GALATES #8 - LE RÉSULTAT DE LA PURE GRÂCE PARTIE 1

(Galates 5:1-26)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre huitième leçon sur cette merveilleuse épître de Galates.

Prions:

Père, nous venons encore une fois devant Toi, en méditant sur Ta précieuse Parole. Nous Te demandons Seigneur de nous donner du pain. Nourris-nous avec notre Seigneur Jésus-Christ, qui est notre pain de vie. Nous Te demandons de nous délivrer complètement des hommes et des idées des hommes. Nous Te prions de nous protéger de tout ce qui est de la terre. Nous Te prions de nous parler par Ta Parole. Alors que nous regardons ensemble dans Ta Parole, nous Te prions que nous ayons un bon moment ensemble en étant au bénéfice de l'étude de Ta Parole. Ensuite transforme-nous à la ressemblance de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.



RÉSUMÉ

Nous sommes en train d'étudier le merveilleux message de Galates, le message de la pure grâce, c'est-à-dire Jésus Seul sans rien de plus. Nous louons le Seigneur pour cette merveilleuse épître. De nombreuses erreurs sont apparues au cours des siècles. Les hommes se sont éloignés de plusieurs manières de la vérité de Dieu, de la simplicité du message de la grâce. Mais il semble que le Seigneur ait déjà inclus dans Sa Parole toutes les erreurs que nous pourrons rencontrer un jour. Toutes nos erreurs modernes semblent être, d'une façon ou d'une autre, enracinées dans les déviations du premier siècle, ces premières hérésies. Tous les problèmes auxquels nous faisons face sont des résurgences de ces problèmes fondamentaux. Les églises de Galatie avaient été envahies par les judaïsants. Ces gens étaient venus corrompre l'évangile de la pure grâce. Ils enseignaient que Jésus n'était pas suffisant, que le message de la pure grâce n'était pas suffisant. Ils disaient qu'il fallait également suivre les règles de Moïse, observer les cérémonies religieuses, se faire circoncire, respecter le sabbat, observer les lois sur la nourriture, suivre les lois sur la séparation. De ce fait, les chrétiens de la région de Galatie tombèrent dans des liens astreignants, dans un terrible esclavage. Ils portaient des fardeaux étrangers à la volonté de Dieu pour eux. Ils s'efforçaient de remplir des responsabilités que Dieu ne leur avait jamais données. De plus, ils enduraient la culpabilité qui accompagne toujours l'incapacité d'observer ces choses, de faire ce que nous « croyons » que Dieu attend de nous. Voilà où en étaient arrivés ces chrétiens de Galatie.

Le Saint-Esprit, à travers Paul, tourne à nouveau leurs yeux vers la simplicité qui est en Jésus-Christ. Il leur montre que Jésus est Lui-seul suffisant, que la grâce est suffisante, que nous n'avons jamais besoin de Lui ajouter quoi que ce soit. Tout ce que Dieu attend de nous, c'est que nous regardions réellement à Jésus-Christ seul. Vous savez, peu importe à quel point vous avez grandi dans le Seigneur, peu importe jusqu'où vous êtes arrivés, peu importe la profondeur à laquelle vous êtes parvenus, peu importe la quantité de lumière que Dieu vous a donnée, Dieu ne vous demandera jamais davantage que de mettre toute votre confiance en Jésus seul. C'est là tout ce qui est nécessaire. C'est simple, mais profond. Il n'y aura jamais de fin à cela, c'est un vaste océan.

Dans Galates, le Saint-Esprit nous donne à nouveau ce message clair, Jésus et rien de plus. Le plan que nous avons suivi est très simple. Chapitres 1 et 2, le messager de la pure grâce, chapitres 3 et 4, le message de la pure grâce et enfin chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce. Nous avons couvert les 4 premiers chapitres et nous aimerions commencer le chapitre 5. Paul termine le chapitre 4 sur le message de la pure grâce avec une incroyable allégorie. C'est l'histoire d'Abraham vivant par la pure grâce, et Abraham vivant par les oeuvres. Lorsqu'Abraham a vécu par la pure grâce, en réponse à la grande et puissante promesse de Dieu, il a porté du fruit, et ce fruit était Isaac. Mais lorsqu'il a vécu par ses propres oeuvres et sa propre chair, il a également produit du fruit mais cette fois, ce fut un enfant esclave, Ismaël qu'il eut avec Agar. Paul utilise cette illustration pour nous enseigner que, de nous-mêmes, le mieux que nous puissions faire c'est de produire des enfants d'esclaves, c'est tomber sous un esclavage. Il nous encourage donc à produire des enfants libres, nés de façon surnaturelle, par la puissance de la Vie divine et selon la promesse de Dieu, comme Isaac.



AVANT DE PORTER DU FRUIT, IL FAUT VOIR QU'IL EST PRODUIT PAR DIEU

C'est pourquoi il termine le chapitre 4 avec les mots du verset 4:31: « C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. » Le chapitre 5 commence là où le 4 se termine, avec notre verset clé, le verset 5:1 qui dit: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Dieu est sur le point de nous montrer le résultat de la pure grâce. Mais auparavant, Il nous montre le minimum requis pour vivre la vie chrétienne, sans lequel il n'y aura ni résultat, ni fruit. Si nous n'arrivons pas à ce point-là, il n'y aura pas de fruit dans notre vie. Nous devons arriver à cet endroit que Paul appelle la liberté. Nous devons arriver au moment où nous comprenons que notre fruit, le fruit de la vie chrétienne, est produit uniquement par l'Esprit de Dieu. C'est produit par Dieu, selon Sa promesse, par Sa grâce, ce n'est pas notre propre fruit. Lorsque nous avons appris cette leçon, que nous vivons par la vie d'un autre, lorsque c'est Dieu qui produit Lui-même le fruit qu'Il nous demande, alors avec cette liberté à l'esprit, nous pouvons aller au chapitre 5, et voir certains des résultats que nous obtenons lorsque nous regardons à Christ avec une foi toute simple. Paul quitte donc le chapitre 4 avec ce message de la liberté en Christ et ensuite il montre que lorsque nous sommes arrivés jusque-là, nous pouvons parler de certains fruits qui découlent de cette relation.

Presque tous les commentateurs considèrent que les chapitres 5 et 6 sont la section pratique du livre de Galates. Et c'est vrai. C'est ce qui sera vrai dans ma vie si je vis par la pure grâce, si je regarde à Jésus-Christ seul. Pour mieux saisir le chapitre 5, laissez-moi vous présenter le problème que rencontrent la plupart des chrétiens avec le message de la pure grâce. La grande objection est que cela ne leur donne rien à faire, car l'homme, sur un plan naturel, veut toujours « faire » quelque chose. Mais les gens ne l'expriment pas ainsi. Les personnes qui ne comprennent pas le message de la pure grâce disent que si vous prêchez le message de la pure grâce, qui consiste à mettre toute sa confiance en Christ seul, cela conduira à une vie de négligence. Ils disent que ce message ne produit pas la sainteté, cela engendre la négligence, cela vous rend passifs et non actifs. C'est une des critiques les plus fréquentes qui m'est adressée. Je l'ai reçue par lettre, je l'ai reçue par téléphone, et je l'ai reçue face à face. Ils disent que ce message de la pure grâce conduit à négliger ses obligations, à mal faire le travail ou même à le délaisser. Ils disent que ceux qui regardent à Jésus seul ne sont pas fidèles dans leur engagement, ils s'occupent à la légère de leurs obligations spirituelles, ils dénigrent la prière, la communion fraternelle, l'église locale, les ordonnances, l'évangélisation, l'étude de la Bible, les offrandes, bien que ce soient des choses précieuses aux yeux de Dieu. Ils disent encore que ceux qui regardent à Jésus seul semblent avoir des habitudes extravagantes, leur sensibilité morale semble être émoussée, ils ignorent la simple obéissance et ils deviennent indifférents aux âmes qui se perdent, aux choses de Dieu, ils semblent détachés, froids, indifférents. Ils disent encore que le message de la pure grâce est un narcotique, cela vous endort et conduit à une vie centrée sur soi. Ils accusent ceux qui s'appuient sur la grâce seule de vivre une vie de foi facile, de vivre comme ils en ont envie, de se relaxer et de simplement attendre que Dieu fasse tout.



LE MESSAGE DE LA GRÂCE PRODUIT UN BON FRUIT

J'ai essayé, avec ces quelques phrases, d'exposer tout ce que j'ai entendu par le passé. Je pense que cela décrit très exactement ce que certaines personnes pensent en entendant le message de la pure grâce. Mais, qu'en est-il de tout cela? Ces accusations sont-elles justifiées? Sont-elles vraies? Est-ce que la prédication de la pure grâce produit un chrétien charnel? Les chapitres 5 et 6 donnent la réponse à ces accusations. Il est clair que si toutes ces remarques étaient vraies, nous serions en mauvaise posture! Ce ne serait pas l'Évangile. Où serait la bonne nouvelle si ce message de la pure grâce produisait ces choses? Si un message vous rend froids et détachés, centrés sur vous-mêmes, paresseux et charnels, alors il est clair que ce n'est pas le message de la bonne nouvelle. Avant de regarder le chapitre 5, laissez-moi vous citer un passage sur la grâce de Dieu qui répond vraiment à la question et ensuite nous la considérerons à partir de Galates 5. Considérons un instant Tite 2:11-14, qui nous dit ce qui arrive lorsque la grâce apparaît. Tite 2:11-14 dit: « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. » Voilà ce que la grâce est venue faire: « Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes oeuvres. » C'est la grâce de Dieu qui fait cela. Chaque fois que la vraie grâce de Dieu se manifeste, cela conduit à la sainteté, cela mène à Tite 2:11-14.

Si je vous rends attentifs à cela, c'est parce que l'apôtre Paul a fait face aux mêmes objections par rapport à la grâce que celles que rencontrent aussi de nos jours les prédicateurs de la grâce. Chaque prédicateur de la grâce en tout temps a dû faire face à la même objection. C'était l'argument subtil employé par le légalisme. Ceux qui contestaient disaient que vivre selon la pure grâce revenait à ne plus remplir nos responsabilités en tant que chrétien. Les légalistes disent que le fruit met longtemps à venir, et vous avez par conséquent besoin « d'Agar », vous devez aider Dieu. Paul a fait face à ces mêmes objections. C'est pour cela que lorsque vous lisez la Bible, vous remarquez que l'apôtre anticipe les questions que les personnes pourraient poser. C'est pour cela qu'il pose la question et qu'ensuite il y répond. Par exemple lorsqu'il pose la question en Romains 6:1, il écrit: « Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? » Il anticipe la question. Si cette question ne vient pas, lorsque vous parlez, c'est que vous ne prêchez pas la grâce! Il faut que cette question vienne. Vous connaissez bien sûr la réponse: « Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? » Mais il faut que cette question vienne. Il faut que les gens vous demandent: « Mais qu'est-ce que nous allons faire? Juste continuer de pécher? » Il faut que cette question sorte. Si les gens ne posent pas cette question alors nous ne prêchons pas la vérité! La question a été posée à Paul, et elle a été posée à tous les prédicateurs dans tous les âges, et la question continue d'être posée. Le Saint-Esprit à travers Paul nous donne la réponse dans les chapitres 5 et 6 de Galates.

Permettez-moi de vous donner un petit plan du chapitre. Comme c'est une leçon très importante qui introduit le résultat de notre salut, j'aimerais analyser ce chapitre de façon thématique. Le Saint-Esprit souligne trois choses importantes dans le chapitre 5. La première est la liberté, la deuxième est la foi et la troisième est l'amour. En vous présentant le chapitre 5, j'aimerais simplement considérer ces trois choses, la liberté, la foi et l'amour. Si nous commençons à comprendre ce que Dieu dit sur chacun de ces sujets dans le chapitre 5, nous aurons fait des progrès dans la compréhension de la pensée de Dieu concernant le résultat, le fruit de notre salut. Nous regarderons d'abord la nature de la liberté. Ensuite nous regarderons la nature de la foi. Et enfin nous considérerons la nature du fruit de la foi, la nature de l'amour. Je pense que tout deviendra plus clair alors que nous avancerons. Commençons avec la liberté. Selon Galates 5, quelle est la vraie nature de la liberté? Pour voir ce qu'elle est, voyons d'abord ce qu'elle n'est pas. Pour savoir ce qu'est la liberté, regardons dans le chapitre 5 deux choses que la liberté n'est pas.



LA LIBERTÉ N'EST PAS L'ABSENCE DE LÉGALISME

La première se trouve dans les versets 5:1-6: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la loi tout entière. Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice. Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par l'amour. » Laissez-moi donc vous dire ce que la liberté n'est pas. Je vais vous montrer l'illustration et ensuite vous donner le principe. Veuillez noter le verset 5:6: « Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par l'amour. » La liberté n'est pas la circoncision mais elle n'est pas non plus l'absence de circoncision. Comme la circoncision est simplement une image, laissez-moi vous le dire sous forme de principe. La liberté n'est pas l'absence de légalisme! Vous pouvez ne pas être légalistes et pourtant ne pas être victorieux. Nous devons faire la différence entre le principe et l'illustration du principe. Vous voyez, les judaïsants ajoutaient de nombreuses choses à Jésus, la circoncision, le sabbat, la nouvelle lune et des jours de fêtes religieuses particulières. Les chrétiens de Galates auraient pu avoir cette réflexion: « Regardez comment les judaïsants veulent nous soumettre à toutes ces règles. Ils essaient de nous faire circoncire mais nous rejetons la circoncision. Ils essaient de nous faire respecter le sabbat, mais nous n'en voulons pas. Ils essaient de nous faire accepter toutes ces restrictions au sujet de la nourriture, mais nous ne les suivons pas. Et nous n'observerons pas non plus ces jours spéciaux. Nous ne ferons rien de ce qu'ils nous diront de faire. Nous n'entrerons pas dans leur programme, nous serons libres de tout ce qu'ils ajoutent. »

Laissez-moi vous poser la question: « Êtes-vous victorieux parce que vous allez à l'église? Oui ou non? Êtes-vous victorieux parce que vous n'allez pas à l'église? Oui ou non? » Voyez-vous le point qu'il souligne ici? La circoncision n'apporte rien, mais ne pas être circoncis n'apporte rien non plus! Ce n'est pas observer la loi qui vous apporte quelque chose, et ce n'est pas ne pas observer la loi qui vous donne la liberté. Y aller ne m'apporte pas davantage la victoire que de ne pas y aller. Il est clair que se faire circoncire n'apporte rien par rapport à Dieu. Mais Paul donne également l'autre côté. De la même manière, la non-circoncision n'apporte rien non plus par rapport à Dieu. Parfois les gens pensent que c'est parce qu'ils ont abandonné toutes les règles qu'ils sont victorieux. Quelqu'un dira peut-être: « Je ne suis plus lié par les temps de méditation. » Mais cela ne signifie pas qu'il soit victorieux. Un autre dira: « Je ne me sens pas obligé d'aller à l'église chaque fois que les portes sont ouvertes. Je ne me sens plus obligé de m'engager dans tous ces programmes. Je suis libre par rapport aux règles des hommes. Je ne suis plus esclave de ces choses. » C'est peut-être bien, mais cela n'est pas la liberté dont il est fait mention dans Galates 5. Il se peut que vous soyez libérés d'activités qui gaspillent beaucoup de temps, mais cela ne signifie pas que vous avez la liberté du chapitre 5, ce n'est pas à cela qu'il est fait référence. En fait, il en est même très loin.

La liberté du chapitre 5 est une liberté de l'âme, c'est une liberté du coeur. Cela n'a rien à voir avec ce que vous faites ou ne faites pas. La circoncision ne veut rien dire, et la non-circoncision ne veut rien dire non plus. Vous pouvez être détachés de toutes les obligations religieuses des hommes, mais être encore sous un grand esclavage dans votre âme. Vous n'obtenez pas la liberté en respectant des lois ou en ne les respectant pas. Nous devons faire attention à cela. L'important n'est pas d'être libre des règles religieuses ou des lois cérémonielles. En fait, il se peut même que quitter ces choses soit une oeuvre! S'abstenir de ces choses peut être la façon dont vous ajoutez quelque chose à Jésus! Vous vous dîtes peut-être: « Je vais faire confiance à Jésus et en plus m'abstenir de tous ces engagements. » Agir ainsi revient tout autant à ajouter quelque chose à Christ comme les chrétiens de Galates l'ont fait. La liberté ce n'est donc pas être libre du légalisme. L'activité n'est pas le signe indispensable du légalisme. Si vous voyez un chrétien qui a plein d'activités et qui est très occupé, n'en concluez pas qu'il est un légaliste. Nous ne pouvons pas dire qu'il est légaliste à cause de cela. Et de la même façon le manque d'activité n'est pas le signe indispensable de la victoire. Ce n'est pas parce que quelqu'un n'est pas impliqué dans toutes ces choses qu'il se repose en Jésus. Cela ne signifie pas qu'il a la victoire. Le zèle est une chose magnifique, et selon Tite 2, la grâce de Dieu nous enseigne à être zélés et non pas paresseux.



LA LIBERTÉ N'EST PAS LA LICENCE

Il y a une deuxième chose que la liberté n'est pas. Regardez le verset 5:13: « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair; mais rendez-vous, par l'amour, serviteurs les uns des autres. » La liberté n'est pas un prétexte pour vivre selon la chair ou comme de nombreux commentateurs le disent: « La liberté n'est pas la licence. » Il existe une distorsion du réel message qui dit: « Fais confiance à Jésus, et vis comme bon te semble. » Ce n'est pas le message de la grâce. Certains disent: « Tant que vous regardez à Jésus, vous pouvez vivre comme vous le souhaitez. » Ce n'est pas le message de Galates 5, et ce n'est le message d'aucune partie de la Bible. C'est parce que tant de gens font de la liberté une licence, que le vrai message a été si dénigré. De ce fait, j'aime les paroles de Pierre en 1 Pierre 2:16: « Agissez comme des hommes libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté. » N'est-ce pas incroyable? « Agissez comme des hommes libres, sans faire de la liberté un voile qui couvre la méchanceté. »

Vous connaissez le mot libertin et vous pouvez voir le mot liberté dans libertin. De nombreux chrétiens sont des libertins. Selon le dictionnaire, un libertin est une personne qui mène une vie sans restriction. Mais ce n'est pas la liberté dont il est fait mention ici. L'autre définition est une personne immorale. Ce n'est pas le libertinage que Paul a ici à l'esprit. La liberté, ce n'est pas suivre mes propres chemins. Parfois vous voyez les gens s'exprimer de cette façon. Ils pèchent et ensuite ils disent en souriant: « Dieu ne m'a pas convaincu de cela. » Ou alors ils vont à l'encontre d'un principe objectif de Dieu et disent: « Dieu ne s'est pas encore occupé de cela en moi. » Ou alors ils ne pensent qu'à eux-mêmes et disent que Dieu ne leur a pas mis à coeur de faire ceci ou cela ou d'être généreux. Ils négligent la Bible et la communion avec le peuple de Dieu, et disent: « J'attends que Dieu crée en moi une faim. J'attends que Dieu crée en moi une soif. Je ne lirai pas ma Bible avant que Dieu ne mette une faim dans mon coeur. » Par conséquent c'est Dieu qui est blâmé pour ces vies libertines. Il y a des personnes qui vivent des vies de négligence et qui disent: « Je regarde à Jésus seul et à moins qu'Il n'agisse, je ne ferai rien. » Dire les choses ainsi peut sembler très spirituel, mais ce n'est pas la liberté de Galates 5. La liberté n'est pas l'absence de légalisme. La liberté n'est pas non plus la licence, c'est-à-dire vivre comme je le souhaite.



LA LIBERTÉ C'EST FAIRE CE QUE DIEU VEUT

Alors qu'est-ce que la liberté selon le chapitre 5, et selon toute la Bible? J'aime la façon dont c'est exprimé au verset 5:16: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Regardez également le verset 5:25: « Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. » Laissez-moi le dire de cette façon, la liberté n'est pas faire ce que je veux, mais faire ce que je devrais. La liberté n'est pas faire ce que je veux, selon mes propres souhaits, mais faire ce que Dieu veut. Certaines personnes pensent qu'à cause de l'expression « ne plus être sous la loi », elles ne sont plus obligées de respecter la loi de Dieu. La Bible n'enseigne pas cela. Je suis encore tenu d'être saint. Je me dois d'être pur. Je suis sous les dix commandements. Lorsque la Bible dit que vous n'êtes plus sous la loi, ne laissez personne vous dire que vous n'êtes plus sous les dix commandements. Vous êtes sous les dix commandements, vous avez des responsabilités, vous avez des obligations. Vous êtes sous les dix commandements, sous chaque syllabe des dix commandements. Mais quelle est la bonne nouvelle, qu'est-ce que l'Évangile? L'Évangile c'est que je n'ai pas à observer les dix commandements avec mes propres forces. Maintenant que j'ai le Saint-Esprit, je peux observer la loi avec les forces de Dieu. Voilà ce que signifie vivre par la grâce. J'ai maintenant la puissance de Dieu pour le faire, je n'ai pas à le faire par mes propres forces. Je suis encore responsable, mais maintenant j'ai une nouvelle puissance à ma disposition, c'est la puissance de Dieu. Avec cette puissance, je n'ai pas à lutter pour « présenter l'autre joue », je n'ai pas à lutter pour faire « le second mille », je n'ai pas à lutter pour pardonner à mon frère ou pour servir les autres dans l'amour.

Les judaïsant essaient de faire de leur mieux avec l'ancienne nature, mais Paul les dirige vers leur nouvelle nature, vers le Saint-Esprit. Paul n'a aucunement peur du message de la liberté. La liberté, c'est être libéré pour faire la volonté de Dieu. Je ne suis pas libéré de la volonté de Dieu. Je suis maintenant libre pour obéir à Dieu. Ce n'était pas possible avant parce que je n'avais pas la force nécessaire. Cela n'était pas possible avant parce que je n'avais pas la capacité en moi. Mais maintenant, par le Saint-Esprit, je peux faire le plaisir de Dieu, maintenant je peux observer la parole de Dieu, mais pas par ma force, par Sa force. A travers toute l'épître aux Colossiens, le Saint-Esprit nous montre qu'il y a deux façons de vivre. On peut vivre par la loi en tant que principe de vie ou par la grâce en tant que principe de vie. Par ce que je fais ou par ce que Dieu fait. La liberté à laquelle Paul se réfère au chapitre 5 est la liberté qui vient de la découverte que désormais, je peux vivre ma vie chrétienne en raison ce que Dieu fait plutôt que par ce que je fais.

Laissez-moi illustrer cela. Prenons un gant pour représenter un chrétien. Imaginons qu'en tant que chrétien, je demande à ce gant de faire quelque chose. Par exemple je peux lui dire: « Gant, prends cette Bible. » Bien sûr le gant ne réagira pas. De quoi le gant a-t-il besoin pour prendre ma Bible? C'est très clair, il a besoin d'une conférence biblique. Ah si ce gant pouvait participer à une retraite chrétienne. Imaginez-vous être quatre jours en communion avec d'autres gants. Le gant serait-il alors capable d'obéir? Pourrait-il revenir et prendre la Bible? Non, le gant n'a pas besoin de cela. Il n'a pas non plus besoin d'instruction. Même avec toutes les instructions du monde entier, il ne serait pas capable d'obéir. Mais qu'est-ce qui se passe si je mets simplement ma main dans le gant? Il prend vie, c'est incroyable! Maintenant je peux lui dire: « Gant, prends cette Bible. » Il peut bouger, c'est incroyable! Je vous suggère que c'est cela la liberté, c'est de cette liberté dont Paul parle. Le gant n'est plus limité que par les limitations de ma main. Le gant peut faire tout ce que ma main peut faire. L'espoir du gant, c'est d'avoir en lui une main vivante, qui est capable d'agir.

C'est exactement le message de l'Évangile, Dieu s'est incarné Lui-même dans notre chair. Nous sommes le gant et Il est la main, et tout ce qu'Il nous demande maintenant, Il le fera. Il le fera Lui-même, c'est cela la liberté. Tout « gant » qui a essayé d'obéir sans avoir la vie de Dieu sait de quoi je veux parler. C'est un esclavage très profond d'essayer de faire ce qui est impossible à faire. Mais la vie de Dieu dans le chrétien apporte une grande liberté à l'enfant de Dieu, parce qu'il est maintenant capable d'accomplir le haut standard que Dieu lui demande par le miracle de la promesse et de la toute-puissance de Dieu.



UNE VRAIE FOI EST AGISSANTE

J'aimerais que l'on regarde maintenant la nature de la foi. Le verset 5:6 dit: « Car, en Jésus-Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par l'amour. » Laissez-moi vous donner la nature de la foi pour ensuite en discuter un peu. Quelle est la nature de la foi? La foi est agissante, la foi est agissante par l'amour. Si elle n'agit pas, ce n'est pas la foi, car c'est dans la nature de la foi que d'agir. Laissez-moi illustrer cela. Le soleil brille, c'est la nature du soleil que de briller. Que serait le soleil s'il ne brillait pas? Le vent souffle, c'est la nature du vent que de souffler. S'il ne soufflait pas, serait-il le vent? Le feu brûle. S'il ne brûlait pas, serait-il le feu? Non, le feu brûle. La pluie est mouillée, c'est la nature de la pluie que d'être mouillée. Si elle n'était pas mouillée, ce ne serait pas de la pluie. Voyez-vous ce que je veux dire? C'est la nature d'un aimant que d'attirer et de repousser selon le pôle. C'est la nature d'un parfum que de sentir. La foi agit, c'est dans sa nature d'agir. Si elle n'agit pas, ce n'est pas la foi. Elle doit agir, elle agit toujours. C'est la nature de la foi que d'agir, tout comme le soleil brille, le vent souffle, le feu brûle, la pluie est mouillée et ainsi de suite. Si votre foi n'agit pas, ce n'est pas une foi faible, ce n'est pas une petite foi, ce n'est pas une foi qui lutte, Jacques l'appelle une foi morte, Jacques 2:26 dit: « Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les oeuvres est morte. » Qu'est-ce qu'une foi morte? Une foi morte n'est pas une foi. C'est le point que Paul souligne ici. Elle n'est pas réelle, elle doit agir. Si vous regardez à Christ dans la réalité d'une simple foi, alors elle agira, elle fonctionnera. La foi agira, c'est dans sa nature d'agir. Par conséquent si vous regardez à Christ dans la foi, il y aura des résultats dans votre vie. La foi n'est pas passive, la foi n'est pas oisive, la foi n'est pas inactive, la foi n'est pas indifférente, elle agit dans l'amour pour Dieu et pour les autres hommes.



VIVRE SOUS LA LOI C'EST ÊTRE DÉCHU DE LA GRÂCE

Lié à cela, laissez-moi à nouveau souligner le verset 5:4: « Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. » Ce sont des mots très forts, « séparés de Christ », « déchus de la grâce. » C'est le seul endroit dans toute la Bible où l'expression « déchus de la grâce » est utilisée. J'aimerais revenir là-dessus parce que de nombreuses personnes ont sorti ce verset de son contexte. Elles disent: « Voyez-vous ce que dit la Bible, séparés de Christ, déchus de la grâce. Nous pouvons perdre notre salut, mourir et aller en enfer. » Ce passage ne parle pas de la sécurité du croyant. Ce passage enseigne comment vivre la vie chrétienne. Certaines personnes essaient de vivre en respectant des lois, par leur propre force. D'autres vivent en se confiant en Dieu, par la grâce de Dieu. Dieu s'adresse à ceux qui ont commencé par la grâce, qui ont commencé en se confiant en Dieu, mais qui ont ensuite continué avec leur propre force. Paul leur dit donc qu'ils sont déchus de la grâce en tant que façon de vivre, en tant que principe de vie et qu'ils se sont mis sous la loi en tant que principe de vie. Il ne dit pas qu'ils ont perdu leur salut, il leur dit qu'avant ils faisaient confiance à Dieu mais maintenant ils font tout par eux-mêmes. Voilà quelque chose d'incroyable. Paul nous donne ici la vraie raison pour laquelle nous vivons une vie de négligence, une mauvaise vie. Savez-vous que nous sommes parfois accusés d'inciter les gens à vivre des vies négligées en prêchant la grâce? Paul nous donne ici la vraie raison, et ce n'est pas parce que vous regardez trop à Jésus. La raison pour laquelle les gens vivent mal c'est parce qu'ils ne regardent pas suffisamment à Jésus. Voilà ce que la Bible enseigne, voilà pourquoi ils vivent des vies négligées.

Vous voyez, les judaïsants voulaient minimiser le fait d'ajouter quelque chose à Christ. Ils disaient: « Ce n'est pas si grave. La circoncision n'est qu'une petite chose. Vous pouvez ajouter cette petite chose à Jésus. » Mais le Saint-Esprit nous montre à quel point c'est sérieux, parce qu'Il dit au verset 5:3: « Si vous ajoutez même une seule chose à la grâce de Dieu, vous êtes déchus de la grâce, vous êtes séparés de Christ. Et si vous n'ajoutez qu'une seule petite chose, c'est comme si vous en ajoutiez un million. Parce que maintenant, vous vous placez dans une autre position et vous devez maintenant respecter toute la loi. Si vous ajoutez une seule chose, c'est comme si vous ajoutiez un million de choses. Vous êtes passés de la grâce à la loi. » Vous voyez, Dieu promet toutes choses à ceux qui n'ajoutent rien, mais si vous ajoutez quoi que ce soit alors vous ne recevez rien. C'est pour cela que de nombreux chrétiens n'y ont pas encore goûté, parce qu'ils ajoutent toujours quelque chose. Dieu promet tout si vous Lui faites confiance à Lui seul. Le verset 5:9 dit: « Un peu de levain fait lever toute la pâte. » Si vous ajoutez une toute petite chose à Jésus, vous mettez à plat toute votre vie chrétienne. Si vous ajoutez une seule petite chose de la loi, vous êtes obligés de respecter toute la loi. Et bien sûr cela vous entraîne dans un grand esclavage.

Permettez-moi de vous donner une autre illustration. Personnellement je n'ai jamais fait de plongée sous-marine, mais il me plairait d'en faire au moins une fois. Par contre, j'ai déjà utilisé un tuba. Lorsque vous faites de la plongée, vous avez une réserve d'air dans vos bouteilles. Vous pouvez rester longtemps sous l'eau. Lorsque vous nagez avec un tuba, vous ne pouvez nager qu'en surface. Si vous plongez, vous devez prendre une grande respiration et avoir de bons poumons. La vie chrétienne est plus proche de la plongée avec des bouteilles, que de la nage avec un tuba, parce que vous êtes dans un élément qui vous est étranger. Vous n'appartenez pas à cet élément, il est fait pour les poissons. Nous vivons selon les principes de la vie à la surface de l'eau, selon le principe de l'air. Dieu nous a permis de prendre le principe de la vie à la surface et de l'emmener avec nous dans un élément dans lequel nous sommes maintenant des étrangers. C'est cela le principe de la vie chrétienne.

Paul disait qu'il y deux façons de vivre la vie chrétienne. Vous pouvez prendre votre respiration et lutter, la plupart des chrétiens vivent de cette façon, ou alors vous pouvez prendre des bouteilles d'oxygène avec vous pour nager sous l'eau, aussi longtemps que vous aurez des réserves. Bien entendu nos réserves ne tarissent jamais. Les chrétiens de Galates ont commencé avec la plongée équipée de bouteilles, puis ils sont passés au tuba. Et Paul leur dit: « Mais que faites-vous? Êtes-vous satisfaits de cet esclavage? Êtes-vous contents de devoir retenir votre souffle, alors que Dieu a pourvu d'un principe qui vous permet de vivre dans les profondeurs. » C'est exactement ce dont il parlait lorsqu'il disait qu'ils étaient déchus de la grâce. Certains chrétiens s'inquiètent tellement, ils disent: « Si je ne vis pas par les oeuvres alors rien ne sera fait. Si je n'ai pas de programme, si je ne m'engage pas, alors rien ne sera fait. » C'est faux, cela sera fait et bien fait parce que la foi est agissante, elle fonctionne. Elle doit fonctionner, et si elle n'agit pas, ce n'est pas la foi. C'est la nature de la foi que d'agir, de fonctionner. Personne ne fait confiance à Jésus sans qu'il n'y ait ce résultat dans sa vie. Pour que les choses soient faites, la seule façon est de regarder à Jésus seul. Nous avons vu ce qu'est la nature de la liberté. Ce n'est pas l'absence de légalisme et ce n'est pas la licence. La liberté c'est être libre de faire ce que je dois faire et non pas ce que je veux faire. Et nous avons vu la nature de la foi. La nature de la foi c'est qu'elle est agissante par l'amour. C'est dans la nature de la foi d'agir, elle produit un résultat, elle a toujours un effet.

Considérons à présent notre troisième sujet: le fruit de la foi ou la nature de l'amour. Lisons les versets 5:13-26: « Frères, vous avez été appelés à la liberté, seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair; mais rendez-vous, par l'amour, serviteurs les uns des autres. Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, dans celle-ci: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres. Je dis donc: Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. Si vous êtes conduits par l'Esprit, vous n'êtes point sous la loi. Or, les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l'impudicité, l'impureté, la dissolution, l'idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l'envie, l'ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d'avance, comme je l'ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n'hériteront point le royaume de Dieu. Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi selon l'Esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. »

Veuillez remarquer la façon dont commence le verset 5:19: « Or, les oeuvres de la chair sont... » et ensuite le verset 5:22: « Mais le fruit de l'Esprit, c'est... » Voyez-vous la différence, « les oeuvres de la chair sont... », « le fruit de l'Esprit, c'est... Paul appelle le résultat de la pure grâce, le fruit. Le fruit est lié à la vie qui vient de l'intérieur. Je cite une description de la vie chrétienne que j'ai lue: « La vie chrétienne est comme un pèlerinage qui consiste à gravir une haute montage. » Aimez-vous cette image de la vie chrétienne, « un pèlerinage qui consiste à gravir une haute montage. » Peut-être avez-vous déjà gravi une montagne, si vous regardez le sommet avec vos jumelles, vous avez l'impression que vous atteindrez le sommet en quelques instants, malheureusement lorsque vous enlevez vos jumelles, vous n'en êtes pas plus près! Est-ce une image inspirée de la vie chrétienne? Est-ce ainsi que nous pouvons atteindre le sommet en escaladant et en gravissant? Paul répond: « Non! » L'illustration de la vie chrétienne de Paul n'est pas d'escalader mais de croître. Je peux vous dire qu'il y a une grande différence entre croître et escalader. L'idée que suggère le mot « escalader », ce sont les luttes, la sueur, la poussière, des voyages pénibles, et des obstacles. L'idée qu'il y a derrière « croître », c'est naturel, c'est un lent processus, et toute la puissance vient de l'intérieur. Certains diront: « Oh, mais cela enlève la part de l'homme! » Non pas du tout. Demandez à un arbre ou demandez à une fleur s'ils ont une part à jouer dans leur croissance. Ils répondront: « Oh oui, je prends la lumière du soleil et je reçois les nutriments du sol. J'enfonce mes racines et j'absorbe tout. » Voilà votre part, voilà ma part, nous nous accrochons au sol, nous buvons, nous embrassons, nous prenons tout ce que nous pouvons. Et ensuite le fruit vient, il grandit. Tout cela est à des années lumières de ce que les hommes appellent « travailler sur son caractère. » Toute cette idée de s'améliorer soi-même rime simplement avec le Galatianisme. Comme quelqu'un l'a dit, nous n'avons pas besoin de faire partie de la SAVA, c'est-à-dire la Société pour l'Amélioration du Vieil Adam. Nous ne voulons pas améliorer le vieil Adam.

Regardez le verset 5:22: « Mais le fruit de l'Esprit, c'est... » Dans ce contexte le mot fruit est au singulier. Si vous regardez rapidement, vous pourriez penser qu'il y a neuf fruits différents de l'Esprit, mais ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'un seul fruit et c'est l'amour. C'est le seul fruit de l'Esprit. Si vous voulez vous en assurer, vous pouvez comparer Galates 5 à 1 Corinthiens 13, le chapitre sur l'amour. Ce chapitre vous donne les caractéristiques de l'amour. Par exemple 1 Corinthiens 13:6 dit: « L'amour est patient, il est plein de bonté. » Cela décrit la patience, et la bonté. 1 Corinthiens 13:6 dit: « Il ne se réjouit point de l'injustice, mais il se réjouit de la vérité. » Cela décrit la joie. 1 Corinthiens 13:6 dit: « L'amour croit tout », cela décrit la foi. Le fruit de l'Esprit est l'amour. Le fruit est une oeuvre de Dieu mais pas des hommes. Qu'est-ce que l'amour? Dans sa forme la plus simple et la plus profonde, l'amour c'est la ressemblance à Dieu. Parce que Dieu est amour, c'est Son caractère. C'est Sa nature. Certains disent: « Oh, je manque de joie dans ma vie chrétienne. » Non, personne ne manque de joie, mais on manque d'amour, l'amour se réjouit en toutes choses. Lorsque vous avez le fruit de l'Esprit, vous avez la joie. Certains disent: « Oh, je manque de paix. » Non vous n'en manquez pas. La seule chose dont vous manquerez dans votre vie chrétienne c'est d'amour. Certains diront: « Je manque de paix mais j'ai l'amour. » Non, vous ne pouvez pas manquer de paix si vous avez l'amour. Le fruit de l'Esprit est l'amour. Lorsque nous regardons à Christ en réalité, Il nous conforme à Son caractère, Il nous transforme, nous devenons semblables à Dieu. Et avec ce seul fruit, Il fait de notre vie quelque chose d'unifié. Notre vie n'est pas comme une tarte que l'on découpe en parts. Dieu travaille en nous d'une façon globale. Cela simplifie les choses et cela nous décloisonne, cela fait partie de notre liberté.

Avez-vous déjà remarqué que sur les quinze oeuvres de la chair, cinq sont liées à l'immoralité, et huit sont liées à la désunion. C'est quelque chose de remarquable. De ces quinze oeuvres il y en a huit qui sont liées au fait que les gens ne peuvent pas vivre ensemble, les uns avec les autres. Pourquoi? Parce qu'il leur manque le fruit de l'Esprit, car le fruit de l'Esprit c'est l'amour. C'est simple. Dieu ne s'attend pas à ce que je travaille sur cette liste de péchés en me disant: « Il faut que j'arrête l'immoralité, l'impureté, les divisions et que je commence à être patient et que je travaille pour éviter de me fâcher. » Dieu ne s'attend pas non plus à ce que je travaille sur la liste contenue dans le verset 5:22, à ce que je travaille ma patience, ma bonté, ma bienveillance, ma fidélité, ma douceur, ma tempérance. C'est de là que vient l'esclavage. Dieu dit: « Regardez à Jésus-Christ seul et l'Esprit produira en vous l'amour, le fruit de l'Esprit. Et avec lui toutes ces autres caractéristiques de l'amour. »

Pendant des années, j'ai été esclave. Une fois que je me sentais bien au niveau de l'amour, je me concentrais sur la joie. Et lorsque la joie semblait satisfaisante, je m'occupais de la paix. Mais pendant que je m'occupais de la paix, la joie est partie, puis pendant que je m'occupais de la joie c'est l'amour qui a disparu. Ensuite je me disais que je devrais travailler ma patience envers les enfants. Non, non, non, cela ne marche pas! Il faut juste regarder à Jésus et le fruit de l'Esprit, pas les oeuvres de la chair, se manifestera, Dieu vous rendra semblables à Lui. Plus vous Le regarderez, plus vous serez semblables à Christ. Vous n'avez pas à travailler sur neuf choses, vous n'avez qu'à regarder à Jésus seul. Vous n'avez pas à travailler sur la sainteté, vous n'avez pas à travailler sur l'unité et à vous dire que vous devez rassembler le peuple de Dieu et organiser des occasions de se rencontrer comme aller faire du sport ensemble ou prendre un repas. Non, le fruit de l'Esprit est l'amour. Lorsque vous regardez vraiment à Christ, et que je regarde vraiment à Christ, personne ne peut nous séparer, nous sommes un. L'unité vient comme un résultat du fruit de l'Esprit.

La nature de la liberté c'est que je suis maintenant libre de faire ce que Dieu aimerait que je fasse. La nature de la foi est que lorsque je regarde avec une foi simple à Christ, cela fonctionne. C'est une garantie que cela va marcher car c'est dans la nature de la foi que de fonctionner. La nature de l'amour, c'est un fruit du Saint-Esprit, c'est une transformation du caractère qui se manifeste lorsque je vois le Seigneur Jésus qui est révélé à travers la Bible. Cela se passe par une révélation progressive de Christ à travers la Bible. Chaque fois que vous Le voyez, vous êtes changés. Il ne peut y avoir aucun autre changement dans votre vie qui soit réel. Chaque fois que vous recevez une révélation, vous devez vous reposer sur elle. Je pense que tout ce que nous ayons à faire dans la vie chrétienne est de voir Christ dans la Parole. C'est ce qui nous transformera. Et alors que le caractère de Dieu se formera en nous, nous manifesterons le caractère de Dieu.



NOUS SOMMES VIDÉS EN ÉTANT REMPLIS

Laissez-moi terminer avec trois versets pour bien conclure ce chapitre 5. Le verset 5:16 dit: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Regardez maintenant la façon dont la plupart des gens le comprennent: « Si je cesse d'accomplir les désirs de la chair, je pourrai commencer à marcher par l'Esprit. » Loué soit Dieu, ce n'est pas là ce qu'il dit. Il dit: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Cela n'est pas juste une autre terminologie ou de la sémantique, c'est une toute autre direction. Certaines personnes enseignent que si je désire être plein de Dieu, plein de l'Esprit, je dois venir à Dieu vide. Ils disent: « Videz-vous vous-mêmes, pour être remplis. » Vous voyez, cela va à l'encontre de l'Évangile, parce que vous ne pouvez pas vous vider vous-mêmes. Si vous essayez, vous verrez l'esclavage qui en découle. Vous ne pouvez pas venir vide en mettant un terme à toutes vos mauvaises habitudes. C'est un esclavage que de venir vide. Qu'est-ce que la Bible enseigne? La Bible enseigne que nous sommes vidés en étant remplis. Imaginez un tuyau qui est rempli de saleté. Qu'arrive-t-il à la saleté? Pendant que je remplis le tuyau, la saleté s'en va. Je ne le vide pas pour pouvoir le remplir, je le remplis pour le vider. Prenez un seau rempli de balles de ping-pong, et remplissez-le d'eau. Après un certain temps, toutes les balles de ping-pong seront sorties. Vous vous demandez: « Comment puis-je me débarrasser de toutes ces saletés dans ma vie? » La réponse est de marcher dans l'Esprit, soyez remplis de l'Esprit. N'essayez pas d'être vidés, essayez d'être remplis, et en étant remplis, toute la saleté s'en ira. C'est ce que Paul dit au verset 5:16: « Marchez selon l'Esprit, et vous n'accomplirez pas les désirs de la chair. » Je peux vous dire qu'il y a une grande liberté dans un verset comme celui-là.

Le second verset est le verset 5:24: « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » Que signifie crucifier la chair avec ses passions et ses désirs? Lorsque l'on regarde ce verset et le verset 5:17, on a l'impression qu'il y a une bataille sanglante qui se déroule en nous. Il semble que pour être spirituels, nous ayons à nous séparer de nous-mêmes, à nous renier nous-mêmes, et à constamment mourir à ce péché qui continue de résister. Il semble que c'est un grand combat pour rester consacré, parce que ce vieux moi continue de se manifester horriblement et il y a une bataille entre la chair et l'Esprit. Je puis vous dire que Dieu ne nous a pas seulement délivrés de l'esclavage par la victoire, mais Il a également mis un terme à la guerre. Mes frères et soeurs, il n'y a pas de guerre dans la vie chrétienne! Il n'y a pas de terribles combats entre la chair et l'Esprit. La Bible n'enseigne pas cela. Que signifiait crucifier Christ? Cela voulait dire Le mettre dans une place d'ultime rejet. Ils ne pouvaient davantage rejeter Jésus qu'en le crucifiant. Cela veut dire: « Jésus, je Te rejette! » Que veut dire crucifier la chair? Cela signifie la mettre à une place d'ultime rejet. Pour le dire d'une autre manière, il y a deux façons de vivre. Vous pouvez vivre par vos propres forces, mais j'espère que vous avez crucifié cela. J'espère que vous avez mis cela à une place de rejet. J'espère que vous avez décidé que vous n'alliez pas vivre par vos propres forces. Cela n'est pas une grande lutte, c'est une décision par laquelle vous rejetez l'idée de vous confier en vous-mêmes et décidez de vivre uniquement par la grâce de Dieu. Lorsque vous décidez cela, vous avez rejeté les passions de la chair, vous les avez crucifiées. Ce n'est pas un grand combat qui se livre à l'intérieur de nous.

De nombreuses personnes ne comprennent pas Romains 7Romains 7 n'est pas ce que cela semble être si on le lit rapidement. C'est un des chapitres les plus spirituels de toute la Bible. Paul n'était pas du tout esclave dans ce passage. Le « je » qui est utilisé près de trente fois, n'est pas de la fierté. Le « je » dans ce chapitre aimait Dieu et haïssait le péché. Ce n'est pas de la fierté. Dans ce chapitre, Paul dit: « Par Moi-même, le mieux que je puisse faire c'est aimer Dieu et haïr le péché, mais sans réussir à vivre la vie chrétienne. C'est le mieux de ce que je peux faire avec mes propres forces. » Et ensuite il dit: « Grâces soient rendues à Dieu pour la victoire par Jésus-Christ notre Seigneur. » Je n'ai donc pas à combattre chaque jour, car la seule chose que je pourrais faire serait d'aimer Dieu, haïr le péché, mais échouer à vivre la vie chrétienne. Mais Paul dit: « Je ne suis plus confronté à ce combat. » C'est de cela dont il parle ici. Par conséquent ne pensez pas que ce verset parle d'une grande lutte, vous avez juste besoin de prendre chaque jour la décision de vouloir vivre par la grâce et pas par le moi. C'est en faisant cela que vous aurez crucifié la chair.

Prenons encore les versets 5:7-8: « Vous couriez bien: qui vous a arrêtés, pour vous empêcher d'obéir à la vérité? Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. » Chaque fois que quelqu'un essaie de vous influencer pour ajouter quelque chose à la grâce de Dieu, rappelez-vous cela: « Cela ne vient pas de Dieu. » Paul dit: « Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. » Peu importe à quel point quelque chose peut sembler spirituel, peu importe qui est impliqué, peu importe le nombre de personne qui l'acceptent, chaque fois que dans votre vie chrétienne, quelqu'un vous dit qu'il y a plus de choses à faire que de juste faire confiance à Jésus, cela ne vient pas de Dieu. Paul dit: « Cette influence ne vient pas de celui qui vous appelle. » Il n'est besoin de rien de plus que de regarder à Jésus avec une foi toute simple. Que Dieu puisse nous faire retourner à cette simplicité de la foi, où nous étions lorsque nous avons commencé. Colossiens 2:6 dit: « Comme nous avons reçu Christ, marchons en lui. » Si nous avons commencé par l'Esprit, comment serions-nous rendus parfaits par la chair? C'est impossible; notre unique besoin c'est de continuer à regarder à Christ.

Prions: Père nous Te remercions infiniment pour Ta parole. Nous Te remercions parce que Tu es venu Toi-même dans nos vies, de la même façon que la main vient dans le gant. Nous Te prions qu'alors que nous avançons, nous puissions toujours mieux comprendre la liberté qui est nôtre de n'avoir d'autres limites que les tiennes. Conduis-nous toujours plus loin dans la vérité de Ta pure grâce. Au nom de Jésus. Amen.

Galates #9