GENÈSE #43 - LES PUITS D'ISAAC

(Genèse 26:12-35)

Par Ed Miller

Bonjour et bienvenue dans notre quarante-troisième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions:

Père céleste nous aimerions Te demander de remplir notre coupe, de venir à notre rencontre, de nous rafraîchir, de nous faire revivre tout à nouveau et de nous donner une révélation vivifiante de notre Seigneur Jésus. Nous Te remercions énormément pour Ta Parole, et nous Te prions qu'à travers ces faits et ces illustrations de l'Ancien Testament, nous puissions saisir ce qu'il y a sur Ton coeur. Que nous puissions vraiment avoir Ton Esprit pour nous servir. Nous Te remercions de nous guider. Nous nous attendons à Toi maintenant. Donne-nous la possibilité de nous concentrer sur notre Seigneur Jésus, puis d'être réceptifs pour Le recevoir comme le Saint-Esprit nous Le présente. Délivre-nous des idées et de la sagesse de l'homme et parle Toi-même. Nous le demandons au nom précieux de Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Merci de prendre le chapitre 26 de la Genèse. Dans notre étude du livre de la Genèse, nous en sommes maintenant à notre deuxième personnage fondateur. Nous sommes arrivés au fils, nous sommes arrivés à l'héritier, nous sommes arrivés à la postérité promise, à Isaac. Abraham nous a montré en image comment faire confiance au Seigneur. Il est l'illustration de Dieu de ce qu'est la foi. En tant qu'ami de Dieu et père de la foi, il illustre pour nous la manière de marcher en faisant confiance à Dieu.

Nous aimerions maintenant considérer Isaac, le fils. Il est l'illustration de Dieu de ce qu'est la soumission. Dans notre précédente leçon, j'ai souligné le fait que la vie d'Isaac était prise en sandwich entre la vie d'Abraham et celle de Jacob. Bien qu'Isaac ait vécu plus longtemps que son père avant lui, et que son fils après lui, ses cent-quatre-vingts années sont perdues dans les vies d'Abraham et de Jacob. Par conséquent, je vous ai dit qu'Isaac est une illustration du chrétien moyen. Ce n'est pas quelqu'un qui fait un grand bruit, mais c'est quelqu'un qui est perdu dans la vie de tous ceux qui l'entourent.

La contribution d'Isaac à l'histoire de la rédemption est en fait de deux ordres, nous les avons abordés dans notre précédente leçon. Premièrement, c'est un lien. Isaac est un lien de connexion entre Abraham et Jacob. Louons Dieu pour ceux qui ne sont que des liens - qui sont là entre les deux, qui nous rencontrent et nous relient aux desseins de Dieu. Deuxièmement, et c'est là que nous passons tout notre temps, Isaac est l'illustration de Dieu sous forme embryonnaire de l'abandon, de la soumission. Tout comme Abraham illustre la foi, Isaac illustre ici la vérité de la soumission.

Nous faisons avec Isaac exactement ce que nous avons fait avec Abraham, c'est-à-dire que nous étudions les événements de sa vie afin de comprendre les grands principes qui s'y trouvent. Nous avons étudié les 15 événements de la vie d'Abraham afin de comprendre la foi. Nous avons divisé la vie d'Isaac en six récits, et ces six récits illustrent la vérité de la soumission. Quatre des récits sont positifs, ils nous enseignent ce qu'est la soumission, et deux des récits sont négatifs, ils nous enseignent ce que la soumission n'est pas. En d'autres termes, ils nous montrent les deux ennemis d'une vie de soumission. Tout cela est illustré par Isaac.

Comme Isaac partage sa vie et ses chapitres avec Abraham et Jacob, nous ne reviendrons sur ces chapitres que le temps de nous concentrer sur les grands principes concernant la soumission. Cela peut donner l'impression que nous parcourons les récits très rapidement. Comme nous avons abordé tous ces chapitres lorsque nous avons traité d'Abraham, nous allons les reprendre uniquement pour nous concentrer sur Isaac. De même comme nous aborderons les chapitres relatifs à Jacob lorsque nous parlerons de sa vie, nous ne ferons qu'effleurer ces chapitres pour y voit ce qui est relatifs à Isaac.

Lors de notre précédente leçon, nous avons examiné trois des quatre illustrations positives et une des deux négatives. Le premier récit de la vie d'Isaac se trouve dans les versets 21:1-21. Ils comprennent sa naissance, sa circoncision et son sevrage. Le Saint-Esprit a rassemblé tout cela. À partir de là, nous voyons le principe que la soumission n'est pas un but mais que c'est un point de départ. Dieu ne commence pas à développer la vérité de la soumission tant que l'héritier n'a pas cessé de boire du lait, tant que l'héritier n'a pas pris de nourriture solide, tant que l'héritier, Isaac, n'a pas atteint la maturité et n'est pas entré dans l'héritage. Ainsi, le miracle de l'abandon commence après que nous avons appris à chasser la servante et son fils.

Si Dieu ne vous a pas amené aussi loin dans la vie chrétienne, vous ne comprendrez jamais ce que signifie être soumis au Seigneur. Cela commence avec la maturité. Certaines personnes pensent que plus elles se soumettent, plus elles avancent vers la maturité. Non, c'est le contraire qui est vrai. Tant que vous n'êtes pas mature, vous ne vous soumettrez jamais. La maturité vient d'abord.

La soumission n'est pas le but, c'est là que tout commence. Dieu désire nous montrer comment vivre comme un fils, comme Isaac, et cela commence par la soumission.

Le deuxième récit se trouve au chapitre 22, il s'agit d'Isaac qui est lié sur le mont Morija. La vérité de la soumission illustrée par le chapitre 22 n'est pas sa non-résistance et le fait que son offrande est complète - étant prêt à se donner en holocauste. Ce n'est pas l'objet du chapitre 22. Le point central du chapitre 22 est l'union entre Isaac et Abraham alors qu'ils marchaient ensemble vers la montagne, et c'est de cette union qu'est née cette soumission, symbolisée par le sacrifice complet. Le principe de l'abandon est simplement le suivant: le véritable abandon est le fruit de l'union avec le Christ. C'est un sous-produit. Si je ne marche pas en union intime avec Dieu, la soumission est impossible.

Certaines personnes pensent qu'elles doivent se soumettre pour connaître Dieu. Non, ce n'est pas la vérité. Ce n'est pas comme cela qu'on apprend à connaître Dieu. Vous devez connaître Dieu afin de vous soumettre. La connaissance du Seigneur vient d'abord, et ensuite, comme un sous-produit, comme un fruit de cette connaissance, vient la grâce pour se soumettre.

Le troisième principe est illustré par le chapitre 24, il s'agit d'Isaac attendant Rebecca. Le principe de la soumission est le suivant. La véritable soumission attend patiemment. Rébecca, la partenaire de vie d'Isaac, est une illustration de toutes les bénédictions de Dieu. La véritable soumission attend patiemment sur le terrain de l'alliance. Rappelez-vous qu'Isaac n'a pas été autorisé à quitter le terrain de l'alliance. Il est resté dans la terre promise tous les jours de sa vie. Il n'a jamais mis un orteil en dehors de la terre promise. Il a dû attendre, et Abraham a eu une discussion avec Éliézer. Il lui a dit que si la jeune femme n'est pas prête à venir, alors il n'y aura pas de mariage parce qu'Isaac ne peut pas quitter le terrain de l'alliance. La vraie soumission comprend l'alliance de Dieu et reste patiemment sur ce terrain. C'est le terrain que Dieu a promis de bénir, et il ne bénira pas si nous quittons ce terrain. Ainsi, tout terrain qui est étranger à l'alliance de Dieu est également étranger à la bénédiction de Dieu. Voilà donc les trois points positifs. La soumission est un point de départ; la soumission est un fruit de l'union avec le Seigneur Jésus et la soumission attend patiemment sur le terrain de l'alliance que Dieu apporte la bénédiction. Nous n'avons pas besoin de courir après la bénédiction; c'est Dieu qui apporte la bénédiction.

Je prends les illustrations de la soumission au fur et à mesure qu'elles apparaissent dans le récit. Lors de notre précédente étude, nous avons également examiné la première illustration négative. Permettez-moi de vous présenter ce principe. Dans les versets 26:1-11 nous trouvons le récit du mensonge d'Isaac au sujet de Rebecca. La clé de ce passage est le verset 26:2 dans lequel Dieu donne un ordre qui est: « Ne descends pas en Égypte, demeure dans le pays que je te dirai. » Isaac a obéi à Dieu. Isaac est resté à Guérar comme Dieu le lui avait ordonné. Rappelez-vous que lorsqu'Abraham a menti au sujet de sa femme, il a quitté la terre promise. Il est allé en Égypte et a chuté. Isaac n'est pas allé en Égypte mais a également chuté. C'est le point important ici. Comme Abraham a chuté après être allé en Égypte, quelqu'un pourrait penser que si Isaac s'est soumis, s'il a obéi à Dieu, s'il est « resté à Guérar », il ne peut pas chuter. Mais c'est faux. L'avertissement ici est qu'il n'y a de sécurité qu'en Jésus. Il n'y a pas de sécurité dans les choses spirituelles. C'est l'avertissement négatif que l'on trouve dans ce récit.

Certaines personnes pensent qu'elles sont en sécurité à cause de ce qu'elles font. Elles se disent que si elles ne vont pas dans une école laïque, mais dans une école biblique elles seront en sécurité. Ce n'est pas vrai, vous n'avez pas besoin « d'aller en Égypte » pour pécher; vous pouvez pécher en restant dans la volonté de Dieu. Vous pouvez pécher dans une école biblique ou un séminaire. Quelqu'un dira peut-être: « Si je suis actif dans l'église, je n'ai pas à m'inquiéter. » Si, vous devez vous inquiéter. Ce n'est pas parce que vous êtes actif dans l'église que vous êtes en sécurité. Quelqu'un dira peut-être: « Je prends un temps de méditation tous les jours. » Et alors? Il n'y a aucune sécurité là-dedans. Vous pouvez pécher malgré le fait que vous prenez un moment de méditation tous les jours. Ou bien quelqu'un dira: « Mais je ne vais pas en Égypte. Je ne suis pas impliqué dans le monde.  Je ne m'implique pas dans la musique du monde. Je ne m'implique pas dans les divertissements du monde. Je ne m'associe pas avec des amis du monde » et ainsi de suite. Et alors? Vous pouvez pécher avec des amis chrétiens.

C'est le point que souligne ce récit. Penser qu'il y a une sécurité dans quelque chose d'autre que le Seigneur Jésus est une erreur. Il n'y a aucune sécurité dans aucune chose religieuse. Je n'ai pas besoin d'aller en Égypte pour pécher, je n'ai pas besoin de coucher avec Agar parce que je peux finir par avoir un Ésaü, et cela est venu avec la femme de l'alliance. Nous devons donc comprendre qu'il n'y a de sécurité qu'en Christ. Ainsi, le premier grand ennemi de la soumission est de croire que l'engagement spirituel, que les choses spirituelles, nous donnent une sorte de sécurité, mais ce n'est pas le cas. Si vous quittez Jésus des yeux, peu importe votre expérience ou le temps que vous avez passé avec Dieu. Si vous quittez Jésus des yeux, vous êtes vulnérables, vous pouvez chuter. Si je quitte le Seigneur des yeux à tout moment, je peux tomber, et ma seule sécurité est de garder mes yeux sur Jésus, par la grâce de Dieu.

C'est là où nous nous sommes arrêtés dans notre précédente étude. Dans cette leçon j'aimerais que nous examinions la quatrième illustration positive de la soumission. Ce n'est pas seulement la quatrième illustration positive, mais également la dernière qui soit mentionnée, et c'est aussi la consommation. C'est le summum de la soumission. La soumission ne va pas au-delà de cela. C'est le sommet; c'est la pierre principale. Il n'y aura pas de vraie soumission si cette chose n'est pas réelle dans notre vie, alors que Dieu puisse toucher notre coeur.

La soumission est le point de départ d'une véritable vie chrétienne. La soumission est un fruit de l'union avec le Christ. La soumission attend patiemment sur le terrain de l'alliance et refuse de le quitter. Permettez-moi maintenant de dire quelques mots sur le chapitre dans son ensemble, puis de l'exposer plus en détail et d'examiner le merveilleux principe que nous y trouvons

Je vous ai dit que la vie d'Isaac est prise en sandwich entre Abraham et Jacob. Abraham a ses propres chapitres, de 12 à 24, et Jacob et Joseph ont également leurs chapitres, de 25 à 50. Alors quels sont les chapitres d'Isaac? Il doit les partager avec Abraham et avec Jacob. Il y a pourtant une exception à cette règle, et cette exception est le chapitre 26. Genèse 26 peut être appelé le chapitre d'Isaac. C'est son chapitre. Tout ce qui concerne ce chapitre appartient à Isaac. C'est son titre de gloire, c'est sa marque, c'est sa contribution, c'est son monument. Il appartient à Isaac.

Malheureusement, lorsque les gens pensent au chapitre 26, ils se souviennent des 11 premiers versets. Ils disent: « Oui il a son propre chapitre. On y lit qu'il a menti au sujet de sa femme, Rebecca. » C'est vrai, mais ce n'est qu'une partie du chapitre. Il y a le reste du chapitre, et j'aimerais que nous considérions les versets 26:12-33.

Genèse 26:12-22 dit: « Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année le centuple; car l'Éternel le bénit. Cet homme devint riche, et il alla s'enrichissant de plus en plus, jusqu'à ce qu'il devint fort riche. Il avait des troupeaux de menu bétail et des troupeaux de gros bétail, et un grand nombre de serviteurs: aussi les Philistins lui portèrent envie. Tous les puits qu'avaient creusés les serviteurs de son père, du temps d'Abraham, son père, les Philistins les comblèrent et les remplirent de poussière. Et Abimélec dit à Isaac: Va-t'en de chez nous, car tu es beaucoup plus puissant que nous. Isaac partit de là, et campa dans la vallée de Guérar, où il s'établit. Isaac creusa de nouveau les puits d'eau qu'on avait creusés du temps d'Abraham, son père, et qu'avaient comblés les Philistins après la mort d'Abraham; et il leur donna les mêmes noms que son père leur avait donnés. Les serviteurs d'Isaac creusèrent encore dans la vallée, et y trouvèrent un puits d'eau vive. Les bergers de Guérar querellèrent les bergers d'Isaac, en disant: L'eau est à nous. Et il donna au puits le nom d'Ések, parce qu'ils s'étaient disputés avec lui. Ses serviteurs creusèrent un autre puits, au sujet duquel on chercha aussi une querelle; et il l'appela Sitna. Il se transporta de là, et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle; et il l'appela Rehoboth, car, dit-il, l'Éternel nous a maintenant mis au large, et nous prospérerons dans le pays. »

Lorsque vous lisez un passage des Écriture, l'une des façons de voir le coeur de Dieu est de le lire encore et encore jusqu'à ce que vous saisissiez les accents récurrents du récit. En d'autres termes, les choses que le Saint-Esprit mentionne encore et encore. S'il mentionne quelque chose une ou deux fois, nous devrions nous asseoir et y prêter attention. S'il le mentionne trois ou quatre fois, nous savons qu'il veut que nous y prêtions attention. Je trouve au moins trois accents récurrents dans le chapitre 26 autour desquels Dieu enroule le principe consommé de la soumission.



DIEU BÉNIT PARCE QU'Il EST BON

Laissez-moi les souligner pour vous. Premièrement, vous ne pouvez pas lire ce chapitre et ne pas voir la bénédiction de Dieu. C'est un chapitre au sujet de la bénédiction de Dieu. Donc, quel que soit le principe concernant la soumission, il devra tourner autour de la vérité de la bénédiction de Dieu. Genèse 26:12-14 dit: « Isaac sema dans ce pays, et il recueillit cette année le centuple; car l'Éternel le bénit. Cet homme devint riche, et il alla s'enrichissant de plus en plus, jusqu'à ce qu'il devint fort riche. Il avait des troupeaux de menu bétail et des troupeaux de gros bétail, et un grand nombre de serviteurs: aussi les Philistins lui portèrent envie. » Le verset 26:12 parle de l'accroissement que notre Seigneur Jésus a mentionné dans la parabole du semeur en Matthieu 13:8 qui dit « Une autre partie tomba dans la bonne terre: elle donna du fruit, un grain cent, un autre soixante, un autre trente. » Ici nous avons le centuple. En d'autres termes, pour chaque graine qu'il a semée, il en a récupéré cent. Il a reçu cent fois plus que ce qu'il a semé.

Veuillez noter le contexte. Genèse 26:1 dit: « Il y eut une famine dans le pays » N'oubliez pas cela. Il n'a pas uniquement semé et obtenu le centuple. Il a obtenu un centuple pendant la famine - pendant le temps de la famine. C'est cela la bénédiction de Dieu. Il a profité de la bénédiction de Dieu pendant une famine. Comme vous le voyez, tout au long du chapitre, Isaac trouve des puits d'eau - des sources d'eau. Rappelez-vous, que tout cela se passe pendant la famine. Remarquez le verset 26:19 qui dit : « Les serviteurs d'Isaac creusèrent encore dans la vallée, et y trouvèrent un puits d'eau vive. » Ils trouvèrent un puits d'eau vive!

Dans le livre du Lévitique, lorsqu'il est question du sacrifice pour les lépreux, les oiseaux devaient être placés sous une eau vive, une eau qui coule, une eau vivante et vivifiante. La dernière mention de l'eau vive est dans Apocalypse 21:6: qui dit « Et il me dit: C'est fait! Je suis l'alpha et l'oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement. » Ce sont les mêmes mots, de l'eau vive. Et puis Dieu ajoute: « sans frais », « c'est gratuit. » Donc quoi que vous voyiez d'autre dans le chapitre 26, on peut dire qu'Isaac est béni. Il est béni de partout. Il est béni pendant le temps de la famine. Alors que tout le monde passe un mauvais moment, lui il est béni. Il trouve de l'eau - de l'eau vive, de l'eau courante, des sources d'eau. Il ne s'est pas contenté de toucher la nappe phréatique en creusant assez profondément. Il a trouvé une source d'eau vive, de l'eau qui coule. C'est la bénédiction de Dieu.

Lorsqu'Abimélec est venu voir Isaac à la fin du chapitre, voici son témoignage que nous trouvons dans les versets 26:28-29 qui disent: « Nous voyons que l'Éternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi! Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en paix. Tu es maintenant béni de l'Éternel. »

Abimélec dit en quelque sorte: « Nous voyons clairement que le Seigneur t'a béni. Le Seigneur a été avec toi. Tu es une personne bénis du Seigneur. » Nous allons examiner le principe de la soumission, mais gardez ceci à l'esprit. Quel que soit ce principe, il a à voir avec une grande bénédiction de Dieu illustrée par le fait qu'il s'agit d'une bénédiction en dépit de la famine. Très bien, nous reprendrons cela dans un autre contexte.

Je suis si heureux que ce chapitre commence par le mensonge d'Isaac au sujet de Rebecca. Mais ce n'est pas parce que je trouve du plaisir dans le péché d'un homme. Il est vrai que cela me réconforte lorsque je vois certains de ces hommes pieux pécher. Parfois je me regarde dans le miroir et je vois à quoi je ressemble, et cela me réconforte lorsque je vois ces hommes pieux chuter. Mais ce n'est pas la raison pour laquelle je reçois une bénédiction ici. C'est parce que ce chapitre porte sur la bénédiction de Dieu. Vous pourriez avoir l'idée qu'Isaac a fait quelque chose de bien, et que c'est pour cette raison qu'il est béni. Mais ce n'est pas comme cela que le chapitre commence. Il n'a pas fait quelque chose de bien. Pour la première fois en soixante ans, il a eu une révélation de Dieu. La dernière fois qu'il a eu une révélation de Dieu, il était sur le Mont Morija en train d'être offert à Dieu. Soixante ans ont passé, et Dieu vient enfin lui parler face à face! Comment réagit-il à cela? Il manque de courage, et ment au sujet de sa femme. Je dis que c'est une bénédiction parce que si vous lisez le chapitre, vous ne serez pas tenté de dire que Dieu le récompense parce que c'est un bon garçon. Dieu ne le récompense pas parce que c'est un bon garçon. En fait c'est un mauvais garçon. Il a péché, il a menti, il a manqué de courage, il a eu peur, il est devenu égocentrique, il a eu peur d'être tué, il s'est aimé lui-même. Il a tout fait de travers dès le début, et Dieu l'a quand même béni.

Savez-vous pourquoi Dieu bénit les gens? C'est parce qu'Il est un Dieu qui est bon. C'est pour cela qu'Il bénit. Ce n'est pas parce que vous avez fait quelque chose de bien, ce n'est pas parce que vous avez compris une vérité, ce n'est pas parce que vous avez le monopole de Dieu ou que vous avez appris un secret. Il n'y a pas de secret. Dieu est simplement bon, et Il bénit parce qu'Il le veut. Il est plein de bénédictions parce que Son coeur est bon. Et donc Il bénit malgré la famine, malgré les Philistins, et malgré Isaac. C'est le sujet de ce chapitre.

Le deuxième accent récurrent que l'on trouve dans ce chapitre est qu'il est non seulement plein de la bénédiction de Dieu, mais vous ne pouvez pas lire ce chapitre et ne pas voir les puits. Partout où vous regardez, vous voyez des puits. Dans les versets 26:15 et 26:18, on trouve les puits d'Abraham. Dans les versets 26:19 et 6:20, on trouve le puits qu'il a nommé Ések. Dans le verset 26:21, on trouve le puits qu'il a nommé Sitna. Dans le verset 26:22, le puits qu'il a nommé Rehoboth. Puis, lorsqu'il était à Beer Schéba, au verset 26:25, ils ont creusé un autre puits qu'il a nommé Schiba à la fin du chapitre. Ce n'est pas simplement une chose arbitraire que Dieu prenne le principe final de la soumission et l'associe avec le creusement de tous ces puits. C'est très instructif, et nous devons comprendre cela. Alors que nous recherchons le principe, nous devons voir que c'est un chapitre au sujet de la bénédiction, et au sujet des puits. Isaac creuse des puits et refait des puits. Les puits sont partout dans ce chapitre. Quatre puits individuels et un ensemble de puits. Ils sont partout dans ce chapitre.

Un troisième accent récurrent que l'on trouve dans ce chapitre est la persécution. Isaac se fait battre. En parcourant ce chapitre, vous le verrez encore et encore. Cela commence au verset 26:15, lorsqu'ils remplissent de terre les puits d'Abraham. Genèse 26:15 dit: « Tous les puits qu'avaient creusés les serviteurs de son père, du temps d'Abraham, son père, les Philistins les comblèrent et les remplirent de poussière. » Plus loin au verset 26:18, il refait ces puits. Genèse 26:16 dit: « Et Abimélec dit à Isaac: Va-t'en de chez nous, car tu es beaucoup plus puissant que nous. » Isaac a été chassé du pays. Au verset 26:20, ils creusent un puits et les bergers de Guérar disent: « C'est à nous! Vous avez trouvé de l'eau, mais elle nous appartient. » Alors Isaac va creuser un autre puits, et au verset 26:21, ils disent à nouveau: « C'est aussi à nous. » Alors Isaac repart. Il se fait battre dans tout le chapitre. Alors il va et creuse un autre puits et, finalement, ils ne se sont pas disputés pour celui-ci. Le verset 26:22 dit: « Il se transporta de là, et creusa un autre puits, pour lequel on ne chercha pas querelle; et il l'appela Rehoboth, car, dit-il, l'Éternel nous a maintenant mis au large, et nous prospérerons dans le pays. »

Lorsqu' Abimélec est finalement venu pour faire un traité de paix à la fin du chapitre, Isaac a donné ce témoignage. Le verset 26:27 dit: « Isaac leur dit: Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m'avez renvoyé de chez vous? » Il connaissait les enjeux. Ils le haïssaient. Ce n'est pas un hasard si, au chapitre 26, le Saint-Esprit se concentre sur l'opposition à Isaac. Il ne vit pas une période facile. Ce n'est pas seulement un temps de famine, c'est également un temps de persécution. Il n'est pas du tout aimé par ceux parmi lesquels il vit.

Au début, je pensais que c'était plutôt stupide de la part des Philistins de jeter de la terre dans le puits. Je me suis dit qu'ils auraient simplement dû le confisquer? Surtout en période de famine. Pourquoi l'ont-ils donc rempli de terre? Eh bien, il y a plusieurs raisons possibles. Le creusement du puits était en un sens comme un acte de propriété. Si vous aviez creusé un puits, vous en étiez propriétaire. Il s'agissait donc d'un titre de propriété, et les Philistins ont donc préféré le remplir et en creuser un autre juste à côté, de sorte que ce soit leur propriété. C'est une des explications.

Mais je pense à une explication plus probable, je pense que cela montre simplement l'intensité de leur animosité. En d'autres termes, ces incroyants préféraient souffrir de sa propre perte plutôt que d'avoir Abraham comme voisin. Les incroyants ne veulent pas de nous. Ils ne veulent pas d'Abraham, ils ne veulent pas d'Isaac. Ils veulent que notre espèce disparaisse. Ils désirent se débarrasser de nous. Le verset 26:14 dit que les Philistins l'enviaient. Pouvez-vous imaginer cela? Ils vivent un temps de famine, tout le monde passe un mauvais moment, sauf Isaac qui est béni de toutes parts. Il devient même de plus en plus riche. Alors que leurs récoltes se dessèchent, lui il a un rendement de cent, et ils finissent par l'envier.

J'ai lu un sermon de Charles Spurgeon intitulé « Les Philistins l'enviaient. » Et dans ce sermon, il a fait ce commentaire: « N'est-il pas étrange que les incroyants ne cherchent pas la bénédiction de Dieu, et pourtant ils envient ceux qui l'ont. » Je pense qu'il a touché un point sensible. C'est vrain les incroyants ne veulent pas la bénédiction de Dieu, mais ils sont jaloux parce que nous en profitons. Et l'une des illustrations que Charles Spurgeon donne est le nombre de fois où les gens disent: « Dieu n'est pas juste d'avoir un peuple élu. » Il répond alors: « Pourquoi pas? Vous pouvez être l'un des élus. » Mais ces mêmes personnes ne veulent pas faire partie des élus. Ils préfèrent accuser Dieu de ne pas être juste. Le monde nous déteste. Les incroyants veulent nous éliminer.

Vous pouvez donc voir la progression de l'hostilité dans ce chapitre. D'abord, ils jettent de la terre dans les puits de son père, puis ils sont envieux, puis ils le chassent de Guérar, puis ils revendiquent pour eux un des puits, puis un autre puits. Les différents puits sont nommés en fonction de l'intensité de leur opposition. Le premier puits s'appelle Ések, ce qui signifie simplement « dispute. » Il y a un combat; il y a une querelle. Mais le deuxième puits, Sitna, signifie « inimitié », « haine. » Ils commençaient vraiment à le haïr, et ainsi de suite. Vous ne pouvez pas apprécier le chapitre si vous ne voyez pas l'opposition croissante à l'encontre d'Isaac. Prenons donc ces trois faits. C'est un chapitre de grande bénédiction; c'est un chapitre qui parle de puits, d'eau vive, et c'est un chapitre d'opposition. Et autour de ces trois faits, Dieu enveloppe, Dieu fossilise ce principe qui est comme la consommation de ce qu'est la soumission. Laissez-moi exposer cela à votre coeur.



LA SOUMISSION EST LA VOLONTÉ DE SE LAISSER FAIRE

Le principe final de la soumission peut être énoncé en ces termes: La soumission est la volonté de se laisser faire. Voilà ce qu'est la véritable soumission. C'est la volonté de se laisser faire. C'est le principe qui est expliqué en détail. C'est le fait de se faire brûler par l'incroyant et par le croyant. C'est le principe qui est expliqué en détail dans 1 Pierre dans le Nouveau Testament, qui est un livre écrit par un pèlerin sur l'expérience du pèlerin. En général, lorsque nous pensons à la soumission, nous y pensons presque uniquement en termes de faire la volonté de Dieu. Nous disons par exemple: « Cette personne est tellement soumise, elle est prête à faire tant de choses pour Jésus. » L'idée est que si je me soumets, alors je suis prêt à faire n'importe quoi. Je suis prêt à partir, à rester, à donner, à renoncer à moi-même, à servir, à chanter, à prêcher, à enseigner, à distribuer les livres de chants, à tondre la pelouse, à installer les chaises, à balayer, à peindre et à faire n'importe quoi. La question sous-jacente alors est: « Seigneur, que veux-Tu que je fasse? » De nombreuses personnes pensent que c'est là l'essence de la soumission. Seigneur que veux-Tu que je fasse?

Il n'y a aucun doute à ce sujet, la volonté de faire est une grande partie de la soumission, mais ce n'est pas le coeur de la soumission. Ce n'en est pas le coeur, ce n'en est pas l'essence, car je peux être disposé à faire et ne pas être soumis. Si je rate ce point alors je ne suis pas soumis. La preuve de la soumission n'est pas la volonté de faire, mais la volonté de se laisser faire. C'est l'esprit de non-résistance. C'est l'esprit de non-représailles. 1 Corinthiens 13 montre que la soumission n'est pas premièrement la volonté de donner tous mes biens aux pauvres et de donner mon corps pour être brûlé. Ce n'est pas cela la soumission. La soumission, c'est l'amour. c'est un amour qui n'est pas provoqué et qui ne tient pas compte du tort subi. C'est cela, la vraie soumission. C'est la volonté de se laisser faire. Dans Genèse 26, Isaac montre qu'il s'est soumis parce que tout le chapitre est consacré à Isaac qui accepte ce qu'on lui fait. Il a bénéficié de la bénédiction de Dieu dans la famine, malgré son propre péché, parce qu'il a tout reçu de la part du Seigneur.

Il est facile d'énoncer un principe, (la volonté de se laisser faire, mais qu'est-ce que cela signifie?) Permettez-moi donc maintenant d'illustrer le principe que l'on trouve dans ce chapitre de plusieurs façons. Genèse 26 donne au moins trois illustrations au sujet de la volonté de se laisser faire. En d'autres termes, si cet aspect de la soumission est présent dans ma vie, à quoi ressemblera-t-elle? Si c'est le cas dans votre vie, à quoi ressemblera-t-elle? Je suggère qu'elle ressemblera à la vie d'Isaac. Laissez-moi vous montrer, à partir de la vie d'Isaac et de ce chapitre, ce que cela signifie d'être prêt à se laisser faire.

Une première chose qui sera vraie, si je suis disposé à me laisser faire, est que l'ennemi ne me gênera pas, il ne se mettra pas sur mon chemin. Même dans la famine, je me nourrirai de la bénédiction de Dieu, de la fidélité de Dieu. Je persévérerai. Je continuerai à creuser des puits, quoi qu'il arrive. J'aurai toujours accès à l'eau vive, peu importe ce qu'ils disent ou ce qu'ils me font, peu importe comment ils essaient de m'entraver. Si je suis vraiment soumis, je vais simplement aller creuser un autre puits.

De toute évidence, nous voyons dans ce chapitre que ceux qui sont chrétiens, les héritiers, ne sont pas exempts de problèmes. Isaac était un héritier de Dieu, il vivait sur la terre promise et Il était riche au-delà de toute description. Pourtant, il a dû faire face à la famine. Bien qu'il soit un enfant de Dieu, il a quand même dû faire face à la famine. Il a dû faire face à l'agacement des gens qui jetaient de la terre dans le puits de son père. Il a dû faire face à l'opposition de quelqu'un qui venait s'emparer de son puits, à la contestation des gens qui voulaient discuter avec lui, à la haine des autres, à l'ostracisme et à la mise à la porte. Il n'a pas été épargné.

Ne pensez pas, comme certains l'enseignent, que maintenant que vous êtes chrétiens et que vous êtes entrés dans les choses profondes de Dieu, vous n'aurez plus de problèmes. Vous ne vivrez jamais sans problème. Vous ne serez exempts ni des problèmes extérieurs, ni des problèmes intérieurs. Jusqu'au jour de votre mort, vous aurez toujours des problèmes. Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas vivre dans la bénédiction de Dieu, mais c'est en dépit de tous les problèmes. Mais quoi qu'il arrive, et c'est là l'essentiel, si je suis vraiment prêt à me laisser faire, je ne cesserai jamais de creuser des puits. Une personne réellement soumise a toujours soif, cherche toujours, creuse toujours, n'abandonne jamais, persévère toujours, ne s'arrête jamais, même dans les moments défavorables. Même lorsque tout s'oppose à elle, elle continue à creuser. Et en creusant, elle trouve le Seigneur, elle trouve l'eau vive. Même au milieu de la pire opposition, elles vivent de la bénédiction de Dieu, peu importe ce que l'homme fait, peu importe la sévérité de ce qui vient contre elles.

En fait, il est presque comique de lire ce chapitre parce qu'à la fin du chapitre, Abimélec, l'ennemi, vient finalement et dit: « faisons la paix. » En d'autres termes, la patience du chrétien a eu raison de la persécution du pécheur. La patience du chrétien l'a en fait épuisé. À la fin, Abimélec vient et veut un traité de paix. Le serviteur qui est prêt à se laisser faire découvrira que la fidélité de Dieu est plus certaine que l'opposition des hommes. Peu importe leur opposition, vous avez le Seigneur. Peu importe où vous êtes, vous pouvez creuser un puits et toucher Dieu. Peu importe ce qui arrive, vous pouvez creuser un puits et trouver le Seigneur.

N'est-il pas étonnant que l'ennemi se lasse de jeter de la terre dans notre puits avant que nous nous lassions d'en creuser un nouveau? C'est exactement ce qui se passe ici. Isaac ne s'est pas assis et n'a pas crié à Dieu en disant: « Oh, Seigneur, tu dois m'aider maintenant. Je suis Ton enfant, mais regarde toutes ces choses qui m'arrivent. Les impies essaient de me tourmenter. Dieu, tu ne peux pas les laisser s'en tirer comme ça, ce n'est pas juste. Mon patron profite de moi, il me fait faire tout le sale boulot. Seigneur, nous ne pouvons pas permettre cela. Les circonstances vont à mon encontre; ils me marchent dessus. » Les Philistins ont mis de la terre dans le puits de son père, ils l'ont chassé de Guérar, et il a quitté Guérar. Et ils se sont disputés pour un puits, et il l'a abandonné. Et ils l'ont haï et ont pris l'autre puits, et il est à nouveau parti. Isaac a continué à avancer et à vivre. Peu importe ce qui se passait, il creusait un autre puits et touchait ainsi l'eau vive et le Seigneur.

Cela n'avait pas d'importance, car peu importe ce qu'ils faisaient, il était béni partout où il allait. Il n'avait pas besoin de vents favorables et de bonnes circonstances pour être béni. Il pouvait être béni dans la famine; il pouvait être béni quand tout le monde était contre lui; il pouvait être béni quand il était haï; il pouvait être béni quand il n'était pas désiré et qu'il était poussé à prendre la porte. Ce n'est pas comme si Dieu guidait sa pelle en disant: « Très bien, là-bas il y a un puits, creuse et tu trouveras de l'eau. » Non, je ne pense pas que Dieu guidait sa pelle. Je pense que Dieu créait des sources partout où sa pelle allait. Il pouvait creuser n'importe où et trouver la bénédiction de Dieu.

Isaac croyait que Dieu contrôlait toutes choses. Isaac ne désirait qu'une seule chose, vivre. Il a simplement vécu. Il n'avait pas à combattre des ennemis, il n'avait pas à aller à des réunions de délivrance, à chasser des démons et tout ce genre de choses. Tout ce qu'il avait à faire, c'était de vivre. Lorsque la pression est enfin tombée, regardez ce qu'il dit au verset 26:22: « L'Éternel nous a maintenant mis au large, et nous prospérerons dans le pays. » C'est Dieu qui l'a fait. À Dieu soit la gloire! Et Isaac l'a appelé le puits Rehoboth parce qu'il savait que Dieu était sur le trône, et que Dieu gouvernait. Celui qui accepte qu'on lui fasse du mal, c'est celui qui jouit de la bénédiction de Dieu, qui n'abandonne jamais, qui continue et qui persévère. Creuser, c'est chercher et c'est trouver les eaux vives. Isaac a continué à creuser, et par conséquent il a continué à trouver, il a continué à puiser en Dieu, quoi qu'il arrivait.

Dans le premier exemple, Dieu pourvoit aux besoins d'Isaac grâce au travail de son père, qui est maintenant mort... En fait, si vous lisez les récits, les puits d'Isaac ont été creusés environ cent ans avant cette époque. Et maintenant, Isaac pourvoit en quelque sorte à ses besoins à travers son père. Je peux difficilement lire ce chapitre sans faire une prière dans mon coeur. Dans ma recherche du Seigneur, j'aimerais laisser quelques puits de ma connaissance de Dieu à mes enfants J'aimerais leur laisser quelques puits pour qu'ils puissent boire et trouver un peu de l'eau vive que j'ai trouvée.

Mais bien entendu j'entrevois la possibilité que l'ennemi puisse jeter de la saleté dans l'eau. Comment l'ennemi a-t-il contaminé les puits creusés par Abraham? J'aime le dire de cette façon: « Ils ont contaminé l'eau vive en la mélangeant avec de la terre, avec le monde. » Cela contamine toujours l'eau vive. Ils y ont mis ce monde, cette terre, cette saleté. Ils ont bouché la source avec la sagesse du monde, avec les méthodes du monde et avec les programmes du monde.

Une chose que je remarque en parcourant ce chapitre est qu'Isaac n'essaie pas d'être original. Il n'essaie pas d'être un super saint. Quand il retourne aux anciens puits, la Bible dit qu'il leur donne les anciens noms. Avez-vous remarqué cela? Le verset 26:18 dit: « Isaac creusa de nouveau les puits d'eau qu'on avait creusés du temps d'Abraham, son père, et qu'avaient comblés les Philistins après la mort d'Abraham; et il leur donna les mêmes noms que son père leur avait donnés. » Le verset 26:33 dit: « Et il l'appela Schiba. C'est pourquoi on a donné à la ville le nom de Beer Schéba, jusqu'à ce jour. » Abraham l'avait déjà nommée Beer Schéba. Ce n'est pas Isaac qui lui a donné ce nom, il a simplement reprit l'ancien nom.

Lorsque le monde jette de la saleté dans nos puits et qu'il essaie de corrompre l'eau vive, l'une des choses qu'il va faire est de changer son nom. Alors lorsque vous nettoyez la source, revenez aux anciens noms. Le monde aime utiliser des noms comme alcoolique, complexe, pensée positive, une rencontre avec Dieu, une expérience religieuse. Mais la Bible n'emploie pas ces mots, ce ne sont pas les bons mots.

Lorsque l'eau pure arrive, alors revenez aux mots éprouvés par le temps, les vieux mots de la Bible. Ce sont des ivrognes, pas des alcooliques. Dites-le, n'ayez pas peur de le dire. Le complexe de culpabilité n'existe pas. C'est de la culpabilité pure et simple. Ce n'est pas du tout un complexe de culpabilité. Les gens ont besoin d'une nouvelle naissance, pas d'une rencontre avec Dieu. La Bible ne parle pas de pensée positive, mais elle parle de la foi. Revenez aux vieux mots et réutilisez-les à nouveau. C'est ce qui se passe lorsque vous revenez à l'eau pure, vous revenez alors aux vieux mots de la Bible. Je prie pour que mes enfants, mes petits-enfants et mes arrière-petits-enfants aient la grâce et la sagesse de regarder dans les vieux puits et d'être capables d'enlever la saleté, la terre et la pensée de ce monde, de revenir aux bons vieux noms, et de nommer les choses comme la Bible les nomme!

Dieu pourvoit parfois par le biais de la famille. Parfois, il y a une provision, le verset 26:19 dit: « Les serviteurs d'Isaac creusèrent encore dans la vallée... » Le verset 26:25 dit: « ...et les serviteurs d'Isaac y creusèrent un puits. » Parfois, Dieu pourvoit par l'intermédiaire des anciens qui sont décédés. Parfois, Dieu pourvoit par l'intermédiaire d'autres serviteurs. Ils creusent le puits pour nous. Un véritable enfant de Dieu est humble, et étant humble, il n'a pas peur d'être nourri à la cuillère. Louez Dieu pour les autres serviteurs qui creusent des puits! Certaines personnes pensent que ce n'est pas un signe de spiritualité que de laisser quelqu'un d'autre creuser votre puits. C'est de la folie! Cela fait partie de l'enfance. Il ne s'agit pas de savoir qui creuse, mais de savoir qui boit! Et si quelqu'un d'autre creuse le puits, alors qu'est-ce que cela fait? Si c'est nous qui y buvons, c'est l'essentiel. Je loue Dieu pour mes aînés. Je loue Dieu pour les serviteurs qui ont creusé des puits pour que je puisse en tirer de l'eau vive. Je loue Dieu pour ma bibliothèque. Ma bibliothèque est un outil merveilleux. Des serviteurs qui ont creusé des puits! Parfois, ce sont des serviteurs qui sont décédés. Parfois, ce sont des serviteurs vivants qui creusent des puits. Mais le verset 26:18 dit: « Isaac creusa de nouveau les puits d'eau qu'on avait creusés du temps d'Abraham », parfois c'est nous qui devons recreuser les puits. Le verset 26:2 dit: « L'Éternel lui apparut...» Le verset 26:24 dit: « L'Éternel lui apparut dans la nuit... » Quelle importance si j'obtiens l'eau vive par mon père, si je l'obtiens des serviteurs ou si Dieu m'apparaît directement? Dieu soit loué, l'essentiel est d'obtenir l'eau et de la boire!

Quoi qu'il en soit un premier signe que nous sommes soumis est que nous sommes prêts à nous laisser faire, à ne jamais abandonner, mais à toujours creuser, creuser et creuser. Peu importe ce qui arrive, continuez à creuser, continuez à chercher. Peu importe où vous êtes. Quoi qu'il arrive, vous pouvez creuser un puits, et Dieu viendra à votre rencontre, et vous pourrez ainsi toucher le Seigneur Lui-même.

Il y a une deuxième chose qui sera vraie dans ma vie si je suis prêt à me laisser faire. Si je suis disposé à me laisser faire, je ne me battrai ni pour mes droits, ni contre l'ennemi. Il s'agit de l'esprit de non-résistance. Nous en avons une belle illustration ici. Je pense qu'il est instructif de voir comment Isaac était prêt à s'éloigner sans amertume de la bénédiction de Dieu. Il a pu s'éloigner de cela parce que son coeur était fixé sur le Seigneur, et non sur la bénédiction de Dieu. Et il a été capable de s'éloigner de la bénédiction de Dieu pour trouver le Dieu qui bénit, et c'est exactement ce qu'il a fait. Je crois que c'est une indication que son coeur était aligné sur le Seigneur lui-même. C'est une chose de s'éloigner d'un combat, c'est une chose de s'éloigner d'une dispute, et c'est ce qu'il a fait, mais il s'est également éloigné des puits d'eau vive. Il était également prêt à renoncer à cela, à la merveilleuse provision de Dieu.

Imaginons que Dieu vous utilise pour commencer un ministère dans le Seigneur, puis quelqu'un arrive et prend le contrôle. Pouvez-vous vous retirer sans amertume? Disons que vous priez pour un certain emploi, que vous êtes bien qualifié pour cet emploi, et que quelqu'un de moins qualifié que vous se présente et prenne le poste. Pouvez-vous simplement vous en aller? Pouvez-vous dire: « Le Seigneur sait ce qu'Il fait » et simplement aller creuser un autre puits? Si Dieu fournit telle ou telle chose et qu'on vous la vole, pouvez-vous simplement vous en éloigner? Pouvez-vous dire: « Je sais que c'était la provision de Dieu, mais le Seigneur l'a permis. » Et si cette bénédiction est financière? Pouvez-vous vous en détacher? Et si cette bénédiction est d'ordre ministériel? Pouvez-vous vous en détacher? Et s'il s'agit d'une grande bénédiction, comme votre famille? Pouvez-vous vous en détacher? Isaac l'a fait.

Isaac a pu s'éloigner de tout cela parce que son coeur était fixé sur Dieu. La volonté de se laisser faire ne persévère pas uniquement jusqu'à la fin, mais elle est même prête à s'éloigner de la bénédiction de Dieu. Dans un sens, creuser un puits - dans le contexte de la vie de pèlerin - c'est presque comme s'enraciner. Vous vous installez là où se trouve le puits. Mais ce n'était pas le cas pour Isaac. Quand il a creusé un puits, il est resté un pèlerin, et il a continué à avancer. Cela ne l'a pas retenu. Isaac n'avait pas d'attaches. Lorsque nous avons parlé d'Abraham et de la vie de pèlerin, j'ai attiré votre attention sur le fait qu'il avait une tente et qu'il avait construit un autel. La tente illustrait sa relation avec ce monde et l'autel sa relation avec Dieu.

Dieu désire nous faire avancer dans la vie de pèlerin. Regardez le verset 26:25 qui dit: « Il bâtit là un autel, invoqua le nom de l'Éternel, et y dressa sa tente. Et les serviteurs d'Isaac y creusèrent un puits. » Isaac avait une tente, il avait un autel et il a aussi creusé un puits. C'est ainsi que nous avançons dans la vie de pèlerin. La tente est ma relation avec ce monde, l'autel est ma relation avec Dieu, et le puits est la provision en cours de route. Isaac a tout simplement tout pris sur lui, il n'a pas dit : « Ce sont mes droits, je vais défendre mes droits. » Il a simplement laissé les gens faire. Il a fait ce que Pierre a dit de notre Seigneur Jésus. 1 Pierre 2:23 dit: « lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement. » Ainsi Isaac a été injurié, mais il n'a pas injurié et il n'a pas proféré de menaces. Il a simplement continué à faire confiance à Dieu, comme l'a fait notre Seigneur Jésus. Ainsi ceux qui sont prêts à se laisser faire n'abandonnent jamais et ceux qui acceptent de se laisser faire ne se défendent jamais.

Il y a une troisième chose qui sera vraie dans la vie de ceux qui acceptent de se laisser faire c'est qu'ils seront capables de pardonner et de nourrir ceux qui leur ont fait du mal. Voyez-vous cela à la fin? À la fin de ce chapitre sa vie s'avère être très rédemptrice. Est-ce que vous savez ce que j'entends par une vie rédemptrice? Cela signifie que tout ce qu'Isaac a traversé l'a été pour les autres. Vous êtes appelés à être rédempteurs. Tout ce que vous traversez est pour les autres, pour le salut des autres. Tout chrétien qui se soumet vit une vie rédemptrice. C'est pour les autres. Souvenez-vous qu'à la fin de ce chapitre, on ne le voit pas essayer de gagner qui que ce soit. Il n'a pas essayé de témoigner, il n'a pas essayé de convaincre qui que ce soit de quoi que ce soit, il a simplement vécu. Il se fait battre, et il part vers un autre puits. Il se fait battre à nouveau, et il repart vers un autre puits. Les Philistins jettent de la terre dans son puits, et il la retire, et ainsi de suite. Ils lui disent de partir, et il part. Il ne fait que vivre.

À la fin, les Philistins ont observé sa vie, et ils ont vu la bénédiction de Dieu. Les versets 26:26-31disent: « Abimélec vint de Guérar auprès de lui, avec Ahuzath, son ami, et Picol, chef de son armée. Isaac leur dit: Pourquoi venez-vous vers moi, puisque vous me haïssez et que vous m'avez renvoyé de chez vous? Ils répondirent: Nous voyons que l'Éternel est avec toi. C'est pourquoi nous disons: Qu'il y ait un serment entre nous, entre nous et toi, et que nous fassions alliance avec toi! Jure que tu ne nous feras aucun mal, de même que nous ne t'avons point maltraité, que nous t'avons fait seulement du bien, et que nous t'avons laissé partir en paix. Tu es maintenant béni de l'Éternel. Isaac leur fit un festin, et ils mangèrent et burent. Ils se levèrent de bon matin, et se lièrent l'un à l'autre par un serment. Isaac les laissa partir, et ils le quittèrent en paix. »

Est-ce que vous voyez ce qu'Isaac fait ici? Il leur pardonne. Souvenez-vous que lorsqu'ils sont venus à lui, ils ne se sont pas repentis. Ils n'ont pas dit: « Nous avons eu tort, nous t'avons blessé, nous sommes désolés, nous avons jeté de la terre dans le puits de ton père, et nous ne le ferons plus jamais. » Il n'y avait rien de tout cela. En fait, ils étaient pleins de flatteries, de pompe et de mensonges. Avez-vous remarqué ce qu'ils ont dit au verset 26:29? « Nous t'avons fait seulement du bien. » Isaac n'a pas répondu: « Vous appelez cela de la repentance? Vous voulez que je vous pardonne? Regardez ce que vous avez fait! Vous avez mis à mal mes bergers et mon bétail. Vous m'avez fait du mal, vous m'avez chassé. Et vous voulez que vous vous pardonne? » Non, Il n'a pas dit ça. Ils sont venus avec toute leur pompe et leurs flatteries. Ils étaient effrayés. Isaac était devenu fort, il était béni de Dieu. Ils pensent qu'il va les écraser, et ils veulent simplement un traité de paix pour sauver leur peau. Isaac dit alors: « Bien, bien, venez, asseyez-vous et mangez. » Et il leur prépare un grand repas. Il a agi selon ce que le Seigneur Jésus a dit lorsqu'Il a parlé de nourrir vos ennemis. C'est ce qu'il a fait. Il leur a pardonné. Si je me soumets vraiment au Seigneur, si je veux me laisser faire alors je pardonnerai, peu importe ce que quelqu'un m'a fait. Je dresserai une table, et je les laisserai manger avec moi, même s'ils ne viennent pas sincèrement, c'est cela être prêt à se laisser faire.

Ceci était donc le quatrième et dernier principe de la soumission, c'est un principe positif. La soumission est le point de départ de la vie. La vie débute avec une véritable soumission. La soumission est un sous-produit de notre union avec le Christ. La soumission se fait sur le terrain de l'alliance, et l'essence de la soumission est la volonté de se laisser faire.

Permettez-moi de conclure par ces quelques réflexions. Les versets 26:23-24 disent: « Il remonta de là à Beer Schéba. L'Éternel lui apparut dans la nuit. » Il s'agit du puits de Schiba. À la fin, il creuse ce puits qu'il appelle serment ou sept. Mais avant d'arriver à Schiba, il devait passer par Ések, par Sitna et par Rehoboth. Et quand il arrive à la fin, le Seigneur lui apparaît. Je ne peux pas prouver ce que je vais dire, mais voici ce je pense. Que se serait-il passé s'il s'était vengé en cours de route? Vous voyez, quand il est arrivé au cinquième puits, le Seigneur est venu à sa rencontre. Que se serait-il passé s'il n'était jamais arrivé au cinquième puits, mais qu'il se battait toujours pour le deuxième puits, s'il était encore en train de se battre et de se disputer? Regardez ce qu'il aurait manqué, il aurait manqué la révélation du Seigneur. C'est un peu comme Schadrac, Méschac et Abed Nego. Ils auraient pu se prosterner devant cette image et ensuite confesser leur péché devant Dieu, ils auraient pu s'amender auprès de Dieu. Mais regardez ce qu'ils auraient manqué. Ils auraient manqué cette révélation de Dieu au milieu de la fournaise. On rate quelque chose lorsqu'on ne vit pas ce genre de vie de soumission.

Ceci étant dit je ne désire pas que quelqu'un se dise: « Si c'est cela la soumission alors, je vais sortir et être disposé à ce qu'on me fasse du mal. » Non les choses ne marchent pas comme cela. C'est un puissant miracle de Dieu que le fait d'accepter de se laisser faire. Vous ne pouvez pas tout simplement décider que vous allez vous laisser faire. C'est pour cela qu'il faut comprendre qu'il prendre tous les principes ensemble. Un des principes que nous avons soulignés est que la soumission est le résultat d'une relation avec le Seigneur. Nous ne pouvons tout simplement pas faire cela de nous-mêmes. C'est une description de ceux qui sont soumis, et c'est dans la mesure où je connais Dieu, que ce genre de soumission sera de plus en plus dans ma vie. Si vous regardez votre vie et que ce n'est pas là, n'essayez pas de l'y mettre. La pire chose que vous puissiez faire, c'est d'essayer de vous rendre comme ça. On ne se rend pas en se rendant. On ne tend pas l'autre joue en tendant l'autre joue. On ne fait pas le deuxième pas en faisant le deuxième pas. Vous devez courir vers Jésus pour Le connaître, et plus vous connaissez le Seigneur, plus vous vous conformerez à Celui qui s'est rendu comme cela. Il s'est rendu comme ça. En souffrant, Il n'a pas insulté, Il n'a pas proféré de menaces. Il a tendu l'autre joue. Plus je suis comme Jésus, plus tout cela sera vrai dans ma vie. Très bien, dans notre prochaine étude nous reprendrons l'autre côté négatif.

Prions:

Père céleste, nous Te remercions pour ce merveilleux chapitre de Genèse 26. Nous voyons qu'Isaac est tellement soumis dans ce chapitre! Nous savons que ce n'est qu'une image, et nous prions pour que Tu manifestes cela dans nos coeurs, pour que nous soyons disposés à nous laisser faire. Enseigne-nous le coeur de ce qu'est la véritable soumission au Seigneur. Nous savons que de cela découlera ensuite la volonté de nous laisser faire. Merci de travailler nos coeurs pour y mettre ces choses. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.