob va se relever de ce combat pour vivre dans un jour nouveau. Le soleil se lève. Ne pensez donc pas que, parce que nous avons rencontré le Seigneur en réalité, il ne pleuvra jamais sur nous. Ne pensez pas cela. Ne vous dites pas: « Le soleil s'est levé, et le soleil brillera toujours. Il n'y aura plus de nuages. » Ne vous dites pas: « Je n'aurai plus jamais à affronter un orage parce que le soleil s'est levé sur moi; j'ai rencontré le Seigneur. »

Certains chrétiens croient en fait que s'ils font confiance au Seigneur, s'ils cultivent une relation intime avec Lui, ils sont promis à une vie sans problème. Vous ne voyez pas cela dans l'histoire de Jacob, et vous ne voyez pas cela dans votre propre miroir. Vous ne voyez pas cela dans la vie. J'ai entendu des prédicateurs et des enseignants faire ce que je pense être une chose dangereuse. Ce n'est pas mauvais en soi, mais je pense que cela comporte des dangers particuliers. Cela consiste à promettre aux gens que s'ils font confiance au Seigneur, Jésus résoudra tous leurs problèmes. Que s'ils font confiance au Seigneur, Il remettra tous les morceaux en place, qu'Il va démêler toutes les affaires et défaire tout le désordre et ainsi tout redresser.

Je dis que ce n'est pas faux parce que, au final, c'est vrai. C'est exactement ce que le Seigneur va faire, Il va tout redresser. Il va tout arranger et tout va fonctionner ensemble pour le bien de votre conformité à Jésus Christ. Ce n'est donc pas mauvais de dire cela. Mais je dis que c'est dangereux parce que vous pourriez communiquer à un jeune converti ou à un jeune qui lutte réellement avec le Seigneur que s'ils luttent avec le Seigneur, Dieu sauvera son mariage. La vérité est qu'il se peut qu'Il ne sauve pas son mariage. Vous pouvez leur faire croire que s'ils font confiance au Seigneur, ils ne perdront pas leur emploi. Mais ils peuvent quand même perdre leur emploi. Vous pouvez leur faire croire que s'ils ont des problèmes, ils doivent les confier à Jésus, et qu'ils n'iront pas en prison. Non, après avoir mis votre confiance en Jésus vous pouvez tout de même aller en prison même après L'avoir rencontré. La vérité est qu'en faisant confiance au Seigneur, il se peut que nous ayons plus de problèmes qu'avant, et pas moins de problèmes.

Ne pensez pas que, parce que vous faites confiance au Seigneur, vous serez exemptés des épreuves de la vie que tout le monde connaît. Ne pensez pas que, parce que vous regardez vers Jésus cela signifie que vous allez obtenir une promotion, que vous allez obtenir une augmentation, que tous vos enfants vont être chrétiens, et que vous ne tomberez pas malade ou que vous ne resterez pas malade.

Je vais vous dire ce qui s'est passé immédiatement après que Jacob ait lutté avec Dieu. Après avoir rencontré Dieu face à face, la première chose qu'il fait est de faire face aux conséquences de son péché passé. En d'autres termes, il a dû faire face à Ésaü, face à face, les yeux dans les yeux. Il s'agit de son propre péché. Jésus ne l'a pas enlevé simplement parce qu'il a lutté avec Lui. Il devait encore faire face à Ésaü. Puis il s'en est à peine remis que sa fille, Dina, s'est fait violer. C'est une chose terrible. Cela lui est arrivé après avoir lutté avec le Seigneur. Et puis deux de ses fils sont devenus des meurtriers de masse. Quelle chose terrible peut arriver dans une famille, que vos enfants se lèvent et deviennent des meurtriers de masse! Il s'est à peine remis de cela, que sa femme meurt. Puis il est allé voir sa mère mais elle n'était plus là, elle était morte. Des choses incroyables sont arrivées à cet homme après qu'il ait lutté contre le Seigneur. Puis, il s'est remis à peine de cela, que son fils aîné a commis un inceste avec Tamar sa belle-fille. Enfin Jacob s'est à peine remis de cela que son père est mort.

Imaginez ça! On ne voit cela dans aucune vie. Jacob a lutté avec le Seigneur et a dit: « Maintenant, il va y avoir un grand changement. » Mais en réalité tout semble s'écrouler! Et puis ses propres fils lui ont menti au sujet d'un autre de ses fils, et il a été trompé. Il s'en remet à peine et Dieu le frappe par une famine. Il y a une énorme famine, et sa famille se retrouve dans la misère. Puis l'un de ses fils est retenu en otage. Ensuite il est obligé d'abandonner son bébé, et ainsi de suite. Ce que j'essaie de dire est que ce n'est pas parce que vous rencontrez le Seigneur que vous devez vous croire à l'abri des problèmes que tout le monde rencontre dans la vie. Je ne dis pas que si vous avez une rencontre face à face avec le Seigneur, tout va s'écrouler. Je ne veux pas que vous pensiez: « Oh, si je fais vraiment confiance au Seigneur, mes enfants vont devenir des meurtriers et des menteurs et mes enfants vont se faire violer. Mes enfants vont se faire kidnapper, et je vais être frappé par une famine. » Ne pensez pas cela, ce n'est pas ce que je dis.

Nous ne sommes pas exempts de toutes ces choses. Les chrétiens doivent passer par là. Vous direz peut-être quelque chose comme: « Malgré le fait que Jacob a fait confiance à Jésus, tout est tombé à l'eau. » Non, vous voyez, c'est là le problème. Pour la première fois de sa vie, le plafond ne s'est pas écroulé. C'est ce qui est glorieux dans ce récit. Jacob ne s'effondre pas. J'essaie parfois de lire ce récit en termes de - « je me demande comment le Jacob pré-Péniel aurait réagi si certaines de ces choses s'étaient produites dans sa vie. » J'ai comme l'idée qu'il aurait fait des choses terribles si certaines de ces choses s'étaient produites avant qu'il ne lutte avec le Seigneur. Maintenant, pour la première fois dans sa vie, le plafond ne s'effondre pas. Je ne peux pas le prouver, évidemment. Il n'y a aucun moyen au monde de le prouver, et je pourrais avoir tout à fait tort. Mais je pense que si certaines de ces choses étaient arrivées à Jacob avant cette lutte, il aurait fait des choses terribles ou il se serait suicidé. Je le crois vraiment, à cause de la nature de certaines de ces choses.

Quoi que cela signifie d'être transformé par Jésus et avant de vous montrer ce que cela signifie, je veux que vous voyez ce que cela ne signifie pas. Eh bien cela ne signifie pas que nous sommes libérés des épreuves habituelles de la vie! Bien entendu, il y a une différence: vous savez qu'en tant que chrétien nous ne sommes pas exempts des épreuves qui sont communes aux hommes; mais il y a une différence lorsque quelqu'un qui a rencontré Jésus face à face passe par une épreuve. Il y a une grande différence si nous sommes confrontés à un deuil, à une maladie, à une épreuve quelconque, à la famine ou si nous devons faire face au péché, parce que nous avons le Seigneur. Nous profitons de Sa grâce, de Sa vie, de Sa sagesse et de Sa force. C'est donc une toute autre chose que de traverser ces difficultés avec la vie du Seigneur Jésus.

Je ne sais pas si vous connaissez Annie Johnson Flint en tant que poète. J'aime certains de ses poèmes. Voici un poème assez ancien mais il convient bien à ce que je viens de souligner. Ce poème s'intitule Dieu n'a pas promis.

Dieu n'a pas promis un ciel toujours bleu,
des sentiers parsemés de fleurs tout au long de votre vie,
Dieu n'a pas promis du soleil sans pluie,
de la joie sans tristesse, de la paix sans douleur.
Mais Dieu a promis la force pour le jour présent,
le repos pour le travail, la lumière pour le chemin,
la grâce pour l'épreuve, l'aide d'en haut,
une sympathie indéfectible, un amour éternel.
C'est exactement cela! C'est ce que Dieu a promis.



LES CHANGEMENTS NE FONT PAS DISPARAÎTRE LES CONSÉQUENCES DE NOS ACTES

C'est donc la première chose que les changements dans notre vie ne sont pas. En rapport avec cela, non seulement Jacob doit faire face aux épreuves courantes de la vie - le changement ne l'en dispense pas - mais Jacob doit aussi faire face aux conséquences de son comportement avant Péniel, sa vie avant qu'il ne rencontre Dieu, avant qu'il ne se soumette au message. Après avoir rencontré Dieu face à face, il se peut que nous soyons appelés à récolter les conséquences des graines que nous avons semées. Le verset 33:1 dit: « Jacob leva les yeux, et regarda; et voici, Ésaü arrivait, avec quatre cents hommes... » Cela s'est passé dès qu'il eut fini de lutter contre Dieu. Certaines personnes peuvent avoir l'idée qu'après avoir rencontré le Seigneur, Dieu va faire disparaître Ésaü et que nous n'aurons plus à nous en occuper. Elles pensent que c'est un résultat de notre ancienne vie. Oui, mais de la même façon qu'Ésaü est venu, je dois récolter ce que j'ai semé.

Jacob a péché contre Ésaü, et le fait de se réconcilier avec le Seigneur Jésus signifie que Dieu lui a pardonné ce péché, mais cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de conséquences dans la vie du chrétien qui a été changé. Afin d'illustrer cela, nous utilisons souvent une série d'illustrations. Je suis sûr que vous les avez déjà entendues, mais permettez-moi de les évoquer à nouveau. À tout moment, n'importe quel chrétien peut quitter le Seigneur des yeux et il lui est possible de commettre n'importe quel acte, aussi vil qu'il vous semble. Tout ce qu'une personne non sauvée peut faire, le chrétien peut le faire s'il ne regarde pas au Seigneur. Par exemple, si, en tant que chrétien, je ne suis plus en communion avec Dieu, disons que je quitte le Seigneur des yeux et que je me saoule et que dans cet état d'ébriété, je me bats et je perds mon bras. Puis que je me remets avec le Seigneur. Mon bras va-t-il repousser? La réponse est non! Pour le reste de mes jours, je serai un chrétien manchot. Je devrai vivre avec un seul bras ce qui est une conséquence de mon péché. Cela ne signifie pas que Dieu ne vous aime pas; cela ne signifie pas que vous n'êtes pas pardonné; cela ne signifie pas que vous ne pouvez plus être en pleine communion avec Lui et que vous ne jouissez pas à nouveau de Sa vie, mais il y a des conséquences à ma façon de vivre, et je devrai vivre avec elles.

Par exemple, si une jeune chrétienne a un bébé hors mariage, avant le mariage, et qu'ensuite elle se remet en règle devant le Seigneur, ce bébé va-t-il disparaître? Voyez-vous, tout au long de sa vie, elle aura ce bébé. Il ne va pas disparaître; c'est la conséquence de son propre comportement, de ses propres actions. Il y a des conséquences à nos actes.

Il y a ce que l'on appelle la grâce et ce que l'on appelle le gouvernement. La grâce et le gouvernement ne sont pas contradictoires. Dieu est venu avec la grâce à Adam et Eve, et il dit: « Vous êtes pardonnés. Je vais vous revêtir des vêtements de l'Agneau. Vous êtes pardonnés. » Mais ensuite Dieu a dû leur dire: « Maintenant, sortez de mon jardin! » C'est ça le gouvernement. Il y a la grâce et il y a le gouvernement, et les deux sont des réalités. Si mon péché m'a fait enfreindre la loi, je devrai passer devant le tribunal et il se peut que j'aille en prison ou je pourrais avoir à payer une amende. Ce n'est pas parce que je suis en règle avec Dieu que je n'ai pas à payer pour les conséquences de mon péché. Un jour, j'ai reçu une lettre d'un prisonnier, et c'était exactement son idée. Il m'a envoyé une lettre dans laquelle il demandait: « Je me suis réconcilié avec le Seigneur, et je veux que vous priiez pour que je sorte de prison rapidement. J'ai besoin de sortir de prison tout de suite. » Et il était tout bouleversé parce que Dieu ne le faisait pas sortir de prison. Il ne comprenait pas le gouvernement. Il avait commencé à comprendre la grâce, mais il ne comprenait pas encore le gouvernement. Ceci est illustré dans l'histoire de Jacob.

Plus tard dans l'histoire de Jacob, vous verrez qu'il va récolter les fruits de son propre péché. Une partie de cette partialité familiale est encore là, ainsi que la jalousie et l'envie, et il va récolter une énorme moisson de tout cela.



DIEU PEUT CHANGER LA MALÉDICTION EN BÉNÉDICTION

Permettez-moi de résumer cette vérité en attirant votre attention sur un principe très précieux. Je sais que nous l'avons déjà abordé, mais nous ne pouvons pas considérer cette section et ne pas le mentionner à nouveau. Oui, le chrétien doit supporter les conséquences de son propre comportement, même si la grâce existe, mais voici toute la vérité. Lorsque je lutte avec le Seigneur, lorsque j'ai une rencontre face à face avec le Seigneur, Dieu prendra la malédiction et la transformera en bénédiction. Ésaü était la malédiction, et Dieu l'a transformée en bénédiction.

Je pense que l'une des plus grandes illustrations bibliques de cela est le chapitre 34. Nous allons aborder le chapitre 34 dans un autre contexte, mais permettez-moi de vous le présenter dès maintenant. Dans le chapitre 34, la circoncision a été utilisée pour unir ce qui n'était pas censé être uni - c'était une sorte de syncrétisme. La circoncision a été donnée par Dieu comme une séparation mais les fils de Jacob l'ont utilisée pour s'unir aux païens. Nous aurons besoin de parler de cela.

Laissez-moi vous raconter la triste histoire du chapitre 34 afin d'illustrer la vérité que lorsque je regarde vers le Seigneur, Dieu transforme la malédiction en bénédiction. En un mot, dans ce chapitre, la fille de Jacob, Dina, a été violée, violée de force. Lorsque les fils de Jacob l'ont appris, à juste titre, ils étaient furieux, en particulier deux de ses fils qui étaient les frères directs de Dina, Siméon et Lévi. Ils ont donc imaginé un stratagème pour se venger et ont négocié un accord avec le père du violeur. Voici l'accord que les Fils de Jacob ont proposé: « Puisque vous êtes un peuple païen, une ville païenne, - vous les Sichemites - si vous voulez épouser nos filles, notre soeur, si vous voulez que votre fils qui a violé notre soeur soit le mari légal, alors vous devez suivre l'ordre que Dieu nous a donné. Nous ne pouvons pas nous conclure d'intermarriage. Nous devons rester avec les Juifs. Donc, si vos hommes sont prêts à être circoncis, nous passerons outre ce viol et nous laisserons Dina devenir la femme légale, mais vous devez être circoncis. M. Sichem, vous devez être circoncis et le violeur doit aussi être circoncis. Tous les hommes de la ville doivent être circoncis. » Si les gens de Sichem ne sont pas d'accord avec cela alors - et cela a été laissé en suspens - il est sous-entendu qu'ils auront à faire à leur colère. Il y aura la guerre.

Ils sont donc retournés, en ont discuté avec les anciens de la ville, et ils ont décidé de le faire parce qu'ils pensaient que cela en valait la peine. Ils se sont simplement dit que de cette façon, il y aura deux peuples qui deviendront un seul peuple. Ils se dirent que cela sera bon pour le commerce et pour avoir de l'argent, qu'ils pourront se mélanger, qu'ils pourront avoir leurs filles et donner les leurs. C'est ainsi que tous les hommes de Sichem ont été circoncis. Vous savez que la circoncision était le signe d'une alliance et qu'elle devait être effectuée sur un bébé de huit jours. Mais ici ce ne sont pas des bébés de huit jours. Ce sont des hommes, des hommes qui se battent. La Bible dit que le troisième jour, alors que les hommes étaient à l'apogée de leur douleur (ils étaient sans défense), Siméon et Lévi, les deux frères, formèrent une armée de deux hommes et, avec leurs épées, se frayèrent un chemin de tente en tente dans tout Sichem et massacrèrent tous les hommes de la ville. Ces hommes étaient dans une telle souffrance qu'ils ne pouvaient même pas se lever. Ils ne pouvaient même pas se défendre; ils ne pouvaient défendre ni leurs femmes ni leurs enfants.

Genèse 34:25-26 dit: « Le troisième jour, pendant qu'ils étaient souffrants, les deux fils de Jacob, Siméon et Lévi, frères de Dina, prirent chacun leur épée, tombèrent sur la ville qui se croyait en sécurité, et tuèrent tous les mâles. Ils passèrent aussi au fil de l'épée Hamor et Sichem, son fils; ils enlevèrent Dina de la maison de Sichem, et sortirent. »

On est pas certain s'il s'agit uniquement de Siméon et de Lévi ou si tous les autres frères ont participé à l'attaque et au pillage de la ville, car ils avaient souillé leur soeur. Ils prirent leurs troupeaux et leurs ânes, ce qui était dans la ville et ce qui était dans les champs. Ils pillèrent toutes leurs richesses, capturèrent tous leurs petits enfants et leurs femmes, et prirent même tout ce qui était dans les maisons.

Cela fut une nuit terrible. Vous parlez de vindicte, d'animosité, d'esprit d'imprécation, de vendetta, de vengeance, de violence et de meurtre. C'était un tel péché que Jacob l'a mentionné sur son lit de mort. Genèse 49:5-7 dit: « Siméon et Lévi sont frères; Leurs glaives sont des instruments de violence. Que mon âme n'entre point dans leur conciliabule, Que mon esprit ne s'unisse point à leur assemblée! Car, dans leur colère, ils ont tué des hommes, Et, dans leur méchanceté, ils ont coupé les jarrets des taureaux. Maudite soit leur colère, car elle est violente, Et leur fureur, car elle est cruelle! Je les séparerai dans Jacob, Et je les disperserai dans Israël. » À cause du péché de Siméon et de Lévi, Dieu a prononcé une malédiction. Et Il dit: « Ils seront éparpillés en Israë; ils seront dispersés; ils n'auront pas d'endroit qu'ils puissent appeler maison. »

Regardez maintenant comment Dieu illustre la vérité que lorsque je me repens, Il transforme la malédiction en bénédiction. La malédiction était qu'ils seraient éparpillés; la malédiction était qu'ils seraient dispersés. Eh bien, le temps a passé. Jacob est mort, et les douze fils de Jacob sont devenus les douze familles de Jacob. Puis les douze familles de Jacob sont devenues les douze tribus d'Israël. Cette malédiction planait sur la tribu de Siméon et de Lévi: « Vous serez éparpillés, vous serez dispersés. » C'est au début de l'errance du peuple de Dieu en Égypte, au mont Sinaï, que Moïse est monté chercher les dix commandements. Est-ce que vous vous souvenez de ce qui s'est passé alors qu'il était absent? Je veux parler de l'histoire du veau d'or. Ils ont péché contre Dieu, se sont tournés vers l'idolâtrie et ont donné leur coeur à la licence. Ils ont dansé et se sont exhibés, et ainsi de suite. Ils ont créé un faux dieu et lui ont donné un nom. Ils ont fait un veau d'or et l'ont appelé Jéhovah. Quelle chose terrible ils!ont fait là!

Lorsque Moïse est descendu, dans sa colère, il a fait trois choses. Premièrement, il a brisé les dix commandements. Et il a fait cela parce que si vous brisez un commandement, vous les avez tous brisés, et Moïse désirait illustrer cela. En en brisant un, il les a tous brisés. Il a donc brisé les dix commandements. Deuxièmement, il a pris le veau d'or et l'a mis en piette. Il l'a ramassé, l'a écrasé et l'a broyé jusqu'à ce qu'il soit aussi fin que de la poudre. Il a sauté dessus et l'a jeté dans un ruisseau qui descendait de la montagne et le ruisseau a emporté le péché au loin. Puis il a fait en sorte que tout le monde se lève et boive à ce ruisseau parce que c'était une image du Seigneur Jésus. Le ruisseau qui sort de la bouche de Dieu.

Troisièmement, Moïse a tracé une ligne au sol et a demandé à tous ceux qui étaient du côté du Seigneur de franchir cette ligne pour venir de son côté. Une chose étonnante s'est alors produite. Toute la tribu de Lévi s'est levée, a franchi la ligne et s'est tenue auprès de Moïse. Pour s'assurer que leur repentance était réelle, Moïse a dit: « Si vous êtes vrais, prenez vos épées et commencez à tuer vos frères. » Ils ont sorti leurs épées et il y a eu un grand massacre ce jour là. Ce fut un jour terrible.

Très bien, faisons le lien avec le récit de Jacob. Vous voyez, Lévi était l'un de ceux qui avaient été maudits parce que Lévi était violent, meurtrier et qu'il avait une colère incontrôlée. À cause de cela, Dieu a dit qu'il allait être dispersé en Israël et qu'il n'aurait jamais plus un endroit qu'il pourrait appeler sien. Voilà les conséquences de son péché. Mais il a ensuite franchi la ligne, il est revenu à Dieu et il s'est repenti. Dieu a dit que parce que les Lévites ont fait cela, ils allaient devenir un peuple spécial à Ses yeux. Comme vous le savez, les Lévites sont devenus la tribu d'où sont sortis tous les prêtres. Quel privilège cela a été! Ainsi, tous les prêtres qu'Israël avaient sont venus de cette tribu de Lévi.

Quand vint le moment de diviser le pays par le sort et de répartir le pays entre les différentes tribus, la tribu de Lévi était prête à recevoir son lot. Mais en parlant de la tribu de Lévi, la Bible dit qu'ils ont été ignorés. Ils ne pouvaient pas avoir de terre parce qu'ils devaient être dispersés et éparpillés. Veuillez considérer ces trois versets:

Josué 14:3: « Car Moïse avait donné un héritage aux deux tribus et à la demi-tribu de l'autre côté du Jourdain; mais il n'avait point donné aux Lévites d'héritage parmi eux. »
Josué 13:14: « La tribu de Lévi fut la seule à laquelle Moïse ne donna point d'héritage; les sacrifices consumés par le feu devant l'Éternel, le Dieu d'Israël, tel fut son héritage, comme il le lui avait dit. »
Deutéronome 18:1: « Les sacrificateurs, les Lévites, la tribu entière de Lévi, n'auront ni part ni héritage avec Israël; ils se nourriront des sacrifices consumés par le feu en l'honneur de l'Éternel et de l'héritage de l'Éternel. »

Ainsi lorsque le moment est venu pour eux, Dieu a dit: « Dispersons les Lévites et donnons-leur le meilleur du pays. » Et ils ont été dispersés, et ils ont été éparpillés.

Mais regardez comment la malédiction a été transformée en bénédiction. Où furent-ils dispersés? Et la réponse est: dans la meilleure partie du pays. Ils ont eu les parties les plus fructueuses du pays. Ils ont eu le meilleur de tout. Cela illustre cette formidable vérité qui est que lorsque je pèche, il y a une malédiction et des conséquences, mais lorsque je reviens au Seigneur, la malédiction se transforme en bénédiction. Je ne pense pas que l'on puisse avoir une illustration plus forte que celle de la tribu de Lévi. Ils devaient être éparpillés et dispersés, mais parce qu'ils ont franchi la ligne, ils ont eu le privilège d'avoir le Seigneur comme héritage. Ils sont devenus les prêtres; ils ont obtenu la meilleure part du pays. Oui, ils étaient encore dispersés, mais regardez où ils ont été dispersés. Tout cela illustre simplement que la malédiction est transformée en bénédiction.



LE CHANGEMENT N'EST PAS IMMÉDIAT

Retournons à Jacob si vous le voulez bien. Je veux que vous sachiez qu'il va y avoir une transformation. Jacob va être transformé, mais ne croyez pas qu'il soit à l'abri des épreuves ordinaires de la vie. Il va être changé, mais il doit encore y faire face. Ne pensez pas qu'il va échapper aux conséquences de son péché passé. Ce n'est pas le cas. Il doit aussi y faire face. Mais Dieu transformera la malédiction en bénédiction. Voici une deuxième chose que le changement n'est pas, et c'est la partie qui m'a un peu déçu. Il n'est pas immédiat. Je pensais que j'allais lire après cela: « Il y a un nouvel homme! Et c'est Israël! » Le verset 32:28 dit: « Ton nom ne sera plus Jacob, mais Israël. » Lorsque je lis cela je me dis qu'il n'y aura plus de Jacob et donc, à partir de maintenant, nous avons une nouvelle création. À partir de maintenant, nous avons un nouvel homme. Il n'est plus Jacob. Une autre version dit: « En tant que prince, tu as du pouvoir auprès de Dieu. » En lisant cela j'ai pensé: « Oh, à partir de maintenant, regardons le prince.  Lorsqu'il a commencé la lutte il était un voyou, mais maintenant il est un prince. Avant il était Jacob, cela signifie que Jacob gouverne mais maintenant il est Israël, c'est-à-dire Dieu gouverne. »

J'aimerais croire que lorsque j'ai rencontré le Seigneur dans la réalité, Il n'a pas seulement changé mon nom mais qu'Il a également changé mon caractère et qu'Il a dit: « On ne t'appellera plus Ed Miller (Ed gouverne), mais désormais tu es un prince avec Dieu ; tu as combattu avec Dieu, et ton nom sera Dieu gouverne. » Je me dis alors: « Amen. C'est merveilleux! » Sauf qu'un jour plus tard, je retrouve Ed Miller qui règne à nouveau. Et une semaine plus tard, c'est Ed Miller qui règne à nouveau. Je me suis donc demandé: « Pourquoi Jacob ne reste-t-il pas mort? » Comment se fait-il qu'il n'y a pas d'Israël? Dieu lui avait dit: « Ton nom ne sera plus Jacob. » Dans Genèse 32, Dieu a pourtant changé son nom.

Ensuite, il va à Succoth; il y passe un peu de temps; il construit une maison. Ensuite, il va à Sichem et s'attire toutes sortes d'ennuis, puis il part. Au chapitre 35, il retourne à Béthel. Remarquez ce qui se passe à Béthel dans les versets 35:9-10: « Dieu apparut encore à Jacob, après son retour de Paddan Aram, et il le bénit. Dieu lui dit: Ton nom est Jacob; tu ne seras plus appelé Jacob, mais ton nom sera Israël. Et il lui donna le nom d'Israël. » En entendant cela Jacob a dû se dire: « Attends un peu. Qu'est-ce que Tu dis? Est-ce que Tu changes encore mon nom? Mon nom a déjà été changé. On a eu cette grosse dispute, Tu Te souviens? Et Tu as changé mon nom. » Nous sommes là, peut-être deux ans plus tard, et Dieu dit: « Hé, Jacob, à partir de maintenant, tu ne seras plus Jacob, ton nom sera Israël.»

Pourquoi Dieu fait-Il cela à nouveau? Je vais vous dire pourquoi Il le fait à nouveau. Parce que Jacob en a encore besoin. C'est un peu comme cet homme aveugle que Jésus a guéri dans l'évangile de Marc. Après avoir guéri sa cécité, Jésus lui a demandé: « Que vois-tu? » L'aveugle a répondu: « Je vois des hommes qui marchent comme des arbres. » Puis Jésus a dit: « Très bien, faisons-le encore. » Et Jésus l'a guéri à nouveau. Nous avons parfois besoin du deuxième toucher et du troisième toucher. Ne pensez pas que le changement va se produire d'un seul coup et pour toujours. Il s'agit d'un changement progressif. Nous allons le voir en Jacob. Nous verrons le changement, mais ce sera un changement graduel.

Après Péniel, j'ai pensé que je pourrais parcourir ma Bible pendant les quarante neuf ans qu'il restait à Jacob à vivre et qu'à chaque fois qu'il serait question de Jacob, je pourrais dire: « Le voilà hors de la communion. » Et chaque fois qu'il serait question d'Israël, je pourrais dire: « Ah ! Là, il est en communion. » Mais cela ça ne s'applique pas de cette façon. Je pense qu'ils sont interchangeables. Je pense que parfois en tant que Jacob il est en communion, et que parfois en tant qu'Israël il ne l'est pas. Cela sonne bien, mais cela ne correspond pas à la réalité. J'aimerais penser qu'une fois que Jacob a rencontré Dieu, qu'il a été estropié et qu'il a changé de nom, qu'il ne sera plus jamais Jacob. J'aurais été heureux de voir à partir de ce moment-là - Israël, Israël et uniquement Israël.

Mais ce n'est pas ce que vous allez voir. Vous allez le voir retomber dans le favoritisme familial et vous allez voir des expressions d'égocentrisme même après qu'il ait lutté avec le Seigneur. Vous allez le voir dans la façon dont il considère ses fils. Vous allez le voir dans son approche malsaine de la perte de Joseph, et ainsi de suite. Après avoir rencontré le Seigneur et que Dieu ait changé notre nom, du point de vue de Dieu, nous sommes Israël. Mais d'une certaine manière, notre marche ne coïncide pas toujours avec notre position dans le Seigneur. La vie chrétienne est un mélange de Jacob et d'Israël. Parfois, c'est Jacob qui dirige, et parfois c'est Dieu qui dirige. J'ai trouvé beaucoup de réconfort dans ma vie grâce à cette petite expression que Dieu utilise dans l'Ancien Testament. Il ne dit pas: « Le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu d'Israël.» Il est dit: « le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. » Et je suis en quelque sorte heureux qu'il l'ait dit de cette façon. Cela me réconforte un peu.

Considérez ces trois versets.

Psaume 20:2: « Que l'Éternel t'exauce au jour de la détresse, Que le nom du Dieu de Jacob te protège! »
Psaume 46:7: « L'Éternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite. »
Psaume 146:5: « Heureux celui qui a pour secours le Dieu de Jacob, Qui met son espoir en l'Éternel, son Dieu! »

Je suis heureux que Dieu dise cela de Jacob. Que le nom du Dieu de Jacob te protège! Je m'en réjouis car je m'identifie davantage à Jacob qu'à Israël, qu'au prince de Dieu, celui qui s'impose à Dieu et qui laisse Dieu dominer. Je peux entrer davantage dans le personnage du voleur de talon et de l'escroc. Cela semble plus conforme à mon propre coeur. S'il avait été dit: « Le Dieu d'Israël est ta forteresse, je pourrais penser que cela ne s'applique pas à moi. » Mais quand on parle du Dieu de Jacob, alors, je sens que cela peut s'appliquer à moi, parce que je peux m'identifier à lui.

J'aimerais vous partager un témoignage sur le titre « le Dieu de Jacob. » Jusqu'au jour de ma mort, je n'oublierai jamais cette expérience, et elle a fait de ce titre l'un des plus grands titres du Seigneur pour moi dans l'Ancien Testament. J'ai un principe que je suis très rigoureusement maintenant, et ce principe est que je serai toujours prêt quand on m'invitera à enseigner. Je serai toujours prêt. Cela dit, en même temps je ne me sens jamais prêt, mais je suis toujours préparé. Quand on m'appelle pour aller quelque part, j'ai travaillé en amont et je suis prêt à enseigner. Mais je n'ai pas toujours eu ce sentiment.

Je me souviens qu'un dimanche matin alors que j'étais un jeune pasteur, l'orateur missionnaire que nous avions invité a annulé son déplacement. Il a donc été décidé que j'allais parler à la place de ce missionnaire, mais je n'étais pas préparé. Cela n'avait pas d'importance pour moi parce que je me suis dit: « Bon, je vais improviser. » Ceci étant dit même lorsque vous improvisez, vous avez intérêt à connaître votre point de départ. Il vaut mieux que vous sachiez à quel chapitre les gens doivent ouvrir leur Bible. Il faut avoir un point de départ. Je me souviens bien de ce jour, car je savais que c'était le dimanche des missions, et je savais que nous devions au moins mettre l'accent sur les missions. J'en étais arrivé au point où j'étais assis sur l'estrade, attendant mon tour de me lever et de parler, et non seulement je ne savais pas ce que j'allais dire, mais je n'avais pas de texte, pas de verset, pas la moindre idée de ce que j'allais dire.

Nous avions une missionnaire, une jeune femme, qui allait chanter pour nous juste avant le message. Elle s'est levée et a chanté une chanson et je n'oublierai jamais cette chanson. Elle est tirée des Lamentations. Il s'agit d'une chanson missionnaire sur les gens qui passent à côté des mourants, et ainsi de suite. Et pendant qu'elle chantait, j'essayais de trouver ce que j'allais bien pouvoir dire quand elle aurait fini. Elle se rapprochait de plus en plus de la fin de la chanson, alors que je priais pour qu'il y ait plus de couplets. Je me souviens avoir dit dans ma prière: « Seigneur, je suis Jacob, et Tu es le Dieu de Jacob. » J'essayais d'en tirer du réconfort. Je sentais que si Dieu entendait cette humble prière, il viendrait certainement à mon secours. J'ai simplement dit : « Seigneur, je suis Jacob. »

C'est l'un de ces moments où vous ouvrez la Bible et vous espérez que Dieu va vous guider quelque part. J'ai ouvert la Bible en Ésaïe 41, j'avais souligné le verset d'Ésaïe 41:14 qui dit: « Ne crains rien, vermisseau de Jacob, Faible reste d'Israël; Je viens à ton secours, dit l'Éternel, Et le Saint d'Israël est ton sauveur. » C'était mon texte, et tout ce que j'ai fait ce jour-là, c'est de rendre le témoignage que je viens de vous donner sur le manque de préparation. Dieu m'a parlé très clairement dans ce verset: « Je t'aiderai. Ne crains pas, vermisseau de Jacob. Je viens à ton secours. » C'est pourquoi j'aime ce titre « le Dieu de Jacob » parce qu'Il est le Dieu de Jacob et Il est le Dieu d'Ed Miller.

Très bien, Dieu va nous changer lorsque nous luttons contre Lui, mais ne vous imaginez pas que vous allez avoir une vie sans problème. Ce n'est pas cela la vie chrétienne; vous n'allez pas avoir une vie sans problème. Et ne vous imaginez pas que le changement se fera une fois pour toutes et pour toujours. Vous allez fluctuer d'un côté et de l'autre et il y aura des moments où vous vous demanderez, probablement, si vous connaissez même le Sauveur - votre coeur sera si dur, si froid, que vous vous demanderez si vous avez jamais été vraiment sérieux avec le Seigneur.

Ceci étant dit, il y a d'énormes changements qui se produisent et qui sont légitimes lorsque vous rencontrez le Seigneur. Permettez-moi d'en mentionner deux parmi les quatre, mais je ne développerai pas vraiment le second. Voici le premier principe. Après Péniel, Jacob devient maintenant théocentrique, en contraste avec ses jours pré-Péniel; il devient centré sur Dieu. Maintenant, après sa conversation, Dieu est évoqué aussi naturellement que la respiration. Lisez le récit avant la lutte et le récit après, et vous serez étonné de voir à quel point Dieu est maintenant évoqué par Jacob. Il est toujours en train de construire des autels. Il y a eu un énorme changement.

La première prière que Dieu nous rapporte pendant les quatre-vingt-dix-huit premières années de la vie de Jacob, c'est le jour de la lutte. D'après le récit, il n'avait jamais prié avant cela. Cela ne signifie pas qu'il ne l'a pas fait, mais que Dieu ne veut pas que nous le sachions. Ainsi, la première prière que nous avons de Jacob a lieu le jour du combat. Mais après avoir lutté avec le Seigneur, vous le voyez constamment évoquer le Seigneur. Le jour suivant, il rencontre son frère Ésaü, et l'une des choses qu'il doit faire est de présenter sa famille. Il ne dit pas: « Voici les enfants de Rachel, et voici les enfants de Léa. » Au verset 33:5, il dit: « Ce sont les enfants que Dieu a accordés à ton serviteur. » Je ne suis pas sûr qu'il ait jamais pensé à cela. Je pense que c'est à une partie de la lutte qu'il pensait tout d'un coup, que la famille qu'il avait venait de Dieu, cela lui est apparu comme une évidence. Quand il regarde sa vie, il donne le crédit à Dieu. Le verset 33:11 dit: « Accepte donc mon présent qui t'a été offert, puisque Dieu m'a comblé de grâces, et que je ne manque de rien. » Lorsqu'il envoie Benjamin avec ses fils en Égypte, il dit: « Que le Dieu tout puissant vous fasse trouver grâce devant cet homme. » Il n'avait jamais fait cela auparavant. Il devient maintenant centré sur Dieu. Dieu fait partie de sa vie et de sa conversation.

Une grande partie de l'histoire se déroule lorsqu'il retourne enfin à Béthel, au chapitre 35. Bien sûr, c'est là toute l'idée, revenir à Béthel et au message de Béthel. Il est intéressant d'étudier le contraste entre Béthel 1 et Béthel 2 - lorsqu'il est allé pour la première fois à Béthel au chapitre 28, et maintenant au chapitre 35, lorsqu'il revient à Béthel. Lors de la première rencontre, Dieu était un étranger et la Bible dit qu'il était rempli de crainte. En effet il dit au verset 28:17: « Que ce lieu est redoutable! » Et il avait juste peur de Dieu. Mais maintenant, au chapitre 35:1, Dieu dit: « Lève-toi, monte à Béthel, et demeures-y. » Là, il y a une relation. Il n'a plus besoin de lutter contre Jacob pour l'amener à faire sa volonté. Il dit simplement: « Lève-toi, va à Béthel. » Et il se lève et le fait, il n'a plus peur.

La première fois, Jacob a donné à Dieu un tas de conditions, il a dit: « si tu fais ceci et cela, alors tu seras mon Dieu. » Vous ne le voyez pas faire cela lors du deuxième Béthel. C'est le contraire. Il construit un autel, il adore l'Éternel, il verse une libation et une offrande d'huile pour l'Éternel. Il est instructif de lire le verset 35:7 qui dit: « Il bâtit là un autel, et il appela ce lieu El Béthel... » Ce ne sont pas de simples mots.

Il se passe quelque chose ici. Vous voyez, le mot « Beth » signifie maison. Le mot « El » signifie Dieu. Donc, Béthel signifie la maison de Dieu. Ainsi lorsqu'il retourne finalement à Béthel, la maison de Dieu, il la renomme. Et comment la renomme-t-il? La réponse est El Béthel, le Dieu de la maison de Dieu. Jacob place simplement Dieu en premier. C'est l'un des changements qui s'est opéré dans sa vie. Lors de la lutte, il a supplié et il a pleuré. Osée nous rapporte qu'il priait avec des larmes. La Genèse ne nous dit pas qu'il a pleuré pendant la lutte, mais Osée le fait. Jacob a crié et s'est accroché au Seigneur, en suppliant: « bénis-moi, bénis-moi! » Je ne te laisserai pas partir sans que tu me bénisses! C'était une agonie. Il y a eu une lutte pour une bénédiction.

Ensuite il est venu à Béthel, et il n'y a pas eu de lutte. Il est dit qu'il est allé vers le Seigneur et que le Seigneur l'a béni. Jacob a été béni. Il n'a plus besoin de lutter. Il y a une relation et cela fait partie du changement. Il serait facile de passer en revue les quarante-neuf années et de vous montrer comment Dieu est devenu une partie de sa vie, de sa famille et de sa conversation, et comment Dieu est mis en avant. Ce n'est pas parfait, il fait encore des erreurs, mais c'est différent. Il y a un changement.

Permettez-moi de mentionner le deuxième point, et nous terminerons par celui-ci. Avec la rencontre face à face avec le Seigneur vient le changement, le désir d'être juste, le désir d'être saint, le désir d'être pur. Permettez-moi de vous donner deux illustrations tirées de l'histoire de Jacob. Voici une liste de versets qui illustrent cela.

• Verset 32:4: « ...mon seigneur Ésaü: Ainsi parle ton serviteur Jacob... »
• Verset 32:5: « et j'envoie l'annoncer à mon seigneur... »
• Verset 32:18: « c'est un présent envoyé à mon seigneur Ésaü. »
• Verset 32:20: « Ton serviteur Jacob... »
• Verset 33:3: « il se prosterna en terre sept fois, jusqu'à ce qu'il fût près de son frère.»
• Verset 33:5: « ...Dieu a accordés à ton serviteur. »
• Verset 33:8: « A trouvé grâce aux yeux de mon seigneur. »
• Verset 33:13: « Mon seigneur sait... »
• Verset 33:14: « Que mon seigneur prenne les devants sur son serviteur. »
• Verset 33:15: « Que je trouve seulement grâce aux yeux de mon seigneur! »

Ne ratez pas ce qui se passe ici et toute cette discussion sur le seigneur et le serviteur. Il ne s'agit pas de l'ancien Jacob essayant d'apaiser son frère, essayant de « jacobiser » à nouveau, de comploter afin d'être accepté. Il s'agit du nouveau Jacob, l'Israël qui a prévalu avec Dieu. Depuis que Jacob est un bébé, il a construit sa vie autour d'une promesse prénatale que Dieu lui a faite. Elle est consignée au chapitre 25:23: « le plus grand sera assujetti au plus petit. » Jacob a grandi en entendant cette promesse. Sa mère lui a répété cette promesse encore et encore, Rebecca lui a dit: « L'aîné servira le jeune. » Plus tard il a essayé de faire en sorte que cela se produise; il a essayé de voler le droit d'aînesse. Il a essayé de faire en sorte qu'Ésaü soit son serviteur et que lui soit le seigneur.

Il y a un changement ici. Un changement énorme a lieu juste après la lutte. Je suggère que Jacob rend le droit d'aînesse qu'il a volé. C'est ce qu'il fait ici. Il a appelé Ésaü seigneur parce qu'il a dit: « J'arrête d'essayer de faire marcher les choses à ma façon. Je renonce à essayer de faire en sorte que cela se produise comme je le veux. » Si Dieu veut que l'aîné serve le plus jeune, qu'Il le fasse. Je ne peux plus le faire. Je suis fatigué d'essayer. Il a rendu le droit d'aînesse pour que Dieu puisse le lui donner à sa manière. Je pense que lorsqu'Ésaü a refusé le don, il l'a alors obtenu de la manière dont Dieu l'avait initialement prévu.

Laissez-moi vous donner une autre illustration de cela. Nous allons revenir sur cette histoire de droit d'aînesse dans un autre contexte. Dans les versets 35:1-2 Dieu dit à Jacob de faire trois choses. Premièrement se lever, et aller à Béthel, deuxièmement y vivre, troisièmement construire un autel à Dieu. D'ailleurs, en passant c'est la seule fois que Dieu dit à un patriarche de faire un autel. Les autres le savaient intuitivement. Ils rencontraient le Seigneur et ensuite ils faisaient juste un autel, mais ici on lui demande de faire un autel. Mais regardez ce qu'il fait. Il ne fait pas ces trois choses, c'est-à-dire se lever, aller à Béthel, y vivre, faire un autel, mais le verset 35:2-4 dit: « Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui: Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez-vous, et changez de vêtements. Nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel; là, je dresserai un autel au Dieu qui m'a exaucé dans le jour de ma détresse, et qui a été avec moi pendant le voyage que j'ai fait. Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient entre leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles. Jacob les enfouit sous le térébinthe qui est près de Sichem. »

Vous voyez, Dieu n'a jamais dit à Jacob de se purifier et de se débarrasser des idoles. Pourquoi fait-il cela? La réponse est qu'il y a un changement maintenant. Il va rencontrer le Seigneur et il dit: « Nous devons nous débarrasser de nos idoles. » En fait, c'est une image formidable. « Enterrez vos dieux et changez vos vêtements. » Il s'agit d'une action extérieure qui illustre une réalité intérieur. Ce qu'il veut dire, c'est ceci « Il y a eu un changement en moi, et Dieu m'a appelé à Béthel. Je vais me tenir devant Dieu à l'endroit où je lui ai fait mes voeux. Et nous ne pouvons pas suivre cette voie; il y a des choses cachées dans nos vies. » Il n'aurait jamais enterré ses dieux avant de lutter contre Dieu! Et maintenant, tout d'un coup, il fait appel à sa famille en disant: « Apportez tous les dieux que vous avez. »

Nous savons que Rachel avait au moins un dieu qu'elle avait volé à Laban. Probablement que lorsqu'ils ont fait une razzia chez les Sichemites, ils ont également ramassé d'autres dieux, mais je pense aussi qu'il y avait des dieux dans leurs coeurs. Et il y avait des dieux qui n'auraient jamais, jamais été exposés si Jacob n'avait pas lutté avec le Seigneur. Lorsque je rencontre le Seigneur, je deviens conscient de Dieu. Lorsque je rencontre le Seigneur, j'ai un désir de pureté. Je vais désirer la restauration autant que possible comme Jacob l'a fait avec Ésaü. C'était un péché passé, mais Jacob a dû s'en occuper, et ainsi je vais essayer d'arranger les choses. Je ne veux pas non plus essayer de forcer les choses mais je les laisserai se produire. Et il y aura ce désir en moi d'enterrer les dieux et de changer les vêtements - d'être propre à l'intérieur et d'être propre à l'extérieur. Chaque chrétien a cet endroit où il y a des dieux, et il arrive un moment où nous devenons sérieux et où Dieu dit: « Sortez les dieux, enterrez les dieux et changez de vêtement. » Nous allons terminer avec cela et nous reprendrons les autres changements dans notre prochaine leçon.

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