ÉPHÉSIENS #9 - DES RICHESSES ILLIMITÉES POUR DES RESPONSABILITÉS BÉNIES

(Éphésiens 4:1-16)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre neuvième leçon sur cette merveilleuse épître aux Éphésiens.



RÉSUMÉ

Pendant nos huit premières leçons, nous avons parcouru les chapitres 1 à 3, nos richesses en Christ, et le fait que nous sommes multimilliardaires dans le Seigneur. Tout cela est basé sur les cinq derniers mots du verset 3:8: « les richesses insondables de Christ. » Nous avons considéré nos richesses du point de vue de Dieu. Toutes nos richesses sont en Jésus. Nous n'avons pas le moindre centime en dehors de notre union avec le Seigneur Jésus-Christ. Nous sommes dans une grande pauvreté. Nous avons regardé nos richesses du point de vue des hommes. Nous avons lu au sujet des profondeurs desquelles nous avons été sauvés, et au sujet de la hauteur à laquelle nous avons été élevés.

Dans notre dernière leçon, nous avons terminé le chapitre 3. Dans ce passage, l'apôtre Paul, sous l'inspiration du Saint-Esprit, nous a donné un dernier aperçu de nos richesses en Christ. Il nous a conduits dans la salle du trésor, il a rempli nos yeux de choses merveilleuses, et sur le chemin de la sortie, comme si l'apôtre hésitait, ne voulant pas quitter nos grandes richesses en Christ, il nous donne un dernier résumé de nos richesses. Il se met à genoux en prière et termine ce chapitre, cette section de nos richesses en Christ, il ferme la porte du trésor avec ces mots des versets 3:20-21: « Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l'Église et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, aux siècles des siècles! Amen! » C'est ainsi qu'il ferme la porte de la salle du trésor.

Cela nous emmène dans la deuxième moitié du livre, les chapitres 4 à 6. Vous vous rappelez que dans le plan de ce livre, nous avons appelé les chapitres 1 à 3, « les ressources illimitées. » Ensuite nous avons appelé les chapitres 4 à 6, « les responsabilités illimitées. » De nombreux commentateurs attirent notre attention sur le fait que les trois premiers chapitres sont doctrinaux, et que les trois derniers sont pratiques. Il y a du vrai là-dedans, mais vous savez que la vérité de Dieu est si entrelacée sur elle-même que toutes les parties de la Bible sont à la fois pratiques et doctrinales. Mais ici, c'est en partie vrai, les chapitres 1 à 3 nous donnent la doctrine et les chapitres 4 à 6 la pratique. Ma prière est que l'Esprit de Dieu nous illumine aussi dans ces chapitres, pour qu'ils deviennent intensément pratiques dans nos propres vies. Dans cette leçon, j'aimerais d'abord faire des observations générales concernant les chapitres 4 à 6 avant de commencer à regarder le chapitre 4.



APPRENDRE À MARCHER

Regardez comment cette section commence au verset 4:1: « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de l'appel qui vous a été adressé. » Quelle incroyable phrase! « Marcher d'une manière digne de l'appel qui vous a été adressé. » Ruth Paxson appelle cette section « la marche et le combat du pèlerinage chrétien. » Watchman Nee a écrit un petit commentaire sur ce livre appelé « Être assis, marcher, tenir ferme », et cette section correspond à la partie « marcher, tenir ferme », la section pratique. Cette partie va nous lancer un défi, marcher comme un multimilliardaire en Christ. Le livre de Watchman Nee développe l'idée que nous sommes assis devant Dieu, nous marchons devant le monde, et nous tenons ferme devant l'ennemi. Mais quelle que soit la façon dont vous approchiez cette partie, j'aimerais mettre l'accent sur le verset 4:1: « marchez. » Dans cette épître, le Saint-Esprit attire notre attention par sept fois sur le mot « marcher. » J'ai une petite nièce dans le Maryland qui est juste en train d'apprendre à marcher. J'ai souvent vu cela dans ma propre famille. Les parents sont tout excités lorsque leurs enfants apprennent à marcher. Parfois il y a plus ou moins de problèmes. Dieu tressaille aussi lorsque Ses enfants apprennent à marcher. Il est tellement content lorsque Ses enfants font leurs premiers pas dans Ses façons de faire, dans Ses vérités et dans Ses principes. Les chapitres 4 à 6 nous enseignent notre marche.

Lorsque nous ferons l'étude détaillée du chapitre 4, nous verrons plus précisément ce que signifie: « marcher d'une manière digne de l'appel. » Quel est notre appel, quelle est notre vocation? Il y a beaucoup de confusion concernant notre appel. Mais pour l'instant laissez-moi juste vous partager un verset, qui va dans le même sens, en dehors de ce livre d'Éphésiens. Je veux parler de 2 Thessaloniciens 2:14 qui dit: « C'est à quoi il vous a appelés par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. » Vous parlez d'appel et bien le voici! « C'est à quoi il vous a appelés par notre Évangile, pour que vous possédiez la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. » Chaque chrétien est appelé à posséder la gloire du Seigneur Jésus-Christ. Indépendamment de tout ce qui est inclus lorsque nous parlons de notre appel, vous devez embrasser cela, « posséder la gloire de notre Seigneur Jésus-Christ. » Nous sommes appelés à être comme Lui, à être conformés à Son image. Le verset 4:1 dit: « marchez d'une manière digne de votre appel. » Sans l'illumination de l'Esprit de Dieu sur les chapitres 4 à 6, vous auriez peur de lire ces chapitres. Cela vous ferait mortellement peur.



ON EXIGERA DAVANTAGE DE CELUI À QUI ON A BEAUCOUP CONFIÉ

Avant de regarder les révélations spirituelles contenues dans ces chapitres, permettez-moi d'illustrer mon propos et vous dire de quelle manière cela peut vous terrifier jusqu'à la mort. Laissez-moi vous montrer sous trois aspects en quoi ces chapitres peuvent être effrayants. On distingue le premier aspect en comparant les chapitres 1 à 3 avec les chapitres 4 à 6. Lorsque vous mettez en contraste ces deux sections, cela peut être effrayant, parce que Luc 12:48 dit: « On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié. » Les chapitres 1 à 3 vous disent à quel point on vous a beaucoup donné. C'est tout le sujet de cette partie. A qui on a beaucoup confié, ce sont les chapitre 1 à 3, on demandera davantage, chapitres 4 à 6. En raison des grandes richesses qui sont les nôtres, nous avons des responsabilités illimitées. Vous n'avez pas besoin de méditer longtemps sur ce sujet pour réaliser qu'il serait terrifiant, d'un point de vue terrestre, que Dieu demande en proportion de ce qu'Il donne. Dans un sens, il serait même préférable qu'Il ne soit pas un donateur si généreux; mais Il donne, Il donne, Il donne et ensuite Il a des attentes au prorata de ce qu'Il a donné.

Ne serait-ce pas merveilleux, si le chapitre 3, (je parle comme un insensé), terminait le livre d'Éphésiens? Si nous pouvions avoir toutes ces richesses en Christ et n'avoir aucune responsabilité? Certains chrétiens pensent que cela se termine ici. En tout cas, ils vivent comme si tout s'arrêtait au chapitre 3. Ils vivent avec une lueur un peu mystique dans leurs yeux, avec des phrases qui sonnent spirituelles sur leurs lèvres. Ils disent: « je suis riche en Christ, je regarde au Seigneur, je me repose en Lui. Dieu ne me voit plus jamais, Il ne voit que Jésus. Il ne regarde pas à moi, Christ est tout. La seule chose qui ait de l'importance, c'est notre communion avec Lui. Je n'ai pas besoin des formes, je n'ai pas besoin des règles, je n'ai pas besoin des autres, je n'ai besoin que du Seigneur. J'ai Christ, Il m'aime et je suis en Lui. C'est tout ce qui importe. » Mais lorsque vous regardez leur vie, vous ne voyez pas de « marche. » Ils ne marchent pas d'une manière digne de leur appel. Ils sont liés à leur ancienne nature pécheresse, ils sont mondains, ils sont fiers, ils sont égoïstes, leur vie est négligée. Ils parlent de façon familière des choses de Dieu, ils plaisantent aux sujets des choses du Seigneur. Ils ont le « look », ils ont les mots, ils connaissent la chanson et s'associe avec les bonnes personnes, mais il leur manque la marche.



LES CHAPITRES 4 À 6 SONT UN RÉSULTAT DES CHAPITRES 1 À 3

En étudiant Éphésiens, je constate que si les chapitres 1 à 3 sont une réalité alors les chapitres 4 à 6 seront aussi une réalité. Les chapitres 4 à 6 sont le résultat des chapitres 1 à 3. S'il n'y a pas de marche, c'est qu'il n'y a pas de richesses. Peu importe que vous disiez vous reposer en Jésus; si cela ne produit pas une marche sainte, vous n'avez pas reçu les chapitres 1 à 3. Vous n'y êtes pas entrés. Parce que ces richesses ont un objectif. Elles servent à vous sanctifier. Si elles ne vous sanctifient pas, vous ne les avez pas en réalité. L'un produit l'autre. Ce qui est intérieur est exprimé par ce qui est extérieur. Ce que vous êtes, votre caractère, est exprimé par ce que vous faites, par votre conduite. Tout dépend de ce que vous êtes. Parce que tout ce que vous faites, vient et découle de ce que vous êtes.

Les chapitres 1 à 3, les richesses en Christ, les insondables richesses, voilà quelque chose de très réconfortant: « Je suis riche. » Mais si vous les lisez comme Dieu les a fait écrire, cela nous interpelle aussi grandement. A travers les années, j'ai constaté que plus une vérité est merveilleuse, plus son application touche notre coeur, à cause de Luc 12:48: « On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié. » Les chapitres 4 à 6 nous reprennent tellement parce que les chapitres 1 à 3 sont si incroyables. En raison des grandes richesses qu'Il nous a données, Il nous a aussi dévolu des responsabilités illimitées. Plus on donne, plus on demande. Lorsque vous comparez les chapitres 1 à 3 et les chapitres 4 à 6 au niveau terrestre, vous vous dites: « Eh bien, si mes responsabilités sont au niveau de mes richesses, j'ai certainement un gros problème, car la responsabilité doit être immense en proportion de tout ce que Dieu a donné. »



DIEU EST LE STANDARD ET LA NORME

Au niveau terrestre, tout cela peut paraître effrayant pour une autre raison, c'est qu'il est facile de citer le verset 4:1: « marchez d'une manière digne de l'appel qui vous a été adressé. » Il est aisé de le répéter, mais si vous le lisez attentivement comme l'Esprit de Dieu l'a fait écrire, vous réalisez que c'est Dieu Lui-même qui est le standard du comportement. J'ai entendu une phrase du théologien Benjamin B. Warfield qui revient constamment dans un de ses petits sermons; il dit la chose de cette manière: « Notre objectif est Dieu. » Pensez à cela un moment, « notre objectif est Dieu. » Considérez le verset 4:2: « Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » Avez-vous déjà pensé à cela? Avez-vous déjà médité sur cela? Vous dites peut-être: « j'ai des responsabilités. J'ai la responsabilité de pardonner à mon frère et à ma soeur. » Lisez attentivement, « vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. » Le pardon n'est rien de moins que cela. Notre objectif est Divin. Nous devons pardonner de la même manière, au même degré, que Dieu nous a pardonné. Vous voyez pourquoi c'est effrayant. En raison de ce standard si élevé, notre objectif est à la mesure de Dieu. Pardonnez-vous à vos frères comme le Seigneur vous a pardonné? C'est un pardon sans limite. Dieu vous a déjà pardonné pour vos péchés futurs. Avez-vous déjà pardonné tous les chrétiens pour tous les péchés qu'ils commettront contre vous? Leur avez-vous déjà pardonnés, de telle sorte que lorsqu'ils viennent vous dire: « Je m'excuse », vous leur répondiez... « Je t'ai déjà pardonné depuis longtemps. »

Comment Dieu vous a-t-Il pardonné? Dieu lutte-t-Il pour pouvoir vous pardonner vos péchés? Si jamais vous avez des luttes pour pardonner à quelqu'un, vous ne vivez pas au niveau de vos responsabilités. Voilà votre vocation: « Marchez d'une manière digne de l'appel qui vous a été adressé. » Peu importe si cela fait mal, peu importe ce qu'ils ont dit, ou ce qu'ils ont fait, ou la façon dont ils vous ont traité, ou les rumeurs qu'ils ont colportées sur vous ou même s'ils ont été cruels, si vous ne leur pardonnez pas de la même façon que Dieu vous a pardonnés, sans aucune lutte, vous ne vivez pas au niveau de vos responsabilités. Vous ne marchez pas d'une manière digne de l'appel qui vous a été adressé. C'est pour cela que je dis que c'est effrayant, car le standard est tellement haut. Dieu est l'objectif. Dieu ne parle plus de vos péchés lorsqu'Il pardonne. Parfois on dit: « Pardonnez et oubliez. » Mais Dieu n'oublie pas parce que cela correspondrait à une carence dans Sa pensée, Il décide de ne plus y revenir. Ce n'est pas la même chose qu'oublier. C'est choisir de ne plus y revenir. Pardonnez-vous de cette façon? Si ce n'est pas le cas, vous ne vivez pas au niveau de vos responsabilités. Ne serait-ce pas une chose merveilleuse si tous les chrétiens entraient ainsi dans leurs richesses en Christ, s'ils pardonnaient entièrement tous les êtres humains au même degré que Dieu leur a pardonnés? Ne serait-ce pas une chose merveilleuse?



AIMER SON ÉPOUSE COMME CHRIST A AIMÉ L'ÉGLISE

Regardez le verset 5:25 (et tout particulièrement nous, les maris): « Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle. » Quel standard, tout comme Christ a aimé l'Église. Harry Allen Ironside, l'ancien pasteur de l'Église Moody à Chicago, parle d'un homme qui est entré dans son bureau et qui était très accablé. Il lui dit: « Docteur Ironside, j'aime trop mon épouse, j'ai peur de placer ma femme avant le Seigneur. » Harry Ironside lui a répondu: « Vous pouvez l'aimer d'une mauvaise manière, mais vous ne pouvez jamais l'aimer trop. » Le conseil qu'il donna fut: « Allez et aimez-la davantage. » Il se basait sur ce verset, parce qu'avant de l'aimer comme l'exprime le verset 5:25, vous ne l'avez pas encore assez aimée. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré Lui-même pour elle. Avant d'avoir atteint ce standard, vous n'avez pas rempli vos responsabilités. C'est pour cela que je dis que c'est un chapitre effrayant. Car le standard est tellement haut, parce que l'objectif est « Divin. » Il y a un gouffre infranchissable entre l'amour naturel d'un homme pour son épouse, et l'amour surnaturel que Dieu met dans votre coeur et qu'Il attend de vous. Au niveau terrestre, c'est véritablement effrayant si je suis responsable de marcher dans les chapitres 4 à 6, si je suis responsable de pardonner comme Dieu pardonne et d'aimer mon épouse comme Dieu aime l'église.



IMITEZ DIEU

Regardez les versets 5:1-2, vous trouvez la même chose: « Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans l'amour, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur. » J'aurais aimé qu'il dise que l'on doit imiter Paul, Pierre, Jacques, Timothée, David ou quelqu'un d'autre, même peut-être Gabriel! Mais il dit qu'il faut être les imitateurs de Dieu. Ensuite il dit en 5:2: « Marchez dans l'amour, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés. » Au niveau terrestre c'est si terrifiant. C'est tellement impossible. Soyez saints comme je suis saint. Dieu est l'objectif. Nous avons de grandes responsabilités, parce qu'il nous a été beaucoup donné dans les chapitres 1 à 3. Et à cause de tout ce qui nous a été donné, nos responsabilités sont si grandes. Nous devons marcher d'une manière digne de l'appel qui nous a été adressé.

Troisièmement, pour rendre cela encore plus effrayant, il ajoute à ce haut standard, le standard absolu illustré au verset 4:28: « Que celui qui dérobait ne dérobe plus. » Vous voyez, Dieu l'exprime ainsi, mais ce n'est pas ainsi que le monde le dit. Le standard est le suivant, il ne s'agit pas de s'arrêter petit à petit jusqu'à ce que votre péché ne soit plus. Il ne dit pas: « Que celui qui vole, vole un peu moins aujourd'hui, et ensuite encore peu moins demain, et la semaine prochaine vous ne volerez plus, cela finira par passer. Et peu à peu, cela va cesser. » Il ne dit pas qu'il faut arrêter de cette façon jusqu'à ce que les jours où vous voliez soient passés. Que celui qui dérobait ne dérobe plus. Tout est fini. Ici dérober est un péché représentatif. Ce qui est vrai de dérober est vrai de n'importe quel autre péché. Que celui qui dérobait ne dérobe plus. C'est à l'opposé de la sanctification progressive dont certains parlent.

Certains disent: « J'ai perdu mon sang froid dix fois la semaine dernière, mais je m'améliore, je n'ai perdu mon sang froid que 5 fois cette semaine. Et j'espère que la semaine prochaine, je ne le perdrai que 3 fois. » Ce n'est pas cela le standard. Vous direz peut-être: « Je fais des progrès. » Non, il ne s'agit pas de savoir si vous vous améliorez. Si je dois marcher selon mes responsabilités, alors que celui qui dérobait ne dérobe plus. Qu'il soit saint comme Christ est saint. Ce qui est merveilleux en cela, c'est qu'à tout moment le Seigneur me donne une pleine délivrance de mes péchés. Je trouve cela excitant. Il ne s'agit pas d'abandonner de mauvaises habitudes, comme si l'on disait: « J'étais un alcoolique mais je ne bois plus qu'un petit peu, je diminue la dose et bientôt j'arrêterai. » Ce n'est pas ainsi que la Bible voit les choses, ça c'est de la sagesse humaine, et c'est à l'opposé de la Bible. D'autres pourraient dire: « Je ne mens plus qu'occasionnellement maintenant. Je ne jure que le Week-end. » Non ce n'est pas ainsi que Dieu dit les choses. Il dit: « Que celui qui dérobait ne dérobe plus. Que celui qui buvait ne boive plus. Que celui qui maudissait ne maudisse plus. Que celui qui mentait ne mente plus. » C'est cela la marche. Et je peux vous dire que c'est une grande marche. C'est une haute responsabilité.



DES RESPONSABILITÉS BÉNIES

Mais il est clair que l'Esprit de Dieu ne nous a pas donné les chapitres 4 à 6, pour nous effrayer mortellement. Ce n'est pas pour cela qu'Il a écrit ces chapitres. Il ne met pas devant nous un standard si élevé qu'il nous serait impossible de vivre. Il n'est pas là en train d'attendre que nous trébuchions pour nous donner une correction. Notre Dieu n'est pas ainsi. A la place, Il nous a donné ces responsabilités bénies, parce qu'Il s'attend à ce que chaque Chrétien, qui est un multimilliardaire en Christ, marche d'une manière « digne de la vocation qui nous a été adressée. » Nous appelons cela des responsabilités illimitées, et elles le sont, à cause de la haute et sainte marche.

La raison pour laquelle l'Esprit de Dieu les a données n'est pas parce que ce sont des responsabilités horribles, mais parce que ce sont des responsabilités bénies. Quelle est la différence entre une responsabilité horrible et une responsabilité bénie? La différence ne réside pas dans les responsabilités elles-mêmes. La différence se situe dans la direction de nos coeurs, dans notre attitude envers ces responsabilités. Je vous ai dit que le mot « marcher » était utilisé sept fois dans le livre d'Éphésiens. Lorsque vous voyez que l'Esprit de Dieu, souligne plusieurs fois une même chose, qu'Il répète la même chose toujours à nouveau, dans quelque livre ou passage que ce soit, (ici, je vous fais part d'une suggestion que j'ai reçue de Arthur T. Pierson) c'est que si Dieu répète encore et encore la même chose, comme ici « marcher » sept fois dans Éphésiens, trouvez le premier endroit où le mot est cité, et habituellement, cela devient une clé sur la façon dont il est utilisé dans tout le passage.

Comment l'Esprit de Dieu utilise-t-Il le mot « marcher » la première fois dans le livre d'Éphésiens? Regardez le verset 2:10. C'est là où le mot marcher est utilisé pour la première fois: « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions.(1)  » Essayons de saisir l'esprit de ce passage. D'après ce verset, dans quoi devrions-nous marcher? La réponse est « dans les bonnes oeuvres. » Il dit que nous devrions marcher dans les bonnes oeuvres. Il y a quantité de bonnes oeuvres, alors dans lesquelles devrions-nous marcher? La réponse est: dans celles qu'Il a préparées d'avance. C'est dans celles-ci que nous devrions marcher. Être responsable de marcher dans les bonnes oeuvres, cela me fait peur. Ce serait une terrible responsabilité et cela me ferait peur s'il en était ainsi. Mais je ne suis pas responsable de marcher dans toutes les bonnes oeuvres, seulement dans celles qu'Il a préparées d'avance. C'est dans celles-ci que je dois marcher. Et cela devient alors des responsabilités bénies.

Laissez-moi vous donner une simple illustration. J'ai remarqué que cette illustration m'aidait à imprimer cette vérité dans mon propre coeur. Et si je peux la saisir dans mon propre coeur, je pourrais peut-être en communiquer l'esprit à d'autres. Lorsque vous sortez du lit le matin, et que vous voulez mettre des chaussures à vos pieds, avez-vous besoin de fabriquer les chaussures avant de vous chausser? Non, c'est stupide. Je n'ai pas besoin de couper le cuir, puis tout coudre ensemble et mettre une semelle et des lacets. Je n'ai pas à fabriquer les chaussures, quelqu'un d'autre les a fabriquées. En d'autres mots, elles ont été préparées d'avance, pour que je puisse marcher « en elles. » Elles ont déjà été fabriquées. Je ne sais pas si vous y avez déjà pensé, mais c'est une chose merveilleuse de ne pas avoir à fabriquer les chaussures avant de les chausser le matin. Elles ont été fabriquées par quelqu'un d'autre.



MARCHER DANS CE QUE DIEU A PRÉPARÉE D'AVANCE

Regardez maintenant ce qu'il dit au verset 2:10. Tout aussi réellement que quelqu'un d'autre a fabriqué vos chaussures, elles ont été préparées d'avance et tout ce que vous avez à faire, c'est de marcher avec. Eh bien, de la même manière, Dieu a déjà « fabriqué » votre journée avant que vous vous réveillez. C'est déjà préparé. C'est prévu d'avance. Vous n'avez pas à fabriquer des choses. Tout ce que vous avez à faire c'est de « marcher » dans ce qui a été préparé. Lorsque vous vous réveillez le matin, le jour qui est devant vous a déjà été conçu et préparé par Dieu. Vous n'avez pas à fabriquer les choses. Vous n'avez pas à fabriquer le pardon. Vous n'avez pas à fabriquer l'amour. Vous n'avez pas à fabriquer l'unité. Vous n'avez pas à fabriquer la générosité. Vous n'avez pas à fabriquer des choses, elles ont déjà été préparées pour vous. Elles sont différentes pour chacun d'entre nous. Dieu a préparé d'avance les oeuvres dans lesquelles nous devrions marcher. Je peux vous dire que le fait que chaque détail de notre vie, parce que nous sommes chrétiens, est préparé d'avance pour que nous puissions y marcher, est une réalité qui me fait tressaillir.

Nous sommes responsables de notre marche, c'est vrai, mais notre responsabilité est de marcher dans une oeuvre déjà terminée. Nous n'avons pas à faire une oeuvre, nous marchons dans une oeuvre déjà achevée. Vous voyez, la peur surgit lorsque nous croyons avoir besoin de fabriquer quelque chose pour marcher, que nous avons besoin de faire notre propre chemin ou « nos propres chaussures. » Je n'ai pas besoin de créer l'amour dans mon coeur, un esprit de générosité, la gentillesse, la patience ou quelque chose de ce genre. Non, rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité. Dieu n'a jamais appelé les chrétiens à créer ce genre de choses. C'est pour cela qu'elles sont appelées des fruits et non des oeuvres. C'est quelque chose que Dieu a créé Lui-même.

Puis-je vous faire une suggestion? Lorsque vous mettez vos chaussures le matin, et que votre tête est donc déjà penchée, dites dans votre coeur: « Seigneur, de la même manière que ces chaussures ont été préparées d'avance pour que je puisse marcher en elles, j'accepte par la foi que tout ce que je dois être aujourd'hui, et tout ce que je dois faire aujourd'hui, a été préparé d'avance afin de marcher dans ces oeuvres. » Vous n'avez pas besoin d'être effrayé à cause du mot marcher, car la première mention du mot marcher vous dit que tout a déjà été préparé d'avance. Et maintenant il dit: « Marchez. » Cela rend la chose plus simple. Cela enlève le côté terrifiant de la chose et la rend bénie.



LE TEST EST POUR NOUS, PAS POUR DIEU

Vous n'avez pas besoin d'être effrayé par rapport aux chapitres 4 à 6. Tout est un fruit, un résultat des chapitres 1 à 3. Les chapitres 4 à 6 décrivent le genre de vie que vous aurez, si vous entrez vraiment dans les chapitres 1 à 3. C'est un test. C'est un « quizz. » C'est un examen. Lorsque vous lisez les chapitres 1 à 3 et que ces choses de ne sont pas vraies dans vos vies, n'essayez pas de les rendre vraies. C'est la pire chose que vous puissiez faire. Non, si ces choses ne sont pas vraies dans vos vies, cela signifie que vous n'êtes pas vraiment entrés dans les chapitres 1 à 3. Vous devez alors retournez à la fondation. Plus Dieu imprimera les chapitres 1 à 3 dans votre coeur, plus les chapitres 4 à 6 seront vrais. Si ce n'est pas vrai, c'est que vous n'avez pas complètement revendiqué ou entièrement réclamé vos richesses en Christ et vous avez besoin de courir à nouveau vers Dieu pour cela. Les chapitres 4 à 6 sont le test objectif que Dieu vous donne dans Sa grâce. Dieu n'en a pas besoin. Il sait à quoi vous ressemblez. Il sait à quoi je ressemble, c'est nous qui avons besoin d'un test, pas Dieu. Il nous a donné ce test parce qu'Il nous aime trop pour nous laisser marcher dans l'irréalité. Il nous aime trop pour nous laisser faire semblant, et ne pas être vrais. C'est pour cela qu'Il met ce test devant nous et qu'Il demande: « Est-ce que ta vie est comme cela? Est-ce que tu pardonnes comme Dieu pardonne? Est-ce que tu aimes comme Dieu aime? Es-tu un imitateur de Dieu? » Habituellement avec ce genre de question, Il envoie une forte conviction dans votre âme, et vous dites: « Non, Seigneur pas encore. » Puis Il vous ramène à la fondation. Plus vos yeux s'ouvrent sur votre union avec Christ, à ce que cela veut dire d'être relié à Lui, plus vous voyez les chapitres 1 à 3, plus vous êtes conformés aux chapitres 4 à 6, et alors vous êtes transformés.

Nous en arrivons maintenant au chapitre 4. Laissez-moi vous donner un petit plan de ce chapitre pour en saisir l'esprit, avant que nous le considérions ensemble. Même si nous avons vu que les chapitres 4 à 6 sont bâtis sur les chapitres 1 à 3 et que les chapitres 1 à 3 sont les fondements des chapitres 4 à 6, même si cela est vrai, il est également vrai que les chapitres 4 à 6 contiennent leur propre fondation. C'est comme si l'Esprit de Dieu disait: « Je sais que vous devez bâtir sur cela. Mais avant de vous parler de vos responsabilités, laissez-moi vous donner une autre fondation. » Et Il continue de poser les fondements pour que vous ne deveniez pas juste un légaliste, et que vous ne suiviez pas des règles et des prescriptions. Il veut que vous ayez des responsabilités, Il désire vous enseigner comment marcher, mais Il place constamment sous vos pieds des pavés solides pour que vous ne trébuchiez pas.

Pour mieux appréhender le chapitre 4 et pour simplifier notre analyse, je suggère que nous le divisions en trois parties. Dans les versets 4:1-16, Dieu nous donne une fondation ferme. C'est une de ces grandes fondations sur lesquelles nos responsabilités bénies sont bâties. Ensuite Il donne deux responsabilités bénies. Mais d'abord Il vous donne une fondation. Ensuite dans les versets 4:17-24, Il nous donne notre deuxième vérité libératrice, notre deuxième fondation. Et ensuite Il nous donne quelques responsabilités bénies supplémentaires. C'est comme s'Il n'osait pas vous parler de cela avant d'avoir mis un roc sous vos pas, un roc solide de faits inchangeables. Ensuite dans les versets 4:25-32, Il termine avec la grande conséquence qui découle de cette fondation. Il ne s'arrête pas simplement sur les choses à faire et à ne pas faire. Il pose une fondation sur tout cela.

Considérons les versets 4:1-16: « Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à marcher d'une manière digne de l'appel qui vous a été adressé, en toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres avec amour, vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. Il y a un seul corps et un seul Esprit, comme aussi vous avez été appelés à une seule espérance par votre vocation; il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. Mais à chacun de nous la grâce a été donnée selon la mesure du don de Christ. C'est pourquoi il est dit: Étant monté en-haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux hommes. Or, que signifie: Il est monté, sinon qu'il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre? Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ, jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ, afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction, mais que, professant la vérité dans l'amour, nous croissions à tous égards en celui qui est la tête, Christ. C'est de lui, et grâce à tous les liens de son assistance, que tout le corps, bien coordonné et formant un solide assemblage, tire son accroissement selon la force qui convient à chacune de ses parties, et s'édifie lui-même dans l'amour. »



LA MATURITÉ EST LA PLEINE CONNAISSANCE DU FILS DE DIEU

Il y a une grande fondation dans ces 16 versets, une vérité libératrice de laquelle découlent nos responsabilités bénies. Avant de vous en exposer le principe, laissez-moi vous en montrer les différents éléments. Les versets 4:1-16 sont un merveilleux passage sur la maturité chrétienne. Regardez le verset 4:13: « Jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. » Selon le verset 4:13, qu'est-ce que la maturité? Selon ce verset, la maturité est la connaissance du Fils de Dieu. Nous trouvons cette expression, « à la mesure de la stature parfaite de Christ. » Cette phrase est si riche que vous risquez d'en rater la simplicité.

Comment mesurer la maturité? Comment mesurer la croissance? Si je souhaitais mesurer la taille de mes enfants, j'utiliserais un mètre. Si je voulais mesurer la profondeur de l'eau, j'utiliserais un autre instrument. Pour mesurer la distance entre la terre et le soleil, on calcule la distance que la lumière parcourt en un an. Nous utilisons des instruments différents pour mesurer des choses différentes. Nous utilisons parfois des conteneurs, parfois des règles et parfois des poids. Cela dépend de ce que vous mesurez. Comment donc mesurer la maturité chrétienne? La réponse est que vous recherchez la plénitude de Christ. C'est cela, la mesure de la stature parfaite de Christ. C'est la connaissance de Christ qui est la mesure. Une personne est mature si elle connaît bien Jésus. C'est ce qui est important. C'est la maturité. La mesure de la maturité, c'est votre connaissance du Seigneur. Et si vous avez une pleine connaissance de Christ, vous êtes matures. Et plus vous Le connaissez, plus vous êtes matures. C'est pour cela que le verset 4:15 dit: « Nous croissions à tous égards en celui qui est la tête, Christ. » Il s'agit de grandir en Lui, devenir mature dans la connaissance du Seigneur. Plus je Le connais, plus je suis mature, plus vous Le connaissez, plus vous êtes matures.

J'attire votre attention sur ce point car les gens ont des idées fausses sur la façon de mesurer la maturité. Certaines personnes pensent être matures parce qu'elles sont chrétiennes depuis si longtemps. Elles disent: « Je suis sauvé depuis quarante ans, j'ai mis ma confiance en Jésus il y quarante ans... » Mais cela ne rend pas quelqu'un mature. Vous pouvez encore en être à téter. La maturité de quelqu'un ne se mesure pas en nombre d'années de vie chrétienne. On ne mesure pas non plus la maturité en fonction de l'heure à laquelle on se lève chaque matin, ou le nombre de fois que vous lisez complètement la Bible par an ou encore combien de versets bibliques vous avez mémorisés. Vous ne mesurez pas la maturité en fonction de votre activité dans l'oeuvre du Seigneur ou du nombre d'évangélisations que vous faites. Ce n'est pas ainsi que vous mesurez la maturité. Ce n'est pas selon votre ministère que vous mesurez la maturité, pas selon ce chapitre. Une personne mure est une personne qui tire sa subsistance de la Tête, qui est reliée à Christ, qui avance dans une connaissance de Dieu dans son coeur à travers la révélation progressive de Christ dans les Écritures. Ésaïe 28 décrit les bébés en Christ. Selon Ésaïe 28, un bébé en Christ est quelqu'un qui refuse de se reposer dans le Seigneur. Un chrétien mature n'est pas quelqu'un qui fait beaucoup d'efforts et fournit un intense travail sur soi afin de monter sur l'estrade pour prêcher et avoir un ministère public. Ce n'est pas celui qui est très actif, c'est celui qui connaît Jésus.



L'APPEL DE DIEU À CONNAÎTRE CHRIST EST LE MÊME POUR CHACUN

Il est important de bien saisir le contexte de tout cela. Il est facile de se perdre dans ces merveilleuses paroles, parce que tant de choses ont été écrites au sujet de ce passage en dehors de son contexte. J'ai un petit livre de l'évêque Hall intitulé « Les sept éléments de l'unité de l'église chrétienne. » Il est basé sur les versets 4:4-6: « un seul corps, un seul Esprit, une seule espérance, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous. » Cela forme les sept chapitres de son livre. C'est un merveilleux petit livre sur les vérités de Dieu, mais ce n'est pas un merveilleux petit livre sur la vérité d'Éphésiens 4. Je pense qu'il a complètement « raté » le point important car il l'a tiré hors du contexte. Essayez de saisir l'impact des choses simples que l'Esprit dit ici. Plus tard, vous pourrez aller dans les choses plus profondes. Mais essayez de saisir les choses simples, celles qui sont à la surface.

Voici ce qu'il dit: « Dieu a un plan, Dieu a un appel, Dieu a un objectif pour tous les chrétiens, et c'est le même pour tous les chrétiens. » Il n'a pas deux objectifs, un pour moi et un pour vous. Il n'a pas deux buts, un pour moi et un pour vous. Voilà ce qu'il veut souligner ici, un seul corps, un seul esprit, une seule espérance, un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. Dieu n'a pas un plan A pour un chrétien, et un plan B pour un autre chrétien, et un plan C pour un autre chrétien. Mon appel est votre appel, et votre appel est mon appel. Nous avons un appel en tant que Corps de Christ. Et quel est cet appel? Considérez le contexte. C'est la maturité. Nous sommes tous appelés à être comme Jésus. Nous sommes tous appelés à croître à tous égards en celui qui est la tête, Christ. Nous sommes tous appelés à connaître le Seigneur, à Lui être conformés. Nous sommes tous appelés à être à la mesure de la stature parfaite de Christ.

Dans cet ordre d'idée, puis-je vous suggérer de faire attention à la façon dont vous utilisez le mot « appel. » Certaines personnes pensent qu'elles sont appelées à un ministère, qu'elles sont appelées au ministère pastoral ou qu'elles sont appelées à cette oeuvre, à ce travail, à cet endroit ou à cette vocation. Que cela ne vous trompe pas. Nous sommes appelés à une Personne, pas à un endroit, pas à un travail. C'est à une Personne, au Seigneur Lui-même. Nous sommes tous appelés à la même chose, à grandir dans le Seigneur, dans tous les aspects qui Le concernent. Il se peut que vous soyez enclins à une certaine oeuvre ou à un ministère, à cause du don particulier que Dieu a mis dans votre vie et dans un sens, vous pouvez dire que c'est un appel. Mais il est préférable d'utiliser les mots comme Dieu les utilise. Il n'est indiqué nulle part dans la Bible que quelqu'un est appelé à un ministère ou à quelque chose de semblable. Je pense que dire les choses ainsi est très dangereux car les personnes qui ne se sentent pas « appelées » pensent ne pas être assez spirituelles. Elles disent: « Tout le monde entend la voix de Dieu mais pas moi. Certains sont appelés ici ou là mais moi je n'entends pas la voix de Dieu. » Je considère avec la plus grande suspicion tout appel qui ne serait pas celui-ci: Vous êtes appelés à connaître Jésus. Vous êtes appelés à connaître le Seigneur. Vous êtes appelés à croître à tous égards en Christ.

Faisons encore un commentaire à propos des versets 4:7-12. Nous avons ici l'arrière-plan d'un grand principe. Dans les versets 4:7-12, l'Esprit de Dieu ne change pas de sujet sans raison. Il ne saute pas d'un sujet à un autre. Il n'est pas en train de dire: « Marchez d'une manière digne de l'appel que vous avez reçu, vous êtes tous appelés à la maturité en Christ, il y a un seul appel pour tout le monde » et d'un seul coup, il change complètement de sujet en disant: « et maintenant, disons un mot sur ce qui arrivera lorsque que vous serez morts. Vous serez séparés de votre corps dans un état intermédiaire. » Il ne dit pas cela. Il ne change pas de sujet quand Il dit: « Comme nous sommes ici, laissez-moi vous dire comment les saints de l'Ancien Testament sont allés au paradis à travers l'ascension de Christ. » Ce n'est pas de cela dont Il parle. S'arrêter sur ce sujet sans regarder tout le contexte, c'est violer la grande intention de l'Esprit de Dieu ici. S'Il parle de l'ascension, c'est parce qu'Il veut nous rendre attentifs à la grande victoire que le Seigneur Jésus a accomplie sur la Croix. C'est la consommation de Sa victoire. C'est Sa mort, Sa résurrection, Son ascension bien au-dessus de tout nom qui peut être nommé et de toute puissance sur la terre. Et à cause de cette grande victoire, Il a conquis tous les ennemis. Il a conduit la captivité en captivité, et Il a mis la prison en prison. Il a conquis le péché, la mort et l'enfer, la colère de Dieu, tous les êtres mauvais et Satan. Il a conquis tous les ennemis et Il est monté dans les cieux.

Et pourquoi? Pour que maintenant Il puisse faire des dons aux hommes. Voilà ce qu'il souligne ici. Il ne parle pas de quelque chose de prophétique dans le futur ou de ce qui est arrivé dans le passé. A cause de cette merveilleuse victoire de Christ, Il peut maintenant donner des dons merveilleux à l'Église. Et pourquoi veut-Il donner des dons merveilleux à l'Église? Le verset 4:12 dit: « Pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ. » Il a une seule chose à l'esprit dans ce chapitre, c'est que chaque chrétien puisse arriver à la maturité, que chaque chrétien puisse être comme Jésus, que chaque chrétien puisse avoir le même appel à grandir en Christ. Et pour accomplir cela à travers Sa grande victoire, Il a donné des dons aux hommes. Il a donné des dons aux hommes pour le perfectionnement des saints en vue de l'oeuvre du ministère et de l'édification du Corps de Christ. Pour s'assurer que nous puissions tous être amenés à la pleine maturité.



LES DONS SPIRITUELS POURVOIENT À NOS DÉFICIENCES

Ce n'est pas faire preuve d'humilité que de dire que je n'ai pas de dons spirituels. Cela peut même être de la fierté. Selon les Écritures, et non seulement dans ce passage mais encore dans d'autres aux sujets des dons, Dieu a donné des dons à tous Ses enfants. Chacun de Ses enfants a des dons. Et ils ont tous été donnés afin que nous devenions murs en Christ. J'aimerais encore faire un petit commentaire sur les dons spirituels avant de poursuivre. Les dons spirituels sont là pour pourvoir à nos déficiences. Si vous comprenez bien le sens des dons spirituels, vous ne pourrez pas en être fiers. Les dons spirituels vous sont donnés parce que Dieu voit un manquement dans votre vie qui a besoin d'être comblé. Et sans ce don, vous seriez encore davantage sur votre face que vous ne l'êtes déjà.

Il y a des chrétiens « bébés » qui ont besoin des dons subjectifs. Ils ont besoin de ressentir que Dieu les aime pour avancer, et par conséquent Dieu comble ce besoin. Pourquoi pensez-vous qu'Il donne le don de discerner les esprits? Parce que les personnes à qui Il donne ce don courent le risque d'écouter toutes sortes de doctrines et d'être trompées si elles n'avaient pas ce don spécifique. Il donne le don de gouvernement à ceux qui manquent naturellement d'organisation. Il donne le don de l'aide à ceux qui naturellement sont centrés sur eux-mêmes. Il donne le don d'enseignement à ceux qui, sinon, négligeraient la Bible, s'ils n'avaient pas la responsabilité de creuser. Tous les dons répondent à des manquements, c'est le moyen que Dieu emploie pour combler une déficience dans votre vie. Ensuite, par ce don, Il utilise le domaine dans votre vie où vous êtes faibles, pour édifier les autres chrétiens et le Corps de Christ, afin que nul ne puisse se glorifier dans sa chair en Sa présence. Ainsi c'est Lui qui reçoit toute la gloire, voilà comment Il agit.



DIEU EMMÈNERA CHACUN DE SES ENFANTS À LA MATURITÉ

Laissez-moi maintenant vous donner le fondement qui se trouve dans les versets 4:1-16, puis nous verrons encore deux responsabilités avant de terminer. Le principe peut être résumé par ces mots: « En raison de la victoire de Christ qui est monté dans les cieux, Dieu amènera tous les chrétiens à la maturité à travers les dons qu'Il a faits à Ses enfants. » Cela me fait tressaillir de voir que la maturité n'est pas un problème. Essayez de saisir l'impact de tout cela, et n'ayez pas peur de suivre le raisonnement jusqu'à sa conclusion logique. Regardez le verset 4:14: « Afin que nous ne soyons plus des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes, par leur ruse dans les moyens de séduction. » Dieu a tout prévu pour que nous ne soyons pas des enfants emportés à tout vent de doctrine.

Il est sur le point de nous donner nos responsabilités, Il est sur le point de nous dire comment marcher, mais avant cela Il pose devant nous un sûr fondement et Il dit: « Je vais vous montrer comment marcher. Mais avant, comprenez bien que vous serez matures, ne vous préoccupez pas de cela. Parce que Je suis monté dans les cieux et que J'ai donné des dons aux hommes, Je vais vous rendre murs. Ne vous inquiétez pas de cela. J'ai déjà préparé par avance les étapes par lesquelles vous allez passer dans votre vie. Alors ne vous souciez pas de cela. Je vais vous donner des responsabilités, mais d'abord j'aimerais que vous réalisiez les provisions que J'ai prévues afin que vous puissiez devenir matures. » Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, de telle sorte que nous puissions être édifiés. Voilà pour le fondement, laissez-moi maintenant vous présenter deux de nos responsabilités bénies, et nous les développerons la prochaine fois.



LES DEUX PREMIÈRES RESPONSABILITÉS BÉNIES

Les deux responsabilités bénies des versets 4:1-16, sont premièrement l'unité. Le verset 4:3 dit: « Vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix. » Veuillez noter ce que cela ne veut pas dire. Cela ne veut pas dire, faites l'unité. Ce n'est pas notre responsabilité de faire l'unité. Il est écrit, conservez l'unité. Pourquoi ne devrions-nous pas faire l'unité, la réponse est parce qu'elle est déjà faite. Par Sa mort, Sa résurrection et Sa victoire, Christ nous a faits uns. Tous les chrétiens sont uns en Christ, l'unité est déjà faite. Tout ce qu'Il dit, c'est de conserver, de préserver, de protéger cette unité. Nous devons réclamer l'unité qu'Il a déjà faite. Notre seconde responsabilité se trouve au verset 4:2: « en toute humilité. » C'est la responsabilité d'être humble. Nous développerons tout cela dans notre prochaine leçon.

Ephésiens #10

(1)D'autres versions ont « afin que nous marchions en elles. » C'est le même mot grec que celui du verset 4:1. (NdT) [retour]