ACTES #43 - LE PRISONNIER DE CHRIST

(Actes 21:1-28:31)

Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre quarante-troisième leçon sur ce merveilleux livre des Actes.



RÉSUMÉ

Dans notre précédente leçon je vous ai dit que ce passage est comme un livre des Actes en miniature. En d'autres mots, les huit derniers chapitres sont comme un résumé de tout le livre sous forme d'images. Vous vous rappelez sûrement que le livre des Actes commence à Jérusalem et il se termine à Rome. Eh bien, cette section commence également à Jérusalem et se termine à Rome.

Dieu va reprendre tous les thèmes que nous avons vus dans la première partie du livre des Actes, et Il va les présenter sous forme d'apogée. Selon une chronologie communément acceptée, ces derniers chapitres couvrent cinq années entre les années 58 et 63 ou 64.

Vous aurez remarqué que tout le livre des Actes couvre 33 années et demie ce qui est la même période que les Évangiles parce qu'il s'agit d'une autre vie de Christ, mais cette fois-ci cela se passe dans Son nouveau corps qui est l'Église. Lorsque vous savez que tout le livre des Actes couvre 33 années et demie et que la fin du livre des Actes ne couvre que cinq années, vous réalisez l'importance que Dieu place sur ces dernières cinq années. Un quart du livre des Actes est consacré à ces cinq dernières années. C'est assez semblable à ce que l'on trouve dans les Évangiles. Un quart de l'Évangile est consacré à la dernière semaine de notre Seigneur Jésus sur la terre. Je vous dis cela pour souligner l'importance de ces cinq années.

A la fin du troisième voyage nous avons vu les disciples qui à plusieurs reprises ont encouragé Paul à ne pas aller à Jérusalem; mais il avait la Parole du Seigneur dans son coeur, qui est le message complet. Rapidement après que Paul soit arrivé à Jérusalem, il est fait prisonnier. Ces cinq chapitres à la fin du livre traitent du temps de Paul en captivité. Il sera en prison à Jérusalem, à Césarée et à Rome et ainsi de suite.



LE CHRÉTIEN EST UN PRISONNIER DE JÉSUS-CHRIST

Comme cette section arrive à une apogée, nous allons voir le chrétien complet être emmené à l'apogée et le message complet être emmené à l'apogée. Nous trouverons donc la plus haute démonstration de ce à quoi ressemble un chrétien complet qui embrasse un message complet. Ce chrétien ressemble à un prisonnier du Seigneur Jésus-Christ. C'est pour cette raison que Dieu termine cette section avec Paul en captivité. C'est parce qu'il illustre pour nous ce que cela signifie que d'être un prisonnier du Seigneur Jésus-Christ. C'est la plus haute démonstration de Christ en moi. C'est la plus haute démonstration de Christ en vous. C'est la plus haute démonstration de Christ en nous.

Le Seigneur est venu vivre dans Son peuple, dans Ses canaux et lorsque finalement nous devenons des prisonniers de Jésus-Christ, alors Il est libre pour emmener Sa vie jusqu'aux extrémités du monde. C'est ce que nous voyons dans cette section. Nous allons donc étudier Paul en tant que le prisonnier du Seigneur.

A la fin de notre précédente leçon, j'ai essayé de vous faire ressentir ce qu'il y a derrière ces chapitres finaux. Laissez-moi vous donner la vue d'ensemble des faits, et ensuite nous essaierons de voir le coeur de Dieu dans ce chapitre et les principes sous-jacents.

Voici un petit plan de ces chapitres:

Je ne parle là que des faits et non pas de l'aspect spirituel. Je ne désire pas non plus être trop catégorique par rapport à la division des chapitres. Il y a des idées qui se superposent. Si l'on s'en tient au niveau des chapitres, vous pourrez avoir une idée générale du contexte de ces huit chapitres, mais ne me tenez pas rigueur par rapport au découpage par chapitre.

Il est utile de penser aux derniers chapitres, en termes de localisation géographique. D'une manière générale les chapitres 21 et 22 correspondent à Jérusalem, les chapitres 23 à 26 correspondent à Césarée et les chapitres 27 et 28 correspondent au voyage vers Rome par la mer et à Rome elle-même.

Si vous pensez à ces trois endroits que sont Jérusalem, Césarée et Rome, vous couvrez ces trois chapitres. Ce qui s'est passé dans ces trois villes nous le verrons alors que nous avancerons dans le livre. Mais pensez simplement à ces trois endroits.

Laissez-moi vous donner un autre petit plan cette fois en termes des grands principes avec lesquels nous allons terminer le livre. Voici ce que j'aimerais que nous voyions alors que nous parcourrons ces merveilleux chapitres.

Comme je l'ai dit toute la section présente l'apôtre Paul en tant que le prisonnier du Seigneur. J'aimerais donc prendre ce récit et isoler des principes pour souligner ce que cela signifie que d'être un prisonnier du Seigneur Jésus-Christ. Nous allons voir ces merveilleux principes.

Nous allons diviser cette section en deux parties. Dans la première partie nous allons fusionner Jérusalem et Césarée. Nous étudierons cela comme si c'était un groupe. À partir de là j'aimerais vous montrer quatre principes, même si je pense qu'il y en a davantage, qui seront vrais si je suis un prisonnier du Seigneur. Nous verrons quatre merveilleux principes qui sont illustrés par les faits qui nous sont présentés à Jérusalem et à Césarée.

Ensuite j'aimerais prendre ensemble les chapitres 27 et 28, en tant qu'apogée du livre dans son ensemble. Dans ce chapitre nous voyons un navire en partance pour Rome. Puis nous y trouvons une terrible tempête, le bateau qui s'échoue, le sauvetage de toutes les personnes qui sont sur le bateau, le temps passé sur cette petite île de Malte et les miracles et enfin l'arrivée à Rome et ce qui arrive à Rome. C'est une merveilleuse image. Dieu prend le message du livre des Actes, et en fait comme un résumé dans ces derniers chapitres.

Si Dieu manifeste le message des Actes dans notre vie, à quoi est-ce qu'elle ressemblera? La réponse est que le Seigneur Jésus naviguera dans les tempêtes de ma vie à travers ses prisonniers et Il apportera des miracles et la vie jusqu'aux extrémités de la terre.

C'est l'image finale que vous avez dans le livre. Dans les évangiles nous voyons plusieurs fois Jésus sur la mer déchaînée et nous Le retrouvons ici encore une fois. Mais cette-ci nous arrivons à une forme pleinement développée. Nous verrons de quelle manière Christ avance à travers Son prisonnier sur la mer déchaînée pour apporter la vie jusqu'aux extrémités du monde. Et c'est avec cela que le livre des Actes se termine.

Voici donc ce que nous allons voir, les principes liés au fait d'être un prisonnier de Christ et ensuite cette grande image qui est Christ qui navigue sur la mer déchaînée dans Son prisonnier pour apporter l'espoir jusqu'aux extrémités du monde. Voici notre plan d'étude pour les derniers chapitres.

Dans cette leçon j'aimerais commencer à voir ce que cela signifie que d'être un prisonnier du Seigneur Jésus-Christ. Cela est illustré comme je l'ai dit par les deux premiers endroits que sont Jérusalem et Césarée, en d'autres mots par les versets 21:17-26:31.



LE PRISONNIER DU SEIGNEUR EST LIBRE

Je vais énoncer le premier principe et ensuite je vais essayer de l'illustrer par les faits. Le premier principe de ce que signifie être prisonnier du Seigneur est qu'il est libre. Le prisonnier du Seigneur est un homme libre. Vous voyez, lorsque Paul était un homme libre, c'est-à-dire lorsqu'il n'était pas en prison, il était le prisonnier du Seigneur. Et maintenant qu'il est un prisonnier c'est un homme libre. C'est comme un paradoxe.

J'aimerais vous partager un couplet d'un chant de George Matheson, il était aveugle et c'était également un auteur de chants. Ce chant est Seigneur, fais de moi un captif et il parle des paradoxes de la foi et de ce qui arrive dans ces chapitres finaux.

Faites de moi un captif, Seigneur.
Et alors je serai libre ;
Forcez-moi à rendre mon épée,
Et un conquérant je serai.
Je m'enfonce dans les difficultés de la vie
Lorsque je me tiens debout par moi-même,
Emprisonne-moi dans Tes bras,
Et ma main sera forte.

Ma volonté n'est pas la mienne
Jusqu'à ce que tu l'aies faite tienne;
Si elle doit atteindre le trône du monarque
Elle doit renoncer à sa couronne ;
Elle ne se tient qu'à l'écart
Au milieu des conflits,
Quand sur Ton sein, elle s'est penchée,
Elle a trouvé en Toi sa vie.

George Matheson a compris le principe et ces paroles explicitent exactement ce que nous étudions ici. Le paradoxe ici est que Paul est un prisonnier mais pourtant il est libre. Lorsque nous lisons Actes 21 à 28, nous pouvons penser que Paul est emmené à Rome en tant que prisonnier. Mais cela est notre vision au niveau terrestre. Si vous regardez bien vous verrez que Paul n'a pas fini à Rome en tant que prisonnier. Si vous savez lire entre les lignes vous verrez que Paul y est allé en tant que conquérant et non pas en tant que prisonnier. Il a marché triomphalement sur Rome, un peu de la même manière avec laquelle Israël est sorti d'Égypte. Ils n'ont pas filé en douce pour ne pas être vu de ceux qui les retenaient captifs. Ils sont sortis la tête haute avec ce qu'ils ont pris aux Égyptiens. Ils sont sortis en tant que conquérants.

Dans les lettres de Paul écrites pendant sa captivité nous trouvons plusieurs commentaires de Paul qui montraient qu'il était le prisonnier du Seigneur Jésus-Christ. Pas une seule fois dans ses écrits Paul ne fait référence à lui-même en tant que le prisonnier de Rome, en tant que prisonnier des hommes ou de Néron. Il ne l'a jamais été. Après sa conversion il n'a jamais été à la merci d'aucun homme, d'aucune circonstance ou d'aucune cause secondaire.

Vous me demanderez peut-être: mais est-ce qu'il n'a pas été enchaîné à un garde romain? Pendant deux années il a été enchaîné à deux gardes vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Oui il a été enchaîné à des gardes romains au plus profond d'un sombre donjon. Mais il n'était pas le prisonnier de Rome, il a toujours été le prisonnier du Seigneur Jésus-Christ.

En Éphésiens 6:20 Paul se désigne en tant qu'ambassadeur dans les chaînes. N'est-ce pas un merveilleux titre? Vous voyez, un ambassadeur profite d'une immunité diplomatique dans un autre pays, il peut vivre selon les lois de son propre pays. Paul était un citoyen des cieux, il était sous le contrôle de Dieu, sous le contrôle des lois de Dieu, sous le gouvernement ou le royaume de Dieu. Ainsi c'était un ambassadeur dans les liens.

Peut-être que vous me demanderez si Rome ne détenait pas les clés de ses chaînes? Oui, mais Dieu détenait la clé de Rome et la clé du coeur de Paul. Paul a été frappé sur tout son corps et dans tous les endroits possibles. Il été battu et fouetté. Il avait les marques des chaînes à ses poignets et ses chevilles. Vous savez de quelle manière il appelle cela en Galates 6:17? Il appelle cela: « les marques de Jésus. » Toutes les marques sur son corps il les appelle les marques de Jésus. Paul savait que ces liens étaient pour lui une parfaite liberté.

Avant que je n'illustre cela à partir du récit, laissez-moi insister sur cette vérité. Si vous êtes un chrétien, vous êtes un croyant en Jésus-Christ, alors vous n'êtes jamais à la merci d'aucune circonstance. Vous n'êtes pas à la merci d'une cause secondaire. Vous n'êtes pas à la merci de Satan. Vous n'êtes pas à la merci des autres personnes. Vous n'êtes pas à la merci de votre passé. Vous n'êtes pas à la merci de votre propre stupidité. Et vous n'êtes pas à la merci de vos péchés passés. C'est une incroyable révélation. Nous sommes à la merci du Seigneur en tout temps. Paul illustre cela ici.

À partir de ce récit laissez-moi vous montrer quelle étrange incarcération nous voyons ici. Voici ce qu'on lit en Actes 23:35 alors que Paul est à Césarée: « Je t'entendrai, dit-il, quand tes accusateurs seront venus. Et il ordonna qu'on le gardât dans le prétoire d'Hérode. » Ne lisez pas cela à la légère. On a ordonné qu'il fût gardé dans le prétoire d'Hérode.

Peut-être que vous pensez qu'il s'agit de la prison locale. Non, il ne s'agit pas de la prison locale. Il s'agit d'un palais. L'historien Flavius Josèphe décrit ce palais comme étant luxueux. Il s'y trouvait une bibliothèque, un musée et de grandes salles. C'est là où Paul a été gardé prisonnier.

Actes 24:22-23 dit: « Félix, qui savait assez exactement ce qui concernait cette doctrine, les ajourna, en disant: Quand le tribun Lysias sera venu, j'examinerai votre affaire. Et il donna l'ordre au centenier de garder Paul, en lui laissant une certaine liberté, et en n'empêchant aucun des siens de lui rendre des services. » Là encore ne lisez pas cela à légère. Nous soupirons en pensant à Paul qui est allé en prison pendant cinq années. Si vous lisez les récits vous verrez que cela ressemblait à des vacances pour l'apôtre Paul. Lorsque l'on sait tout ce qu'il a enduré lors de ces trois voyages missionnaires tout cela semble être des vacances.

Les amis de Paul ont pu venir le visiter. Il n'y avait pas d'heures de visite et une foule de gens ont pu passer chez lui. Les gens pouvaient passer à n'importe quel moment du jour et de la nuit. Tous les chrétiens que Paul a pu rencontrer lors de ses trois voyages venaient maintenant tour à tour le visiter. Et devinez qui a payé la facture? C'est Rome! Tout cela appartenait à Rome. Il y avait même une chambre pour les invités, tout cela au frais de Rome.

Lorsque je lis la Bible et pas seulement dans les Actes, j'ai comme l'impression que Dieu aime à s'occuper de Ses enfants en faisant payer Satan. Par exemple la mère de Moïse a été payée pour l'élever. Elle a reçu un salaire pour élever son propre enfant! Son éducation a également été financée par les Égyptiens. À la fin, c'est tout le temps Satan qui doit payer l'addition. Cela doit faire rire Dieu, alors que Satan sue pour faire la volonté de Dieu. Bien entendu Satan ne se rend pas compte qu'il fait cela, mais il le fait malgré tout.

Lorsque Paul est finalement allé à Rome et qu'il a de nouveau été emprisonné pour quelques années, à quel point était-il libre? Actes 28:23 dit: « Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L'entretien dura depuis le matin jusqu'au soir. »

Est-ce que vous voyez ce qui arrive ici? Les gens sont venus nombreux, Paul a comme ouvert une école biblique. Il avait une grande chambre et a pu enseigner du matin au soir.

Nous, nous disons que Paul est prisonnier. Il est prisonnier mais il est libre! Et c'est pendant ce temps où nous disons qu'il était en prison qu'il a écrit ces merveilleuses lettres que sont Éphésiens, Colossiens, Philippiens et Philémon. Je peux vous dire qu'il était libre.

Voici ce que disent les deux derniers versets du livre. Actes 28:30-31 dit: « Paul demeura deux ans entiers dans une maison qu'il avait louée. Il recevait tous ceux qui venaient le voir, prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ, en toute liberté et sans obstacle. » N'oubliez pas le contexte. Il est en prison et risque la peine capitale, d'ailleurs à la fin on lui coupera la tête. Il est en prison et pourtant il loue son propre logement.

Je n'oublierais jamais que c'est ce verset que Dieu a utilisé dans mon coeur en 1975 lorsque j'ai quitté mon poste pastoral et que nous avons commencé nos enseignements bibliques à travers « Bible Study Ministries. » À cette époque je ne connaissais même pas le contexte. Je ne savais pas que Paul était en prison. Je suis allé vers mon épouse Lillian et j'ai dit: « Ce verset est merveilleux. Paul a loué sa propre maison pour enseigner. Moi aussi je vais louer quelque chose. Paul recevait tous ceux qui venaient le voir, et moi je vais également recevoir tous ceux qui viendront me voir. Il a pu prêcher Christ en toute liberté et sans obstacle et c'est également ce que je vais faire. »

Lorsque moi j'ai commencé je n'étais pas en prison! Mais Paul lui est un prisonnier dans les liens mais nous voyons également à quel point il est libre. Toutes les personnes pouvaient venir le voir à tout moment, jour et nuit. Il donnait des messages et recevait parfois des dons. Il a loué son propre logement dans ce grand palais. C'était une école biblique, les gens venaient par dizaines et il pouvait les enseigner du matin au soir. Paul est un prisonnier libre dans le Seigneur. Est-ce que vous voyez de quelle façon Dieu illustre cela ici?

Nous avons ici une merveilleuse image du fait que le prisonnier en Christ est également un homme libre dans le Seigneur. Plus tard il sera déclaré coupable et sera exécuté. Il finira décapité. Mais en attendant il est libre. Il est vrai qu'il est prisonnier, mais il est également libre.

Actes 22:27-28 dit: « Et le tribun, étant venu, dit à Paul: Dis-moi, es-tu Romain? Oui, répondit-il. Le tribun reprit: C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen. Et moi, dit Paul, je l'ai par ma naissance. » Nous reparlerons plus loin de la citoyenneté romaine de Paul, parce que nous voyons qu'il lui arrive parfois de mettre la citoyenneté en avant et parfois pas. Il semble savoir quand il doit le faire. Mais j'aimerais souligner le fait que Paul est citoyen romain par naissance. Vous voyez il est né deux fois libre. Une fois dans le domaine naturel, et il n'a rien à voir avec cela, et une fois dans le domaine spirituel. Et il n'a non plus rien à voir avec cela. Il est né deux fois libre.

Vous pouviez devenir citoyen romain de plusieurs façons. Vous pouviez acheter ce droit comme le tribun l'a fait avec une grosse somme d'argent, vous pouviez la gagner si vous accomplissiez une action héroïque c'était alors une récompense, elle pouvait vous être accordée par un officiel politique en tant que don, ou alors vous pouviez être né citoyen romain. Paul, lui, est né romain. Ainsi Paul est né libre.

En fait le plus grand ministère que Paul ait jamais eu est lors de ce quatrième voyage. D'un côté vous pouvez vous dire: « Quel dommage! C'était un ouvrier si merveilleux! Il a fait des choses si merveilleuses lors des trois voyages missionnaires! Mais maintenant ils l'ont sorti de la circulation. Pauvre Paul, il est maintenant en prison! Cela va certainement être préjudiciable pour l'oeuvre du Seigneur. »

Il est vrai que Paul est lié, mais le vrai missionnaire n'est pas Paul. Vous ne pouvez pas lier le Seigneur Jésus-Christ. Et vous ne pouvez pas lier la Parole de Dieu. 2 Timothée 2:9 dit: « pour lequel je souffre jusqu'à être lié comme un malfaiteur. Mais la parole de Dieu n'est pas liée. » Vous ne pouvez pas lier la Parole de Dieu. Je crois honnêtement que le grand ministère avait été là, pendant cette période d'emprisonnement. Quel grand dommage il a fait à Satan en écrivant l'épître aux Éphésiens, Colossiens, Philippiens et 1 et 2 Timothée!

Satan s'est dit qu'il va le mettre en prison pour le faire taire. Mais des millions de personnes sont venues au Seigneur à travers ces livres. Vous ne pouvez pas lier la Parole de Dieu. Voici donc pour le premier principe, un vrai prisonnier de Christ est réellement libre malgré qu'il soit un prisonnier du Seigneur.



LE PRISONNIER DU SEIGNEUR DÉPEND DE LA SOUVERAINETÉ DE CHRIST

Le second principe de ce que signifie être un prisonnier du Seigneur illustré par l'expérience de Paul, est qu'un vrai prisonnier du Seigneur devient dépendant de la souveraineté de Christ, de la souveraineté du Seigneur.

Une autre façon de le dire est que ses yeux sont toujours davantage ouverts à ce qui est supernaturel. Cela aura davantage de sens lorsque j'en arriverai à la fin de mon explication. Vous connaissez cette vieille vérité de Romains 8:28-29 qui est « que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein afin d'être semblables à l'image de son Fils. »

Le bien vers lequel toute choses concourent est de nous rendre semblables à Jésus. Ce passage ne signifie pas que tout va bien se passer pour nous. Cela signifie que toutes choses vont contribuer pour faire que je devienne davantage comme le Seigneur Jésus-Christ.

Ce principe est merveilleusement illustré par l'arrestation de Paul à Jérusalem jusqu'à son transfert à Césarée. Cela commence au verset 21:17, lorsque Paul arrive à Jérusalem. Vous vous rappelez que dans les versets 21:17-26, malgré que Paul ait fait des efforts pour satisfaire les Juifs cela n'a pas fonctionné. Il a fait un voeu, il s'est rasé les cheveux, il a payé les frais pour les sacrifices de quatre autres personnes, mais cela ne l'a pas aidé.

Actes 21:27 dit: « Sur la fin des sept jours, les Juifs d'Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui. » Paul s'est plié en quatre pour faire ce qu'on lui demandait et éviter cela mais maintenant les Juifs ont tout de même envahi le temple, l'en ont fait sortir et ils ont fermé les portes.

Je ne dis pas qu'il l'ai dit mais il aurait pu dire: « J'appartiens au Seigneur, je suis Son serviteur, Il s'occupera de moi, Il se manifestera. Je sais que Jésus se manifestera au bon moment. » Mais en réalité les choses ont empiré. Actes 21:30-31 dit: « Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées. Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion. »

Ne lisez pas cela à la légère. Pourquoi ont-ils essayé de le tuer? Ils se sont saisis de Paul et l'ont frappé. Ils désiraient le tuer. En Actes 23:26, nous apprenons que c'est le tribun Claude Lysias qui est venu à son secours. Un tribun pouvait commander mille hommes. Comme c'était la Pâque il devait y avoir mille soldats stationnés près du Temple, pour s'assurer qu'il n'y aurait aucune insurrection.

Le peuple est donc en train de battre Paul à mort et le bruit commence à courir qu'il y a une révolte qui a lieu dans le Temple. Le commandant intervient donc avec ses troupes. Et en Actes 21:32 nous lisons alors: « À l'instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul. »

Personnellement si j'avais été frappé par cette foule avec l'intention de me tuer j'aurais dit: « Mais où est Jésus? Comment se fait-il qu'Il ne vienne pas? Où est mon Libérateur? Où sont Ses anges? Où est le Seigneur? » Et lorsque les soldats seraient intervenus j'aurais dit: « Ah, le Seigneur est là! Il est venu sous la forme de cette troupe en arme. Il est venu dans la personne des soldats romains pour me protéger. »

Puis en Actes 21:33 nous lisons: « Alors le tribun s'approcha, se saisit de lui, et le fit lier de deux chaînes. Puis il demanda qui il était, et ce qu'il avait fait. » Paul s'est peut-être dit : « Rome mon libérateur est venu. » Mais tout d'un coup le voilà dans les chaînes, enchaîné à deux soldats romains. Moi je me serais à nouveau demandé: « Mais où est Jésus? Qu'est-ce qui se passe? » .

Ensuite ils commencent à l'interroger et Actes 21:35 dit: « Lorsque Paul fut sur les degrés, il dut être porté par les soldats, à cause de la violence de la foule; car la multitude du peuple suivait, en criant: Fais-le mourir! » Nous voyons ici Christ en lui et la foule essayant de Le crucifier tout à nouveau! C'est comme si tout recommençait.

Pour sauver Paul, les soldats doivent le porter pour le mettre hors d'atteinte de la foule. Et il se peut qu'ensuite il se soit assis en se disant: « Waouh! Le Seigneur m'a réellement délivré. » À ce moment Paul a reçu l'autorisation de s'adresser à la foule et il leur a parlé en hébreu en donnant son témoignage. Mais lorsqu'il en arrive à dire que Dieu l'a envoyé vers les Gentils voici ce qui se passe en Actes 22:21-24: « Alors il me dit: Va, je t'enverrai au loin vers les nations... Ils l'écoutèrent jusqu'à cette parole. Mais alors ils élevèrent la voix, disant: Ôte de la terre un pareil homme! Il n'est pas digne de vivre. Et ils poussaient des cris, jetaient leurs vêtements, lançaient de la poussière en l'air. Le tribun commanda de faire entrer Paul dans la forteresse, et de lui donner la question par le fouet, afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui. »

Est-ce que vous voyez ce qui est arrivé? Paul entre dans le Temple et il se dit : « Le Seigneur sera avec moi. » Ensuite le peuple vient et le fait sortir pour le frapper et il se dit : « Où est le Seigneur? » Puis les Romains arrivent et il se dit : « Ah le Seigneur est venu sous la forme des Romains. » C'est là qu'il est enchaîné par les Romains et il se dit : « Sont-ils mes amis ou mes ennemis? Je n'en suis pas sûr. Est-ce que je peux parler avec le peuple? » Il parle avec le peuple et la chose suivante qui arrive est que les soldats lui font monter les escaliers. C'est là qu'il s'adressa aux Juifs et lorsqu'il en arrive aux Gentils, les soldats doivent l'emmener jusqu'à la forteresse. Et qu'est-ce que les soldats commencent à faire? Ils le frappent. Maintenant ce sont les soldats qui le frappent! Et je peux l'entendre se demander, en tous les cas c'est ce que j'aurais fait: « Où est Jésus? Où est le Seigneur? Je suis Son serviteur, je L'ai servi pendant tous ces voyages. Il a promis qu'il serait avec moi. Mais Il n'est pas ici. Maintenant ce sont les soldats qui me frappent. Je crois que je suis seul. »

Actes 22:25 dit: « Lorsqu'on l'eut exposé au fouet, Paul dit au centenier qui était présent: Vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain, qui n'est pas même condamné? » Nous voyons maintenant que Paul prend les choses en main, parce que Jésus ne s'est pas manifesté, parce qu'il se dit qu'il doit faire quelque chose. C'est pour cela qu'il demande aux Romains: « Vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain? » C'était malin de sa part. Cela était sage de sa part. Si vous y réfléchissez il y a quelque chose à imiter ici.

Actes 22:29 dit: « Aussitôt ceux qui devaient lui donner la question se retirèrent, et le tribun, voyant que Paul était Romain, fut dans la crainte parce qu'il l'avait fait lier. » Maintenant ce sont les Romains qui arrêtent de le frapper.

Laissez-moi vous poser cette question: qui est son sauveur? Est-ce que c'est Rome son Sauveur? Est-ce que c'est la pensée qu'il a eue si rapidement de dire qu'il est Romain qui est son Sauveur? Paul pensait rapidement. Si vous pensez qu'il a pensé et réagi rapidement ce jour-là, considérez ce qui est arrivé le jour suivant.

Le jour suivant il est emmené devant la plus haute juridiction juive, le Sanhédrin. Les Romains se disent que tout cela n'a pas de sens. Ils ont examiné la situation et ne savent pas de quoi cet homme est accusé. Ils se demandent pourquoi ils sont si en colère contre lui au point de désirer sa mort. Le gouvernement romain ordonne au Sanhédrin de se réunir. Les soixante-dix membres du Sanhédrin se rassemblent autour d'Ananias le Grand-Prêtre. Ce n'est pas le même Ananias que celui qui a présidé le conseil lorsque Jésus a été jugé. L'historien Flavius Josèphe l'appelle « la méchanceté incarnée. »

Paul arrive devant la cour et il ne dit qu'une seule phrase. Actes 23:1-2 dit: « Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit: Hommes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu'à ce jour devant Dieu... Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. » Paul arrive devant la cour et dit : « J'ai bonne conscience. » Et le souverain sacrificateur ordonne qu'on le frappe sur la bouche.

Je ne sais si vous avez déjà été devant une cour. Mais je pense que vous pouvez dire que cela débute mal si l'on commence par vous frapper en plein visage. Il n'a presque rien dit, rien, et tout d'un coup on le frappe. N'oubliez pas qu'il ne s'agit pas de Paul, c'est Jésus et ces Juifs le haïssent au plus point sans cause. Plus tard nous étudierons plus en détail ce passage lorsque Paul dira au souverain sacrificateur: « Dieu te frappera, muraille blanchie! », mais pour l'instant considérons simplement Paul devant ce tribunal. Je ne sais pas si Paul s'est dit cela, mais moi je me serais demandé: « Où est le Seigneur? Où est Jésus? Je suis chrétien et Il est supposé me protéger! Il est censé me défendre, où sont Ses anges? »

Paul se dit qu'il est de nouveau seul et qu'il doit réagir assez vite. Et alors qu'il regarde autour de lui voici comment il agit. Actes 23:6-7 dit: « Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien; c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. Quand il eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa. »

Cela est très malin de la part de Paul. Lorsqu'il arrive devant la cour, il voit que les pharisiens sont d'un côté et que les sadducéens sont de l'autre côté et il pense qu'il peut les diviser. Il dit alors qu'il se présente en tant que pharisien, et parle de la résurrection parce que les Sadducéens ne croient pas en cela. Ils sont comme les modernistes, ils ne croient pas dans les êtres spirituels ou dans la résurrection d'entre les morts et ce genre de chose. Il y a donc eu une grande division dans le camp.

Comme il y avait un vif débat entre les deux parties le tribun a à nouveau dû envoyer ses troupes pour dégager Paul qui allait à nouveau se faire attaquer. Actes 23:10 dit: « Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces gens, fit descendre les soldats pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse. »

On peut à nouveau se demander où est Jésus? Maintenant Paul est à nouveau extrait avec force par peur de la foule. Après chacune de ses interventions Paul se fait frapper et le Seigneur, qui a promis d'être Son protecteur, est comme absent. Est-ce que vous pensez que ses difficultés sont maintenant derrière lui?

Actes 23:12-13 dit: « Quand le jour fut venu, les Juifs formèrent un complot, et firent des imprécations contre eux-mêmes, en disant qu'ils s'abstiendraient de manger et de boire jusqu'à ce qu'ils eussent tué Paul. Ceux qui formèrent ce complot étaient plus de quarante. » Quarante personnes se sont regroupées et ont fait un voeu en disant: « Je ne mangerai rien d'autre et je ne boirai rien d'autre jusqu'à ce que l'apôtre Paul soit mort. »

Puis ces hommes sont allés voir les principaux sacrificateurs et le Sanhédrin pour leur exposer leur plan. Ils leur ont en quelque sorte dit: « Rome est contre vous à cause de tous ces troubles. Faites croire aux romains que vous désirez examiner plus précisément la cause de Paul pour voir s'il est coupable. Vous irez voir le commandant romain en lui demandant de vous renvoyer le prisonnier. Pendant ce temps nous serons en embuscade et Paul n'arrivera jamais à la cour. Lorsqu'il viendra vers la cour nous sortirons de notre cachette et nous le tuerons. »

On peut à nouveau se demander où est Jésus? Quarante personne ont juré qu'elles n'allaient pas manger ou boire, jusqu'à ce que tout cela arrive. Cette fois-ci Paul ne peut pas utiliser ses bonnes idées, parce qu'il ne sait rien de ce plan. C'est quelque chose de secret. Cette fois-ci, il ne peut pas trouver une idée lumineuse. Il ne peut pas créer de division ou utiliser sa citoyenneté romaine. Il ne peut rien faire, parce qu'il ne sait rien de tout cela.

Mais voici ce qui s'est passé comme « par hasard. » Actes 23:16 dit: « Le fils de la soeur de Paul, ayant eu connaissance du guet-apens, alla dans la forteresse en informer Paul. » N'est-ce pas incroyable, son neveu se promène dans la rue et il entend ces hommes mettre au point leur plan. C'est simplement arrivé comme cela. Il va alors vers Paul, Paul en parle au garde, le garde en parle au commandant et le commandant fait appeler le neveu. Le neveu se présente devant le tribun et c'est là que le complot est déjoué.

Où est Jésus? Actes 23:23-24 dit: « Ensuite il appela deux des centeniers, et dit: Tenez prêts, dès la troisième heure de la nuit, deux cents soldats, soixante-dix cavaliers et deux cents archers, pour aller jusqu'à Césarée. Qu'il y ait aussi des montures pour Paul, afin qu'on le mène sain et sauf au gouverneur Félix. » Parce que le neveu de Paul est allé le voir puis a ensuite exposé le complot au tribun vous avez maintenant près de 500 soldats qui escortent Paul.

Laissez-moi vous poser cette question. Pourquoi est-ce que Rome prend tellement de peine pour un seul juif? Je vais vous dire pourquoi. Est-ce que vous vous rappelez lorsqu'il a été frappé par des romains? Et lorsqu'il a demandé s'il était juste de frapper un citoyen romain? Le tribun avait fait une erreur et pouvait avoir des problèmes pour cela. Maintenant que la vie de Paul était menacée il avait l'occasion de montrer combien il tenait les citoyens romains en haute estime. Si Paul n'avait pas été frappé il n'aurait pas été protégé par les romains à ce moment-là

Ceci dit lorsqu'il a été frappé par les Romains Paul ne s'est pas dit: « Peut-être que Dieu va utiliser cela un jour et c'est ce qui fera que je serai protégé plus tard. » Il n'a pas pensé à cela. Il n'a été que frappé. Mais maintenant Dieu utilise cela et le tribun décide d'aider l'apôtre Paul.

Vous devez comprendre ce qui se passe ici. Les Juifs sont les Juifs, le Sanhédrin est le Sanhédrin, le mauvais Grand Prêtre est toujours lui-même, les politiciens restent des politiciens. Ils ne soucient de rien, si ce n'est de leur propre intérêt. Ce que nous voyons ici ce n'est qu'une succession d'intérêts personnels, personne ne s'intéresse à Paul. Ces politiciens travaillent pour eux-mêmes. Claude Lysias essaie simplement de ne pas être démoli par Rome pour avoir maltraité un citoyen romain. Chacun s'occupe de ses propres affaires.

Mais derrière la scène, nous voyons que toutes les choses sont bien gérées, toutes les actions qui paraissent accidentelles sont contrôlées, nous voyons que toutes choses vont concourir pour le bien. Nous développerons cela encore davantage lorsque nous verrons Paul devant Félix, Festus et Agrippa 2. Ils ont tous leurs propres motifs et font ce qu'ils pensent être le mieux pour eux. L'un désire extorquer de l'argent de la part de Paul. L'autre essaie de gagner de la popularité auprès de la foule. Et l'autre est un homme arrogant qui agit dans son intérêt. Nous verrons tout cela.

Mais c'est comme cela que Paul est arrivé jusqu'à Césarée. Si vous considérez les choses d'une certaine façon vous pouvez penser que Paul est tout seul. Si vous considérez les choses d'une autre manière vous vous dites qu'il est aidé par Rome. Mais si vous reconsidérez encore les choses, vous voyez que Rome ne l'aide pas. Au moment où il semble être délivré de la main des Juifs en colère par les soldats c'est en fait à ce moment que Rome lui tombe dessus. Et il semble à nouveau seul et que son sort est scellé parce qu'il y a un complot qui est formé contre lui et il ne peut rien faire. Pourtant son neveu entend parler de cela. Et les choses se poursuivent de cette façon.

Où est Jésus dans tout cela? Nous avons passé en revue toutes ces péripéties et entre chacune j'ai dit que Paul n'aurait peut-être pas dit ce que moi j'aurais dit c'est-à-dire: « Où est le Seigneur? Comment se fait-il qu'Il ne vienne pas? Où sont Ses anges? Pourquoi ne m'aident-ils pas? Où est Jésus? »

Je pense que Paul a dit cela, et je vais vous dire pourquoi. À cause de Actes 23:11 qui dit: « La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit: Prends courage; car, de même que tu as rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome. » Au milieu de tout cela le Seigneur Jésus s'est manifesté. Il est venu à Paul dans une merveilleuse vision. Est-ce que Paul avait besoin de cela? Oui je pense qu'il avait besoin de cela. Le Seigneur Jésus est venu et s'est tenu à Son côté, et lui a dit « prends courage ». Quelle précieuse révélation du Seigneur!

Pendant des années la seule chose que je pouvais tirer de ce passage était que l'homme est immortel jusqu'à ce que son oeuvre soit achevée parce que Jésus lui dit que « de la même façon que tu as témoigné à Jérusalem, tu le feras également à Rome. » Mais c'est plus grand que cela, c'est plus profond que cela. Ce que Jésus dit est la chose suivante: « Paul je sais à travers quoi tu es passé. Et il semblerait que je n'étais pas présent, mais j'étais présent. Je suis là. » Jésus s'est manifesté exprès à lui pour montrer qu'Il était là.

Plus tard Paul va tirer profit de cela, parce qu'il va faire naufrage, mais à ce moment-là, il aura une parole, « tu vas à Rome. » Il est autant en sécurité qu'un bébé dans les bras de sa mère. Il le sait maintenant, parce que Jésus s'est manifesté à lui. Il est venu personnellement pour lui dire: « même lorsqu'il semble que tu es seul, même lorsque tu penses que tu dépends d'un gouvernement, même s'il n'y a pas d'espoir parce qu'il y a un complot contre toi, même si tu ne peux pas mettre ta confiance dans tes propres idées, Je suis là à tes côtés. » Le prisonnier du Seigneur comprend que le Seigneur est présent à côté de lui à tout moment.

Pour conclure, laissez-moi faire le lien entre cela et toute l'expérience de Paul. Il est merveilleux de lire la vie de Paul. Au début Paul dépendait beaucoup des miracles. Toujours à nouveau lorsqu'il se demandait où était le Seigneur, le Seigneur se manifestait. Lorsqu'il était en prison Dieu est venu secouer la prison avec un tremblement de terre. C'est un puissant miracle. Mais alors que vous avancez dans la vie de Paul, vous voyez de moins en moins de miracles et pas davantage. Vous pourriez vous attendre qu'alors que vous avancez dans le Seigneur vous voyiez plus de miracles. Non, vous verrez davantage Dieu, mais pas davantage de miracles. Vous verrez toujours moins et moins de miracles.

Il se peut qu'alors que vous avanciez avec le Seigneur vous disiez: « lorsque je me suis converti j'avais une telle exubérance, de fortes émotions et une telle joie. Je me sentais si bien. Mais après un certain temps tout cela s'est atténué et je ne suis même pas sûr si je suis encore un chrétien. Qu'est-il arrivé avec tout cela? » Alors que vous avancez dans le Seigneur, vous avez besoin d'apprendre à marcher par la foi et non par la vue.

Voici le principe sous-jacent, lorsque vous êtes jeune vous recherchez les miracles, alors que vous avancez dans le Seigneur vous n'avez plus besoin de miracle parce que vous voyez Dieu dans les circonstances de tous les jours, dans les occasions que vous avez.

Imaginez que si vous plantiez une semence de pommier, celui-ci pousse en trois minutes, vous seriez étonnés, et vous diriez que c'est un miracle. Mais Dieu fait tout le temps pousser des pommiers, simplement Il le fait sur plusieurs saisons et nous n'y prêtons pas attention. En tant que chrétiens nous sommes si occupés à rechercher des miracles, que nous ratons le Seigneur dans les circonstances habituelles de la vie. Le prisonnier de Christ est une personne qui voit constamment le Seigneur et il n'a pas besoin de miracle! Bénis soit Dieu s'Il fait de nous des prisonniers du Seigneur Jésus-Christ. Et nous ne serons plus dépendants de grandes interventions et puissants miracles de la part de Dieu.

Il semblerait plutôt que nous devons dépendre de notre intelligence. Il semblerait plutôt que nous devons dépendre des circonstances. Mais le Seigneur est à côté de nous. Il est près de nous et Il prend soin de nous. C'est cela un prisonnier du Seigneur. Le prisonnier du Seigneur est libre et il a grandi pour aller au-delà des miracles, il dépend de la souveraineté de Dieu. Peu importe comment nous nous sentons, peu importe les circonstances, Il est avec nous. Que Dieu puisse nous aider à croire cela de tout notre coeur.

Prions:

Père nous Te remercions tellement pour qui Tu es. Seigneur je prie que Tu puisses nous donner des yeux, pour être attentifs à tous les détails de notre vie, parce que Tu es là, Tu règnes. C'est Toi qui contrôles toutes choses, peu importe ce que les hommes veulent nous faire. Toutes ces choses sont à notre service pour que se manifeste Ton objectif en nous. Merci de nous enseigner ces choses. Dans le nom merveilleux du Seigneur Jésus. Amen.

Actes 44