GENÈSE #28 - UNE FOI PATIENTE

(Genèse 16:1-16)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-huitième leçon sur ce merveilleux livre de la Genèse.

Prions:

Père céleste, nous savons que lorsque nous nous attardons dans Ta présence nous sommes transformés à Ta ressemblance. Seigneur, guide-nous alors que nous étudions Ta Parole. Nous Te remercions pour chaque partie de la Bible, et en particulier pour le chapitre 16 de la Genèse. Nous Te demandons de prendre ces vérités et de les imprimer dans nos coeurs. Délivre-nous de nos propres idées et permets-nous d'avoir une vision merveilleuse et renouvelée du Seigneur Jésus. Nous Te remercions parce que Tu viens à notre rencontre. Tu nous connais tous et Tu sais où nous en sommes. Tu connais notre faim, nos besoins, nos capacités et nous Te demandons de nous rencontrer là où nous en sommes. Seigneur, si nous ne sommes pas dans une situation idéale, alors nous Te demandons de nous rencontrer dans une situation qui n'est pas idéale. Merci pour Ton coeur et pour le fait que Tu veux toujours avoir un ministère envers nous. Montre-nous le Seigneur Jésus. Nous Te remercions d'avance au nom précieux de Jésus, amen.



RÉSUMÉ

Très bien, merci d'ouvrir vos Bibles au chapitre 16 de la Genèse. Nous sommes arrivés à l'étude d'Abraham, le premier personnage fondateur qui est mentionné dans le livre de la Genèse. Dieu nous a donné Abraham, Isaac et Jacob: Abraham, pour nous apprendre à vivre par la foi; Isaac, pour nous apprendre à vivre une vie de soumission et Jacob, pour nous apprendre à vivre par la suffisance de Dieu. Lorsque nous vivons par la foi, la soumission et la suffisance de Dieu, nous avons la pleine révélation de Dieu. C'est pourquoi Il est appelé le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. C'est Sa pleine révélation sous forme de postérité. Jusqu'à présent nous avons étudié le père de la foi - Abraham, l'ami de Dieu, le père de la foi. Dieu nous rapporte dans la Bible douze événements de la vie d'Abraham, et si vous prenez les tous les 12, vous avez l'enseignement complet sous forme d'image de ce que signifie vivre par la foi. Nous étudions la vie d'Abraham afin de savoir comment vivre par la foi. Il est le père de la foi. Tous ceux qui croient en Jésus sont appelés fils d'Abraham, par conséquent tous les chrétiens sont juifs! Ceux qui ont mis leur foi dans le Seigneur Jésus sont fils d'Abraham et ce dernier devient notre exemple.

Jusqu'à présent, dans notre étude, nous avons examiné cinq des douze événements. Nous avons vu Abraham quitter Ur en Chaldée. Il s'agit là de la foi du pèlerin, de la foi de la séparation. Nous avons vu Abraham échouer dans sa foi en Égypte, il s'agit là de la foi qui dit la vérité. Nous avons vu Abraham se séparer de Lot, permettant à Dieu de choisir pour lui, il s'agit d'une foi qui est soumise. Nous avons vu Abraham se battre contre le roi en tant que soldat pèlerin, il s'agit de la foi victorieuse. Et lors de notre précédente leçon nous avons discuté de la foi salvatrice illustrée par l'alliance de la torche au chapitre 15.

Dans cette leçon nous arrivons au chapitre 16, et au sixième événement dans la vie d'Abraham. Ce n'est pas un accident si c'est l'événement central de la vie de foi, car cet événement particulier nous frappe généralement au milieu de notre vie chrétienne. C'est l'une de ces choses que nous devons apprendre et Dieu le place en plein milieu parce que je pense qu'il y a davantage de chrétiens qui s'égarent sur ce point que sur tout autre endroit. C'est donc pour cela que Dieu le place en plein milieu du récit de la foi. Que Dieu nous aide à bien comprendre cela. Une fois de plus, comme il l'a fait au chapitre 12, Abraham va échouer dans sa foi. Dieu permet ce va-et-vient. Parfois il agit bien et parfois il agit mal. Tout cela nous ait rapporté afin que nous ne mettions pas Abraham sur un piédestal quelque part en disant: « Oh, il est un de ces super-saints. Je ne pourrai jamais vivre de cette façon. » La vérité est qu'il n'est que chair et sang. Il est tout comme vous et moi, et il a échoué tout autant que vous et moi.

Dans le chapitre 16, nous allons examiner l'union polygame d'Abraham avec Agar, la servante de sa femme, et la naissance d'Ismaël qui en a découlé. C'est à peu près le sujet de ce chapitre. Dans ce chapitre, il y a tellement de choses qui sont suggestives, et elles sont tellement suggestives que le Nouveau Testament ne pouvait pas les laisser de côté. En d'autres termes, Dieu a beaucoup à dire sur ce chapitre dans le Nouveau Testament. En fait, si vous désirez avoir une vue d'ensemble, vous devez étudier Genèse 16, Genèse 21 et Galates 4 simultanément Nous n'allons pas faire cela parce que nous n'étudions pas de manière thématique. Nous étudions le livre de la Genèse, et je reprendrai donc le chapitre 21 après le chapitre 20. Nous étudions au fur et à mesure que nous avançons, et tel que Dieu a ordonné ces récits. Mais le récit complet concernant Ismaël se trouve dans ces trois endroits. Nous allons donc laisser de côté l'étude du passage des Galates jusqu'au chapitre 21, lorsque la servante et son fils sont expulsés, et nous verrons alors ce que Paul avait à dire à ce sujet. Il se peut que je fasse quelques références à ces passages, mais je vais essayer de m'en tenir à Genèse 16.

Genèse 16:1-7 dit: « Saraï, femme d'Abram, ne lui avait point donné d'enfants. Elle avait une servante Égyptienne, nommée Agar. Et Saraï dit à Abram: Voici, l'Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï. Alors Saraï, femme d'Abram, prit Agar, l'Égyptienne, sa servante, et la donna pour femme à Abram, son mari, après qu'Abram eut habité dix années dans le pays de Canaan. Il alla vers Agar, et elle devint enceinte. Quand elle se vit enceinte, elle regarda sa maîtresse avec mépris. Et Saraï dit à Abram: L'outrage qui m'est fait retombe sur toi. J'ai mis ma servante dans ton sein; et, quand elle a vu qu'elle était enceinte, elle m'a regardée avec mépris. Que l'Éternel soit juge entre moi et toi! Abram répondit à Saraï: Voici, ta servante est en ton pouvoir, agis à son égard comme tu le trouveras bon. Alors Saraï la maltraita; et Agar s'enfuit loin d'elle. »



SATAN EST EN GUERRE CONTRE CEUX QUI S'ALIGNENT AVEC LE CHRIST

Cette histoire est si intéressante que la tentation est grande de retrousser ses manches et de passer chaque verset en revue l'un après l'autre, pour bien comprendre ce que Dieu nous dit. Mais avant de l'étudier en tant qu'événement de la vie d'Abram, j'aimerais vous montrer comment ce récit s'inscrit dans l'ensemble du canon des Écritures. En d'autres termes, avant de le considérer comme un événement dans la vie d'Abram, je veux le voir comme un événement dans la vie de la postérité de la femme. Qu'est-ce que je veux dire par là? Rappelez-vous de ce que je vous ai dit à propos de Genèse 3:15. Je considère ce verset comme le verset-clé de toute la Bible, il s'agit de la guerre entre la postérité du serpent et la postérité de la femme. C'est de cela qu'il s'agit dans toute la Bible, de cette guerre gigantesque. C'est quelque chose qui dépasse le simple cadre de vie d'Abraham. Satan déteste Abraham, mais uniquement parce qu'il déteste le Christ. Satan déteste le Christ et tous ceux qui s'alignent sur le Christ. Ne vous imaginez pas, en lisant ceci, que Satan voulait écarter Isaac parce qu'il était un enfant de la promesse. Ce n'est pas la première raison. Ce n'est pas Isaac qu'il voulait écarter, c'était le Christ!

Vous voyez, Isaac était dans la lignée du Christ. Satan désirait détruire la lignée messianique. Il en avait après le Messie. Je vous ai dit au début de la Genèse que tout au long de la Bible, Satan a utilisé trois méthodes pour nuire la postérité de la femme. La première méthode est qu'il essaie d'empêcher la postérité de naître. Et s'il échoue à empêcher la postérité de naître, alors il essaie de la corrompre après sa naissance. Et s'il échoue, il essaie de détruire la postérité. Il essaie tour à tour d'empêcher la postérité, de corrompre la postérité, et de détruire la postérité. Ses ruses, ses méthodes et ses plans, n'ont pas changé. Depuis le jardin d'Éden, Satan a essayé d'empêcher, de corrompre et de détruire la postérité de la femme. Dans ce cas, il essaie d'empêcher la postérité en substituant ce qui est naturel à ce qui est surnaturel. J'expliquerai cela davantage au fur et à mesure que nous le développerons.

Ici il a essayé de corrompre la postérité en introduisant la polygamie dans la vie d'Abraham, et il est fort probable qu'il ait essayé de détruire la postérité car après la naissance d'Isaac, nous lisons au verset 21:9 qu'Ismaël s'est moqué de lui. Si vous avez des enfants, il se peut que vous pensiez que c'était une sorte de taquinerie. Je ne pense pas qu'Ismaël se soit moqué de lui. En fait, le Nouveau Testament dit: « Comme Ismaël a persécuté. » C'est un mot fort qui est utilisé, persécuté. Plus tard, lorsqu'Ismaël naîtra, nous lirons dans ce chapitre que Dieu a dit: « Il sera comme un âne sauvage; sa main sera contre tous. » Il sera toujours en guerre. Je ne peux pas le prouver, mais je pense qu'Ismaël détestait Isaac, et nous disons simplement qu'il a persécuté ou qu'il s'est moqué. Non, moi je pense que si Dieu ne les avait pas séparés, Ismaël aurait fait à Isaac ce que Caïn a fait à Abel. Il le détestait et voulait le tuer.

Nous devons prendre du recul par rapport au chapitre. Nous allons considérer Abraham, mais je veux que vous puissiez voir l'image dans son ensemble, c'est-à-dire avant tout la plus grande guerre. Vous direz sûrement que cet épisode a été une crise dans la vie d'Abraham. En effet, c'est le cas. Mais c'était aussi une crise dans l'histoire de la rédemption. À ce propos, puis-je simplement vous rendre attentif, lorsque vous traversez une crise personnelle dans votre vie de chrétien - que cette crise soit dans votre propre coeur, dans votre famille ou dans votre église - à réaliser que ce qui se passe dépasse toujours le cadre de votre vie. Il ne s'agit pas ici simplement d'une crise personnelle. C'est également une crise dans l'histoire de la rédemption.



SATAN ESSAIE DE SUBSTITUER LA CHAIR À L'ESPRIT

Laissez-moi maintenant essayer d'illustrer cela en me rapprochant de l'histoire. Dans ce chapitre, Satan tente d'empêcher la postérité de la femme en substituant ce qui est naturel à ce qui est surnaturel. En d'autres termes, la chair pour l'esprit. Vous allez voir cela très clairement ici. Dans les versets 15:2-3, Abraham parle à Dieu et il dit: « Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m'en vais sans enfants; et l'héritier de ma maison, c'est Éliezer de Damas. Et Abram dit: Voici, tu ne m'as pas donné de postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. L'héritier de ma maison est Éliézer de Damas. » Eh bien, ce n'était pas le plan de Dieu. C'est ce qu'Abraham a proposé. Au verset 17:18, Abraham crie à Dieu: « Et Abraham dit à Dieu: Oh! Qu'Ismaël vive devant ta face! » Mais ce n'était pas le plan de Dieu. Dieu n'avait pas prévu que ce soit Éliézer ou Ismaël. Abraham désirait la réalisation de la promesse de Dieu, et lorsqu'il a vu que Dieu ne réalisait pas la promesse, il a essayé d'aider Dieu. Et donc il a essayé de l'aider par la chair. Je n'invente rien. Le Nouveau Testament dit que lorsqu'Abraham a pris Agar dans sa tente, il essayait d'aider Dieu à accomplir Sa promesse. En d'autres termes, Dieu avait fait la promesse qu'il allait recevoir un fils. Mais Dieu n'a pas tenu parole. Dieu a dit, mais Il ne le faisait pas. Et donc Abraham dit: « Eh bien, Dieu a besoin d'un peu d'aide. Et donc je vais aider Dieu. » Satan n'essaie pas de vous faire douter des promesses de Dieu. En fait, il veut que vous croyiez aux promesses. Il encourage les chrétiens à croire aux promesses. Mais ensuite il veut que vous pensiez que vous pouvez les accomplir, mais la réalité est que vous ne pouvez pas les accomplir. Le problème est donc que les chrétiens croient aux promesses mais ensuite ils substituent Ismaël à Isaac, la nature à la grâce, la chair à l'esprit, ce qu'ils font à ce que Dieu fait. Il substitut le naturel au surnaturel.

Pour comprendre le message du chapitre 16, il y a deux points du contexte qui sont absolument indispensables. Vous ne comprendrez pas le chapitre si vous passez à côté de ces deux éléments. Le premier est la promesse de Dieu de donner un enfant miracle. Tout le chapitre est construit autour de cela. Dieu a donné une parole. Il a donné une promesse. Il va donner une postérité - Isaac. Si vous manquez la promesse, vous manquez le chapitre. Mais il y a une autre chose dans ce chapitre que vous devez voir, c'est la stérilité de Sara. Vous ne comprendrez pas ce chapitre si vous ne comprenez pas que Sara était stérile. Il y a la promesse d'un côté, et il y a la stérilité de l'autre.

La promesse dans ce chapitre est que Dieu allait donner une postérité, qu'il donnerait la terre et qu'il ferait d'Abraham une nation et une bénédiction pour le monde entier. Vous connaissez la promesse que Dieu a donnée. Maintenant, voici le paradoxe, et ne le laissez pas seulement dans la Genèse, c'est également dans nos vies. A quoi sert la promesse de Dieu si je suis stérile? Dieu a donné une promesse, mais je suis stérile. Le chrétien moyen ne discute pas avec les promesses de Dieu. Il ne dit pas: « Oh, Seigneur, cette promesse est trop dure pour toi. » Il ne dit jamais cela. Le chrétien moyen se bat terriblement avec sa propre incapacité à produire avec son ventre stérile. Il vient devant Dieu et il voit la promesse, puis il se rend compte qu'il a un ventre stérile et qu'il ne peut pas produire. Et avec toutes les choses merveilleuses que Dieu a promises, il y a une réelle frustration si vous ne pouvez rien produire, si vous ne pouvez pas avoir de fruits.



DIEU DONNE LA PROMESSE ET ACCOMPLIT ÉGALEMENT LA PROMESSE

C'est la clé qui a libéré l'apôtre Paul. C'est ce dont parle le chapitre 7 de l'épître aux Romains. Paul croyait aux promesses, mais Dieu a dû lui faire découvrir qu'il avait un ventre stérile, qu'il ne pouvait rien produire. Une fois que Dieu lui a fait comprendre cela, toute la vie chrétienne s'est mise en place. Vous voyez, lorsque vous êtes venu à Christ, vous êtes venu comme un pécheur sans force. Est-ce que vous vous souvenez de la première fois où vous avez mis votre confiance en Christ et où vous étiez un pécheur sans force? Maintenant, lorsque vous faites confiance à Christ, vous devez le faire en tant que chrétien sans force. Les choses n'ont pas du tout changé. Vous êtes aussi impuissant maintenant que vous l'étiez avant d'être sauvé. Le salut ne vous rend pas capable. Le salut vous ouvre les yeux sur le fait que vous n'êtes pas capable de produire, mais que Dieu est capable de produire quelque chose. Le ventre du chrétien sera aussi stérile en ce qui concerne la production, cinquante ans après qu'il a marché avec Christ dans une union intime. Il sera aussi mort cinquante ans plus tard qu'il l'est lorsqu'il a fait confiance à Christ pour la première fois. C'est de cette façon que Dieu fait de la vie chrétienne un miracle perpétuel. Chaque fois que Dieu accomplit une promesse, il fait un miracle dans votre ventre. Il agit dans votre ventre et vous permet de porter du fruit.

Je ne sais pas si vous avez déjà été frustré par les commandements de Dieu. Je me souviens très bien de mes sept premières années en tant que chrétien, quand je pensais que tant de choses dépendaient de moi. Je lisais certains de ces commandements comme, il faut se pardonner mutuellement comme Dieu nous a pardonnés en Jésus-Christ. Quel standard! Ou encore maris, aimez vos femmes comme le Christ aime l'Église et s'est donné pour elle. C'est très élevé. Remerciez-Dieu en toutes choses. Il n'est pas écris pour quatre-vingt-dix pour cent! Nous devons également remercier pour toute chose. Ou encore, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés. Avez-vous déjà essayé de le faire? Nous devons tendre l'autre joue et faire le deuxième kilomètre. Voici des commandements que Dieu a donnés. Nous devons également tout faire sans murmurer ni nous plaindre. Et que dites-vous de ce commandement, soyez parfaits comme mon Père qui est au ciel est parfait? Mais je ne peux pas le faire! Je ne peux pas les réaliser. Ce sont toutes des impossibilités.

Dieu nous donne cette merveilleuse illustration dans ce passage des Écritures pour nous enseigner ce que signifie vivre par la foi. Vous devez en même temps faire face à la promesse de Dieu et à votre ventre stérile. Ces deux choses sont des réalités. Les deux sont vraies. Maintenant, nous sommes la postérité d'Abraham, et si nous sommes Sa postérité, alors nous sommes maintenant de la lignée messianique. Vous voyez, les principes de la Parole de Dieu ne changent pas. Ils sont éternellement les mêmes. Vous voyez, faisant partie de la lignée du Messie, son privilège a été de donner Christ au monde. C'est une caractéristique de la lignée messianique. Qui est la lignée messianique de nos jours? La réponse est: c'est nous, c'est l'Église. Et quel est notre privilège et notre appel? C'est de donner le Christ au monde. Rien n'a changé.

Pendant tout ce temps, Satan a essayé d'empêcher Abraham de donner le Christ au monde. De nos jours, il essaie d'empêcher Ed Miller de donner Christ au monde. De nos jours, il essaie de vous empêcher de donner Christ au monde. Comment a-t-il essayé d'empêcher Abraham de donner le Christ au monde? En demandant à Abraham de substituer ce qui est naturel à ce qui est surnaturel. Abraham a essayé, d'une manière ou d'une autre, de contourner le ventre stérile de son épouse. Mais en essayant de faire cela, il a eu d'énormes problèmes. Chaque fois que nous essayons de contourner le ventre stérile, Satan réussit à blesser le talon du Seigneur Jésus (cf. Genèse 3:15). Bien sûr, le principe revient simplement à substituer ce qui est naturel à ce qui est surnaturel. Il y a plusieurs façons de le dire. On peut également dire substituer la grâce aux oeuvres, substituer mon amour pour Ismaël, à mon amour pour Isaac, et ainsi de suite.

Dieu a placé cette histoire en plein milieu de l'histoire de la foi, car c'est ici que les chrétiens s'accrochent, encore et encore, et c'est là qu'ils se trompent le plus. Les chrétiens croient en quelque sorte qu'ils ne sont pas stériles, qu'ils ont un ventre qui peut produire et qu'ils ne sont pas impuissants. C'est une grande erreur de penser que lorsque vous avez mis votre confiance en Christ, Dieu a guéri votre ventre. Il ne l'a pas fait. Il garde tout le temps le ventre stérile parce qu'Il veut que le miracle continue. S'il vous donnait simplement un ventre qui fonctionne et que vous puissiez produire du fruit, vous n'auriez pas besoin de Lui. Vous n'auriez pas besoin de cette union avec le Christ jour après jour et moment après moment. Chaque fois que Dieu accomplit une promesse dans votre vie, le chameau passe par le trou de l'aiguille et Dieu fait un miracle puissant et accomplit une oeuvre puissante. Tous les fruits doivent venir de Dieu. Nous verrons plus en détail les fruits dans un autre passage.



SATAN ESSAIE DE CORROMPRE LA POSTÉRITÉ

Non seulement Satan a essayé d'empêcher la postérité de naître en substituant la chair à l'esprit, mais il a également essayé de corrompre la postérité en introduisant la polygamie dans la vie d'Abraham. Par la corruption, Satan cherche toujours à détourner le chrétien du plan et du dessein merveilleux de Dieu. Je ne peux pas étudier ce chapitre sans dire un mot au sujet de la polygamie. Permettez-moi donc de faire un petit détour. De nombreux chrétiens ont été troublés par la polygamie rampante dans l'Ancien Testament. Vous savez, Abraham avait plus d'une femme, Jacob en avait deux, et David en avait sept. Selon 1 Rois 11:3 Salomon avait 700 femmes, 300 concubines. J'ai entendu des chrétiens dire ceci: « Dans l'Ancien Testament, Dieu autorisait la polygamie, mais Il ne l'autorise plus de nos jours. Il a changé d'avis. » Permettez-moi de dire deux choses sur la polygamie en tant que principe et en tant qu'approche de l'Ancien Testament.

Tout d'abord, nous devons distinguer ce qui est la volonté de Dieu basée sur le plaisir de Dieu et ce qui est la volonté de Dieu basée sur le caractère de Dieu. Laissez-moi vous dire ce que j'entends par là. J'ai commencé à l'aborder au chapitre 12, lorsque nous avons examiné le mensonge d'Abraham avec Sara. Certaines choses sont des lois parce que Dieu l'a dit. Il en a le droit. Il est l'autorité. Il est souverain. S'Il dit non, c'est non. Et c'est non simplement parce qu'Il l'a dit. Cette autorité existe et Dieu l'utilise à plusieurs reprises.

Laissez-moi l'illustrer par les lois naturelles. La gravité attire les choses vers le bas. Et vous savez pourquoi? Parce que Dieu l'a dit. Ce n'est pas basé sur Son caractère. C'est basé sur Son bon plaisir. C'est de cette façon qu'Il aime cela. La gravité attire les choses vers le bas. L'eau est instable. Le feu brûle. Les morts restent morts. Ce sont de grandes vérités, et elles sont vraies parce que Dieu l'a dit, pas parce qu'il en est ainsi. C'est Son bon plaisir. C'est ainsi qu'Il le désire. Il pourrait changer tout cela s'Il le voulait. Si je disais à Élie que la gravité attire les choses vers le bas, il répondrait: « Pas toujours, un jour j'ai pu monter au ciel. » Si je disais à Pierre que l'eau est instable, il répondrait: « Pas toujours, j'ai pu marcher dessus. C'était assez solide pour moi. » Si je disais à Schadrac, Méschac et Abed Nego que le feu brûle, ils répondraient: « Pas toujours. » Les morts restent morts, n'est-ce pas? Demandez ce qu'en pense Jaïrus. Demandez ce qu'en pense Lazare. La loi est basée sur le plaisir de Dieu, mais Il peut changer d'avis. Il peut agir d'une autre manière sans violer quoi que ce soit. Ce n'est pas un tort moral si Dieu décide de changer Son bon plaisir.



LES CHOSES QUE DIEU NE PEUT PAS FAIRE

Mais il existe des lois morales qui ne sont pas basées sur Son bon plaisir. Elles ne sont pas mauvaises parce qu'Il l'a dit; elles sont mauvaises à cause de ce qu'Il est. C'est une violation de Sa nature et de Son caractère. C'est par exemple, le mensonge que nous avons examiné au chapitre 12. C'est mal, mais pas uniquement parce que Dieu l'a dit. C'est vrai, Il l'a dit, mais ce n'est pas pour cela que c'est mal. C'est mal parce qu'Il en est ainsi. Dieu est la vérité. Tout mensonge est une contradiction de ce qu'Il est. Chaque fois que je mens, je contredis le caractère de Dieu. Il ne peut rien faire d'autre que de dire la vérité. Tite 1:2 dit « Dieu qui ne ment point. » Je parle comme un fou. Mais même s'Il le voulait, Il ne le peut pas. L'infidélité n'est pas possible avec Dieu. 2 Timothée 2:13 dit: « Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. » Cela va à l'encontre de Sa nature. Cela va à l'encontre de Son caractère. Si vous êtes un jour tenté de douter que Dieu vous sera fidèle, rappelez-vous que cela est basé sur Son saint caractère. Même s'Il voulait être infidèle à votre égard, Il ne pourrait pas le faire. C'est une impossibilité morale pour Dieu. Ainsi, lorsque nous péchons contre Sa nature, Il doit nous punir, soit en la personne de Christ notre substitut, soit, pour ceux qui rejettent Christ, en leur propre personne. Personne ne peut s'en tirer en péchant contre Sa nature. Vous avez davantage de chances de foncer dans un arbre et de ne pas être blessé que de mentir et d'essayer de vous en tirer. Vous voyez pourquoi? Dieu peut changer la loi lorsque vous vous dirigez vers l'arbre, mais il n'y a aucune chance qu'Il change la loi si vous violez Son caractère.

Tout écart par rapport à l'amour est une violation du caractère de Dieu. Dieu est amour. Chaque fois que vous n'aimez pas, vous péchez contre Son caractère. Il ne faut pas aimer parce que Dieu l'a dit, mais il faut aimer parce que Dieu est comme cela. Dieu est digne par nature de confiance et d'adoration. Et avoir un autre Dieu devant Lui n'est pas seulement mauvais parce qu'Il l'a dit, c'est contre Sa nature! Vous voyez ce que je veux dire? Il y a des différences dans la loi. Qu'en est-il de la polygamie? Un mari qui a plus d'une femme, est-ce mal parce que Dieu l'a dit ou est-ce contraire à Son caractère?



LA POLYGAMIE N'A JAMAIS ÉTÉ SELON LA VOLONTÉ DE DIEU

Réfléchissez à cela. S'agit-il d'une violation de Son bon plaisir ou d'une violation de Sa nature? Je pense que c'est une violation de Son bon plaisir, pas de Sa nature. Dieu a décidé qu'il en serait ainsi. Il a créé le mariage comme une image, et dans cette image, la monogamie était la meilleure façon d'illustrer l'union exclusive avec Lui. Il aurait pu le faire d'une autre manière et dire par exemple: « L'église est un corps. Elle est composée de nombreuses personnes. Comme Je suis unique et qu'ils sont nombreux Je vais encourager la polygamie et utiliser l'illustration d'un époux qui a plusieurs femmes. » Il aurait pu faire les choses de cette façon, mais Il ne l'a pas fait. Ce n'était pas Son bon désir. Je ne vois pas en quoi cela violerait le caractère de Dieu de quelque manière que ce soit, s'Il changeait d'avis sur cette image. Il aurait pu le faire de cette façon, mais Il ne l'a pas fait. Cela ne me dérangerait pas s'Il l'avait fait, mais Il ne l'a pas fait.

Dès le début, le plan de Dieu a été un homme et une femme. Lorsque notre Seigneur Jésus-Christ a prononcé Son grand discours sur le divorce, le remariage et l'adultère dans Matthieu 19, et qu'il a parlé de l'adultère comme d'un péché contre un homme ou une femme, Il a dit : « Au commencement, il n'en était pas ainsi du divorce. » Dès le commencement est antérieur à l'époque d'Abraham.

Ceci dit ce que la culture enseigne n'a pas d'importance. Peu importent les coutumes de l'époque et la façon dont ils faisaient les choses et s'ils avaient des harems et tout ce genre de choses. Dieu n'a jamais changé d'avis sur la polygamie. C'était mal dans le jardin d'Éden et cela l'a toujours été depuis ce temps-là. C'était mauvais lorsque l'impie Lémech l'a introduite dans la race humaine. Et c'était mal pour Abraham, c'était mal pour Jacob, David, et tous les autres. C'est parce que Dieu l'a dit. C'est mauvais, à cause de Son autorité. Il a le droit de dire ce qu'Il veut. Il aurait pu changer d'image, mais Il ne l'a jamais fait. Cela est un choix basé sur Son autorité absolue. La polyandrie (plusieurs maris) et la polygamie (plusieurs femmes) sont donc mauvaises. Cela va à l'encontre de l'image que Dieu désire communiquer.

Certaines versions de la Bible traduisent Malachie 2:15 de cette façon, en parlant du mariage: « Le Seigneur n'a-t-il pas fait d'eux un seul être? Ils sont à Lui en chair et en esprit. » Et il demande ensuite: « Et pourquoi un seul? » Et la réponse est « qu'Il cherchait une progéniture pieuse. » D'autres versions traduisent ce verset par: « N'avait-il pas un résidu de l'esprit? » Qu'est-ce que cela veut dire, un résidu de l'esprit? Je vais le dire avec des mots simples. Je pense qu'il veut dire qu'après avoir créé Adam et Eve, Dieu n'avait-Il pas assez de pouvoir pour créer d'autres femmes s'Il le désirait? Bien sûr, qu'Il l'avait. Mais pourquoi ne l'a-t-Il pas fait? Parce qu'Il désirait une progéniture pieuse. Voilà pourquoi. Et cela mène à la piété.

La polygamie corrompt parce c'est une désobéissance contre le coeur et le plaisir de Dieu. Nous allons donc étudier ce sujet, mais j'espère que vous ne faites pas partie de ceux qui donnent une excuse à Abraham. J'espère que vous ne faites pas partie de ces personnes qui disent: « C'est comme ça qu'ils faisaient à l'époque, Dieu l'a permis à l'époque, c'était correct à l'époque. » Non, ce n'était pas le cas. C'était mal. Abraham a péché contre Dieu, mais pas contre Son caractère, contre Son autorité, Son bon plaisir, Son coeur, Sa volonté et Son choix pour cette image.

La deuxième chose que je veux souligner à propos de la polygamie a trait à cette question qui a été posée. Peut-être l'avez-vous déjà posée! Si c'était si mal à l'époque pour Abraham, Jacob, David, Salomon et tous ces gens, alors pourquoi Dieu n'a-t-Il pas châtié ceux qui l'ont fait? Et pourquoi donne-t-Il l'impression de les bénir? Et pourquoi ne dit-Il rien à ce sujet? Et pourquoi ne donne-t-Il pas une parole claire? Pourquoi ne dit-Il pas directement: « C'est mal? »  Pourquoi n'y a-t-il pas un verset comme celui-là? Si Dieu est contre, Il a une façon étrange de le montrer! Pourquoi ne s'exprime-t-Il pas clairement sur ce sujet?



LA BÉNÉDICTION DE DIEU N'EST PAS UN SIGNE DE SON APPROBATION

Permettez-moi de suggérer le principe en rapport avec cela pour nos vies. En fait, il y a deux parties. La première partie est la suivante. La bénédiction de Dieu n'est pas un signe de l'approbation de Dieu. Pensez-y. La bénédiction de Dieu n'est pas un signe de l'approbation de Dieu. Et le silence de Dieu n'est pas un signe de l'approbation de Dieu. Il est vrai que Dieu n'a jamais rien dit contre, Il est resté silencieux. Mais cela ne veut pas dire qu'Il est pour. Il n'a jamais rien dit pour non plus. Le silence ne signifie pas que Dieu approuve. Vous savez, Dieu est patient avec nous. Dieu est patient. Personnellement depuis que je suis sauvé la patience de Dieu a toujours eu une signification pour moi dans ma vie. J'ai vu tellement de rébellion dans mon coeur, et j'ai vu que Dieu a été encore et encore patient avec moi. Sa révélation attend notre capacité. Dieu adapte Sa grandeur à notre faiblesse. Et Il s'occupe de nous là où nous en sommes. Jean 16:12 dit: « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. » Cela signifie qu'ils ne sont pas prêts pour cela. Dans l'Ancien Testament, Dieu n'approuvait pas la polygamie. Il tolérait la polygamie. Ce n'est pas la même chose. Il ne l'approuvait pas. Il ne les a pas bénis parce qu'Ils l'ont fait. Il les a bénis malgré le fait qu'ils l'aient fait. Ce n'était pas encore le moment. Ils n'étaient pas prêts pour cela.

Je partageais cela avec mon épouse Lillian cet après-midi, et elle a dit: « Je suis si heureuse que Dieu ne nous bénisse pas seulement quand tout va bien. Parce que nous ne serions probablement jamais bénis, Si nous devions attendre que tout soit parfait pour qu'Il nous bénisse! » La bénédiction de Dieu n'est pas un signe de Son approbation. Je suis sûr que dans ma vie en ce moment, il y a beaucoup de choses qui déplaisent au Seigneur. Je ne les vois pas. Peut-être que demain, Il m'ouvrira les yeux sur certaines d'entre elles, ou la semaine prochaine, ou le mois prochain, à mesure que je grandirai dans le Seigneur. Mais cela ne signifie pas que je doive attendre Sa bénédiction jusqu'à ce que tout dans ma vie Lui plaise. Ainsi, la bénédiction de Dieu n'est pas un signe de Son approbation, pas plus que Son silence. D'ailleurs, vous avez peut-être des choses dans votre vie aujourd'hui et le Saint-Esprit ne vous en convainc pas. Il est silencieux. Ne vous faites pas d'idées en pensant: « Tout va bien, bien, Dieu dit que tout va bien. Il ne m'a pas donné de conviction de péché. » Non, il se peut qu'Il ne pense pas que tout soit bien dans votre vie. Et un jour, un Nathan viendra vers vous et mettra son doigt sur votre front et dira: « C'est toi l'homme. » Et le jour où Il vous aura convaincu d'un péché, Il vous donnera bien sûr, la grâce de faire face à cette chose.

Ceci dit, ce n'est pas parce que nous pouvons nous en tirer aujourd'hui que nous pourrons nous en tirer demain quand le Seigneur s'occupera de nous. Encore une chose, non seulement il est vrai que la bénédiction de Dieu n'est pas un signe de Son approbation, mais il se peut que certains aient retourné cette chose dans l'autre sens et soient confus. Il se peut que vous ne pensiez pas que la bénédiction de Dieu est un signe de Son approbation, mais vous pourriez penser que Son manque de bénédiction est un signe de Sa désapprobation. J'ai entendu cela maintes et maintes fois. Certaines personnes pensent que chaque fois que la voiture tombe en panne, que les toasts brûlent et que le chien meurt, que c'est un signe que Dieu est en colère contre elle. Et elles se demandent: « Qu'ai-je fait de mal? » C'est là qu'elles commencent à chercher dans leur coeur. Ce n'est pas nécessairement le cas. La Bible dit que nous sommes perfectionnés par la souffrance, les épreuves, les tests et les problèmes. Mais nous, nous considérons cela comme un manque de bénédiction. L'épreuve peut être la bénédiction. C'est peut-être Dieu qui nous traite ainsi pour nous rapprocher de Lui.

Tout cela pour dire que c'est une guerre qui se déroule dans ce chapitre. Il ne s'agit pas uniquement d'une histoire entre Abraham et Agar. On y voit la postérité du serpent qui déteste le Christ, qui essaie d'empêcher la postérité par des moyens naturels et qui essaie de corrompre par la chair. À propos, nous utilisons parfois l'expression agir dans la chair dans le sens d'agir avec ma propre énergie, avec ma propre force. Mais il y a un autre type de chair dans ce chapitre. Je veux parler de la sexualité. Je veux parler de passion. Je veux parler d'hommes qui ont des liaisons illicites avec des femmes. C'est ce qui se passe ici. Et je n'ai pas besoin de vous dire quelle arme puissante le sexe a été dans la main de l'ennemi pour corrompre la postérité du peuple de Dieu. Partout où vous regardez, c'est une de ses armes très puissantes. Avec cela Satan corrompt le reste saint et la lignée messianique. Il a très bien réussi à corrompre la sainte postérité par des relations amoureuses illicites. Nous devons être sur nos gardes à ce sujet.

Très bien, retournons au chapitre 16, s'il vous plaît. J'aimerais examiner ce passage afin d'étudier le père de la foi. Une fois encore, nous examinons la foi. Une fois encore, comme au chapitre 12, Abraham échoue dans sa foi ici. On peut se demander quelle illustration de la foi nous pouvons tirer de ce passage. Eh bien, tout comme au chapitre 12 nous allons inverser les événements pour exprimer les choses positivement. Au chapitre 12 Abraham a menti et nous avons examiné la foi qui dit la vérité. Ici il échoue à nouveau, et je pense que le principe est le suivant, nous y trouvons la foi patiente. Je pense que Dieu illustre ici ce qu'est la foi patiente. Une foi qui n'essaie pas d'aller vite en besogne en aidant Dieu. Une foi qui n'a pas la gâchette facile. Une foi qui s'attend au Seigneur.

Or, ce principe a deux faces. L'Ancien Testament nous donne l'image et le Nouveau Testament nous donne la forme pleinement développée. Dans l'Ancien Testament, Abraham est l'image. Dans la forme pleinement développée, c'est Isaac qui est l'image. Dans la Genèse, Dieu nous enseigne comment porter du fruit. Quand Il décrit cela dans le Nouveau Testament, Il ne nous dit pas comment porter des fruits. Dieu retourne la situation et nous dit comment être un fruit. Isaac est le fruit, et Il dit: « Maintenant, vous êtes tous Isaac. » Et Il nous montre comment être un fruit. Il faut bien comprendre que le type de fruit que vous êtes détermine le type de fruit que vous allez produire. Nous verrons cela au chapitre 21, lorsque nous aborderons l'épître aux Galates. Je désirais juste mentionner cela en passant.

Dans les six premiers versets, nous avons cette image élémentaire de la manière de porter du fruit. Et la réponse est une foi patiente, qui s'attend au Seigneur et en n'essayant pas de détourner le ventre stérile et de travailler autour, et tout ce genre de choses. Jusqu'à présent, jusqu'à ce chapitre, Dieu a parlé à Abraham trois fois en ce qui concerne la promesse. En Genèse 12:7, la seule information qu'Abraham avait est qu'il allait avoir une postérité. C'est tout ce qu'il savait, une postérité. Puis dans les versets 13:16-18, il apprend qu'il va avoir une nombreuse descendance, comme la poussière de la terre, comme les étoiles dans le ciel. Comptez-les si vous le pouvez, dit Dieu. Et puis, dans le verset 15:4, il découvre quelque chose de nouveau. Il a découvert qu'il allait être le père, que la postérité sortirait de son propre corps, de ses propres reins. Il y a eu environ dix ans entre le moment où Dieu a donné la promesse pour la première fois et maintenant.

Ceci dit, ce n'était pas seulement un test pour Abraham. C'était également un test pour Sara parce que lorsque Dieu a donné ces informations au compte-gouttes (et c'est ce qu'Il fait) - tout d'abord, je me suis senti désolé - pourriez-vous vous sentir désolé pour Satan? J'ai presque dit que j'étais désolé pour Satan. Dieu a transmis les informations au compte-gouttes et Satan les a apprises au même rythme que nous les avons apprises dans la Bible. Par exemple, il connaissait la race - la femme aurait une postérité. Et si je comprends bien la Bible, Satan devait surveiller le ventre de chaque femme parce qu'il savait que l'une d'entre elles allait porter le Christ. Mais il ne savait pas laquelle. Deux mille ans plus tard, Dieu a dit « ce sera Abraham » et à ce moment Satan n'a plus qu'à surveiller Abraham.

Plus tard Dieu dévoilera que le Messie sera issu de la maison de David. David a deux lignées - une par Nathan et une par Salomon. Il va passer par Salomon, donc il va suivre cette lignée. Deux mille ans plus tard, Satan découvrira que c'est la vierge de Nazareth qui portera l'enfant. Nous voyons que Dieu donne l'information au compte-gouttes. Il ne donne pas tout d'un coup. Et voilà donc que dix ans se sont écoulés, et jusqu'à présent, Sara n'a pas entendu dire qu'elle allait être la mère. Elle ne le savait pas. Tout ce qu'elle savait c'est qu'Abraham allait être le père et qu'il allait avoir une grande descendance. C'est là toute l'information qui leur a été donnée.

Genèse 16:2 dit: « Et Saraï dit à Abram: Voici, l'Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï. » C'était l'idée de Sara. Cela semblait très logique pour Sara. Vous faites peut-être partie des personnes qui disent: « Eh bien, c'était la coutume en ce temps-là, et c'était effectivement le cas. Selon les érudits, la progéniture de la concubine devenait la progéniture de l'épouse. Elle était la mère porteuse et donc l'enfant était compté comme le véritable héritier » et tout ce genre de choses. Je ne mets pas en doute les motivations de Sara dans ce chapitre. Peut-être pensait-elle vraiment que c'était le moyen de plaire à Dieu. Elle se disait peut-être: « Je n'ai rien à offrir. Je suis stérile. Abraham a maintenant quatre-vingt-quatre ans; j'en ai soixante-quatorze. Les choses ne s'améliorent pas de jour en jour, et peut-être que Dieu a besoin d'un peu d'aide. »

L'une des choses que vous allez apprendre en avançant dans le Seigneur, c'est que Dieu n'est pas pressé. Avez-vous déjà appris cela? Dieu n'est pas pressé. Dieu ne sera jamais pressé, même s'il y a des versets que vous pouvez prier, comme dans les Psaumes où l'on peut lire: « Hâte-toi, ô Dieu, de me délivrer. » Cela signifie simplement « dépêche-toi, Dieu. » Vous pouvez prier ça autant que vous voulez, mais Dieu utilise Son propre planning. Ce que nous pensons être la dernière minute peut ne pas être la dernière minute. Ce que nous pensons être trop tard peut ne pas être trop tard. Marie et Marthe l'ont appris. Elles ont dit au Seigneur: « Tu es arrivé trop tard... si tu avais été là... » Jésus était arrivé trop tard pour empêcher la mort mais pas pour la vaincre. Tout dépend de ce que Dieu a l'intention de faire. L'application de ce principe est sans fin. Attendez-vous au Seigneur. Soyez patient. Attendez-vous au Seigneur. Je crois que c'est l'un des plus grands pièges de la vie chrétienne.

Reliez les deux principes que nous examinons. Nous parlons de produire du fruit. Nous parlons aussi d'attendre le temps de Dieu. Je pense que l'impatience de voir des résultats a anéanti beaucoup de chrétiens parce que nous avons hâte de voir des résultats. Sara est devenue un peu nerveuse ici. Elle a dit : « Seigneur, j'ai déjà attendu 10 ans. Cela ne se produit pas. » Il faudra que Sara attende encore 13 ans pour que Dieu lui dise enfin qu'elle allait être la mère. Elle a dû attendre encore 13 ans. Elle n'avait même pas fait la moitié du chemin quand elle a jeté l'éponge, quand elle a abandonné.

Lorsque Dieu tarde à faire ce qu'Il a prévu de faire, il y a toujours la tentation de prendre les choses en main, d'assister le Seigneur et d'essayer de L'aider parce que nous ne voulons pas être accusés d'être passifs. Nous ne voulons pas être accusés de ne rien faire, ou de rester les bras croisés à attendre Dieu. Mais si Dieu a promis quelque chose et qu'Il ne le fait pas, que sommes-nous censés faire? Surtout quand il s'agit du fruit de la sainteté, dont Isaac est l'image. Nous sommes si impatients d'être saints! Lorsque Dieu dit: « voici Ma norme, voici Mon commandement », mais qu'Il ne le manifeste pas, et que vous vous vous tenez là avec un ventre stérile et que vous ne pouvez pas le faire, vous devenez frustré. Et dans ce cas on est alors tenté d'agir comme Abraham et de dire: « Hé, Agar, viens ici. Viens dans ma tente. » Mais agir de la sorte n'apporte que du chagrin. S'attendre à Dieu pour porter du fruit de sainteté, est une chose très, très humiliante.

J'ai du mal à croire que tout cela soit juste l'idée de Sara. Mais, d'un autre côté, elle était en quelque sorte désespérée. Elle n'avait rien d'autre qu'un ventre stérile à offrir. Dans un sens, on ne peut que l'admirer car c'est une sorte d'offre désintéressée qu'elle a faite. Sara n'était pas la seule à être impatiente. Comme je l'ai dit, Abraham n'a aucune excuse pour agir de la sorte. Il est sans excuse. Nous avons ici un formidable avertissement, non seulement contre le fait de vivre dans la chair, d'être impatient et de ne pas attendre le temps de Dieu, mais je vois également ici un avertissement contre le pouvoir de la tentation lorsqu'elle passe par un être cher, surtout s'il s'agit de votre femme, de quelqu'un de votre famille ou de quelqu'un qui vous est proche. Plus la relation est étroite - la femme, le mari, l'ami, le fils, le frère - plus ce piège devient dangereux. Parce que vous avez du respect pour certaines personnes, il y a quelque part en nous cette idée qui consiste à penser que si elle a dit quelque chose alors tout doit bien se passer. Je peux entendre Abraham dire: « Tu dis quoi? Tu veux que je prenne ta servante? Tu es sûr que tu es d'accord? Si tu es d'accord alors je suis d'accord. » Je peux imaginer qu'Abraham a facilement accepté cela - parce que c'est venu de Sara. Si c'était venu de n'importe qui d'autre il aurait dit: « Quoi? Tu es fou? Ce n'est pas possible! » Mais il y a une subtilité particulière lorsque cela vient de quelqu'un dont vous êtes proche, auquel vous êtes lié ou que vous respectez. Embrassons la promesse et notre ventre stérile et faisons confiance à Dieu pour faire les choses en Son temps. Et surtout n'essayons pas d'utiliser notre ventre stérile. Et n'essayons pas non plus de le contourner.

Laissez-moi vous demander ceci. Pensez-vous qu'il est possible que vous manquiez la volonté de Dieu parce que vous l'avez attendue trop longtemps? Non, ce n'est pas possible. Il n'est pas possible d'attendre trop longtemps que Dieu fasse quelque chose. Mon psaume préféré est le Psaume 84. J'aime tellement chaque partie du Psaume 84. Et Psaume 84:11 dit: « L'Éternel ne refuse aucun bien à ceux qui marchent dans l'intégrité. » N'est-ce pas un verset merveilleux? Et est-ce que vous réalisez cela? Si vous vous attendez au Seigneur, vous avez tout intérêt à attendre car Il ne vous refusera aucun bien. Vous ne Le manquerez jamais en attendant. Vous pouvez Le manquer en vous précipitant, mais vous ne Le manquerez jamais en attendant. Aucune bonne chose ne sera refusée par Dieu à ceux qui marchent dans la droiture. Cela s'applique, en particulier, soit dit en passant, aux jeunes amoureux. J'aime également Ésaïe 28:16 qui dit: « Celui qui croit ne se hâte pas. » Vous devriez être très prudent quand quelqu'un vient et vous dit: « Voici la volonté de Dieu, vous avez trois jours pour agir. Faites-nous le savoir tout de suite. Fouillez dans votre portefeuille. Prenez votre chéquier. Nous devons savoir maintenant, car si vous n'agissez pas maintenant il sera trop tard. »

Ce n'est pas la volonté de Dieu. Si vous devez vous presser, ce n'est pas la volonté de Dieu. Le serviteur de Dieu ne doit pas être pressé. Nous autres les chrétiens occidentaux, nous avons vraiment la vie dure avec le rythme que la société veut nous imposer. Tout le monde est pressé.

Dans le verset 17:2, nous voyons que Sara avait une vision juste de son ventre stérile. Elle a dit: « Le Seigneur m'a empêchée d'avoir des enfants. » C'est tout à fait exact. C'est Dieu qui donne les enfants, et c'est Dieu qui empêche d'en avoir. J'ai beaucoup d'amis chers qui ont vraiment souffert parce que Dieu ne leur a pas permis d'avoir des enfants. Peut-être pouvez-vous trouver un réel réconfort dans ce verset? Dieu est celui qui donne les enfants et Dieu est celui qui les retient. Abraham et Sara ont échoué dans leur foi dans ce chapitre parce qu'ils ont essayé de contourner le ventre stérile et qu'ils n'ont pas eu la patience d'attendre le moment du Seigneur. Personnellement j'ai souvent essayé de contourner mon ventre stérile et essayé de faire les choses par moi-même, et c'est peut-être également votre témoignage.

Considérez les fruits de l'impatience. Premièrement il y a eu presque immédiatement des troubles. Genèse 16:4 dit: « Agar regarda sa maîtresse avec mépris. » Si vous écoutez votre coeur vous avez envie de vous mettre du côté d'Agar lorsque vous lisez ce chapitre. Dans notre prochaine leçon nous verrons l'Ange du Seigneur rendre visite à Agar, c'est une vérité très précieuse. C'est une esclave, elle n'a pas vraiment le choix. Dans un verset il est dit qu'elle a été donnée à Abraham. Au verset 16:3 nous lisons que Sara a pris Agar et l'a en quelque sorte donnée à Abraham. Elle est simplement considéré comme une propriété. Elle n'a pas beaucoup de choix. Mais après qu'elle soit tombée enceinte d'Abraham, la Bible dit qu'elle a méprisé Sara. Je ne sais pas exactement ce qu'elle a fait, mais je connais le chapitre 30 des Proverbes. Proverbes 30:21-23 dit: « Il est trois choses sous lesquelles la terre tremble, Et quatre qu'elle ne peut supporter: Un esclave qui devient roi, Un insensé qui est rassasié de nourriture, Une femme dédaignée qui devient l'épouse, Une servante qui supplante sa maîtresse. » Et c'est ce que vous avez ici, c'est insupportable.

On ne sait pas exactement ce qu'Agar a fait. Certains disent qu'elle s'est moquée de Sara parce qu'elle ne pouvait pas avoir de bébé, qu'elle s'est moquée de sa stérilité. D'autres disent qu'elle s'est juste vantée de sa propre grossesse. C'est comme si elle disait: « Dieu a donné une promesse, et mon fils va être l'héritier de cette promesse » et tout ce genre de choses. Elle a peut-être même suggéré que parce qu'elle peut porter un enfant et pas Sara alors Abraham doit plus l'aimer. Personne ne sait ce qu'elle a dit, mais je peux imaginer tout cela. Tout ce que nous savons, c'est que c'était un problème. Ensuite Sara s'en est pris à Abraham au verset 16:5. C'est vraiment facile de se renvoyer la balle, vous savez. Au départ, c'était pourtant l'idée de Sara.

C'est Sara qui a eu cette idée brillante et maintenant elle dit que c'était l'idée d'Abraham. En Genèse 16:5 elle dit: « Que l'Éternel soit juge entre moi et toi! » N'est-ce pas étonnant que lorsque nous nous ratons, nous désirons blâmer quelqu'un d'autre? Et puis nous introduisons Dieu dans la conversation pour que cela ait l'air spirituel. C'est exactement ce que Sara a fait ici. Non seulement il y a des problèmes dans la famille, mais est-ce que vous réalisez que chaque fois que je contourne le ventre stérile et que j'essaie d'aider Dieu et de le faire par moi-même, je produirai un Ismaël. C'est le fruit de la chair. Et Dieu se donne beaucoup de peine pour décrire ce fruit de la chair.

C'est alors que le Nouveau Testament entre en jeu et dit en Galates 4: La seule chose qu'une femme esclave peut produire, c'est un fils esclave, et donc vous allez être asservi, c'est sûr. Le verset 16:12 le décrit comme cela: « Il sera comme un âne sauvage; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui; et il habitera en face de tous ses frères. » C'est le fruit de la chair. Ne craignant personne, indépendant, sauvage, impatient, indompté, vindicatif, belliqueux. Et c'est exactement ce qui s'est passé. Chaque fois que vous agissez dans votre propre chair, vous êtes coincé avec un Ismaël. Et vous savez ce que fait l'Ismaël? Il se bat contre l'esprit et il se bat contre l'Isaac dans votre vie. Chaque fois que vous le faites par vous-même, cela se retournera contre vous, et votre vie entière se retrouvera dans un certain esclavage jusqu'à ce que Dieu dise enfin comme en Genèse 21:10 et en Galates 4:30: « Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. » Nous verrons dans un autre contexte, ce que cela signifie que de chasser l'esclave et son fils. Il ne peut pas y avoir de coexistence entre Ismaël et Isaac.

Nous ne sommes pas encore arrivés là, mais quand Dieu demande à Abraham d'offrir Isaac nous lisons en Genèse 22:2 dit: « Prends ton fils, ton fils unique, que tu aimes, Isaac. » Peut-être que vous direz: « Attendez une minute. Ce n'est pas son fils unique. Il a également eu Ismaël. » Non, vous voyez, Dieu ne reconnaît pas les oeuvres de la chair. Il n'a donc eu qu'un seul fils, et c'était le fils de la promesse. Dans le registre de la foi, Dieu ne note pas les oeuvres de la chair. Elles se dissolvent, elles sont effacées. Nous voyons cela lorsque nous étudions le chapitre 11 de l'épître aux Hébreux. Ainsi, dans Genèse 16, Dieu nous appelle à apprendre ce que cela signifie que de s'attendre à Dieu, de faire confiance à Dieu pour faire les choses au temps de Dieu et à la manière de Dieu. C'est Dieu qui donne la promesse et c'est Lui qui doit ouvrir notre ventre stérile pour que l'on puisse porter du fruit. C'est Lui qui doit faire le miracle.

Laissez-moi encore faire le lien avec une autre chose et dans notre prochaine leçon nous parlerons d'Agar. Je vais vous demander de vous reporter à Romains 4, dans le Nouveau Testament. Romains 4:18-22 dit: « Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité. Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice. »

Lorsque je lis un passage comme celui-ci, je me dis: « Quoi!? Paul, tu n'as jamais lu la Genèse? Je ne peux pas croire que tu dises cela, Paul! Sans faiblir dans la foi, il n'a pas chancelé devant la promesse de Dieu par incrédulité. Il fut fortifié par la foi. Mais il a pris Agar dans sa tente! De quoi parles-tu Paul? Tu écris qu'il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu. » Et je retourne à la Genèse et je dis: « Je ne vois pas cela. C'est le contraire qui est vrai. Cet Abraham a toutes sortes de problèmes. Il dit par exemple: Oh! Qu'Éliézer vive! Laissez Ismaël vivre! Agar viens par ici! Abraham est tout le temps en train de lutter contre les promesses de Dieu. »

Paul n'était pas aveugle. La raison pour laquelle Romains 4 est vrai, c'est parce que Dieu a distribué Sa lumière au compte-gouttes. Dieu est lent lorsqu'il s'agit de donner de la lumière. La seule lumière qu'Abraham avait, il ne l'a jamais violée. Dieu lui a révélé au fur et à mesure les choses suivantes. Au début ce qu'il savait c'était: « Tu vas avoir une postérité, tu auras une grande postérité, tu vas être père. » C'est tout ce qu'il savait. Je n'approuve pas ce qu'il a fait, mais il n'a pas violé la lumière qu'il a reçue de la part de Dieu. Il ne savait pas que Sara allait être la mère, et donc quand il a eu cette union avec Agar, il n'avait pas encore reçu cette information. Finalement, quand il a reçu cette information, il se montre à la hauteur de cette lumière.

Voici le point important mes amis, voici le principe. Dieu ne nous a pas appelés à être parfaits, à marcher parfaitement dans la lumière. Il nous a appelés à marcher imparfaitement dans la lumière. Nous ne devons pas marcher dans les ténèbres, nous devons marcher dans la lumière, mais nous allons marcher imparfaitement dans la lumière. Voici la vérité, chaque fois que vous marchez dans la lumière que Dieu vous a donnée, Dieu vous en donne tout le crédit. Mettez tout en oeuvre et croyez-y de tout votre coeur. Vous dites peut-être: « Je ne savais pas. C'était la seule lumière que j'avais. J'ai fait ça, et j'ai tout gâché. » Ce n'est pas grave. C'est effacé et Dieu vous donne tout le crédit. Et un jour, vous vous tiendrez devant Dieu et Dieu dira: « Tu n'as pas chancelé devant la promesse de Dieu par incrédulité, mais tu as été fort dans la foi, rendant gloire à Dieu, sachant que ce que Dieu avait promis, Il pouvait l'accomplir. » Et alors vous regarderez votre vie et verrez toutes les erreurs et direz: « Mais comment peut-Il écrire cela? » Dieu écrit cela parce qu'Il est l'auteur de la foi. Il donne la lumière quand vous vivez à la hauteur de la lumière que vous avez déjà. Vous ne pouvez pas être à la hauteur de ma lumière et je ne peux pas être à la hauteur de la vôtre. Mais vous devez marcher dans la lumière comme Il est dans la lumière. Et moi je dois marcher dans la lumière comme Il est dans la lumière. (cf. 1 Jean 1:7) Dieu met le Christ dans la lumière pour nous et nous devons marcher dans la lumière comme le Christ est dans la lumière pour nous. Puis Dieu dans les cieux nous donne tout le mérite pour tout cela.

Nous reviendrons sur ce sujet lors de notre prochaine leçon. En fait, le coeur du chapitre n'a pas été abordé car le coeur du chapitre est l'Ange du Seigneur apparaissant à Agar. L'Ange du Seigneur est Jésus. C'est la première mention de l'Ange du Seigneur. Il va apparaître trente-trois fois dans la Bible, dans l'Ancien Testament, et la première fois que Jésus apparaît dans l'Ancien Testament, ce n'est pas à Abraham. Ce n'est pas à Isaac, Jacob, Joseph ou Moïse. La première fois qu'il apparaît, c'est à cette jeune fille enceinte qui a fui ses responsabilités, qui se trouve dans un désert, qui a soif, qui est dans un sale état, et le Seigneur Jésus lui apparaît en premier. Nous allons nous pencher sur cette merveilleuse histoire, mais ce sera dans notre prochaine leçon.

Prions:

Père, nous Te remercions tellement pour Ta Parole. Nous nous disons qu'il est facile de s'impatienter parce que Tes voies ne sont pas les nôtres, et par conséquent parfois nous avons l'impression que Tu es lent. Nous prions donc pour que Tu nous donnes une foi patiente afin que nous puissions nous attendre à Toi, que Tu accomplisses en nous Tes grandes et puissantes promesses. Au nom de Jésus, amen.

Genèse 29